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vêtus semblablement de mailles brillantes sous des manteaux gris argent.

Publié le 15/12/2013

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vêtus semblablement de mailles brillantes sous des manteaux gris argent. Derrière eux marchaient Legolas et imli. Mais Merry n'avait d'yeux que pour Aragorn, tant était saisissant le changement qu'il voyait en lui, omme si en une nuit de nombreuses années s'étaient appesanties sur sa tête. Son visage était sombre, terreux et as. « J'ai l'esprit troublé, seigneur, dit-il, debout près du cheval du roi. J'ai entendu d'étranges paroles, et je vois de nouveaux périls au loin. J'ai longuement médité, et maintenant je crains de devoir changer de dessein. Ditesoi, Théoden : vous vous rendez maintenant à Dunharrow, dans combien de temps y arriverez-vous ? » « Il est à présent une bonne heure après-midi, dit Eomer. Nous devrions arriver à la place forte dans trois ours au soir. La lune aura alors dépassé d'une nuit son plein, et l'inspection ordonnée par le roi pourra se dérouler le lendemain. On ne peut faire plus vite, s'il faut réunir la force de Rohan. » Aragorn resta un moment silencieux. « Trois jours, murmura-t-il enfin, et le rassemblement de Rohan ne sera que commencé. Mais je vois maintenant qu'il ne saurait être accéléré. » Il leva la tête, et il sembla qu'il avait pris une décision, son visage était moins troublé. « Dans ce cas, avec votre permission, seigneur, il me faut prendre une autre détermination pour moi-même et mes parents. Nous devrons suivre notre chemin propre, et non plus en secret. Pour moi, le temps de la dissimulation est passé. Je vais chevaucher vers l'Est par la voie la plus rapide, et je prendrai les Chemins des Morts. » « Les Chemins des Morts ! s'écria Théoden, tremblant. Pourquoi parlez-vous d'eux ? » Eomer se tourna pour contempler Aragorn, et il parut à Merry que les figures des Cavaliers qui se trouvaient à portée de voix âlissaient à ces mots. « S'il existe vraiment pareils chemins, reprit Théoden, leur porte est à Dunharrow : mais ul vivant ne peut la franchir. » « Hélas ! Aragorn, mon ami ! dit Eomer. J'avais espéré que nous partirions en guerre ensemble, mais si vous herchez les Chemins des Morts, notre séparation est venue, et il est peu probable que nous nous rencontrions e nouveau sous le Soleil. » « Je n'en prendrai pas moins cette route là, dit Aragorn. Mais je vous le dis, Eomer : il se peut que nous nous etrouvions au combat, même si toutes les armées de Mordor se trouvent entre nous. » « Vous ferez comme vous l'entendrez, seigneur Aragorn, dit Théoden. C'est votre destin, peut-être, de fouler es chemins étranges que les autres n'osent aborder. Cette séparation m'afflige, et ma force en est diminuée, ais je dois maintenant prendre les routes de la montagne et ne plus différer. Adieu ! » « Adieu, seigneur ! répondit Aragorn. Courez vers un grand renom ! Adieu, Merry ! Je vous laisse en de bonnes mains, meilleures que nous ne l'espérions quand nous chassions les orques vers Fangorn. Legolas et Gimli continueront de chasser avec moi, j'espère, mais nous ne vous oublierons pas. » « Au revoir ! » dit Merry. Il ne trouva rien de plus à dire. Il se sentait très petit, et toutes les sombres paroles le déconcertaient et l'accablaient. La belle humeur irrépressible de Pippin lui manquait plus que jamais. Les Cavaliers étaient prêts, et leurs chevaux s'agitaient, il souhaitait le départ, afin que tout fût fini. Théoden parla alors à Eomer, il leva la main et cria d'une voix forte, et là-dessus les Cavaliers se mirent en route. Ils franchirent la Chaussée et descendirent dans la Combe, puis, tournant vivement vers l'Est, ils prirent un chemin qui longeait le pied des collines sur un mille environ avant de regagner les collines par un tournant au Sud et de disparaître à la vue. Aragorn alla jusqu'à la Chaussée et observa jusqu'à ce que les hommes du roi se fussent éloignés dans la Combe. Puis il se tourna vers Halbarad. « Voilà partis trois hommes que j'aime, et le jeune non le moins, dit-il. Il ne sait pas vers quelle fin il se dirige, mais il n'en irait pas moins s'il le savait. » « Ce sont de petites personnes que les gens de la Comté, mais de grande valeur, dit Halbarad. Ils ne connaissent pas grand-chose de notre long labeur pour la préservation de leurs frontières, mais je ne leur en tiens pas rigueur. » « Et maintenant, nos destins sont entrelacés, dit Aragorn. Pourtant, nous devons nous séparer ici, hélas ! Enfin... Il me faut me restaurer un peu, et puis nous aussi nous devrons nous hâter de partir. Venez, Legolas et Gimli ! Je dois vous parler tout en mangeant. »   Ils retournèrent ensemble au Fort, mais, attablé dans la salle, Aragorn resta un moment silencieux, et les autres attendirent qu'il prenne la parole. « Allons ! finit par dire Legolas. Parlez et reprenez courage, écartez la tristesse ! Que s'est-il passé depuis notre retour dans le matin gris à ce sinistre endroit ? » « Une lutte plutôt plus sinistre en ce qui me concerne que la bataille de Fort le Cor, répondit Aragorn. J'ai regardé dans la Pierre d'Orthanc, mes amis. » « Vous avez regardé dans cette maudite pierre ensorcelée ! s'écria Gimli, dont le visage révélait la peur et l'étonnement. Avez-vous rien dit à... à lui ? Même Gandalf redoutait cette rencontre. » « Vous oubliez à qui vous parlez, dit Aragorn d'un ton sévère, et ses yeux étincelèrent. N'ai-je pas ouvertement proclamé mon titre devant les portes d'Edoras ? Que craignez-vous que je lui dise ? Non, Gimli », dit-il d'une voix radoucie, la sévérité quitta son visage, et il n'eut plus l'air que d'un homme qui a peiné dans l'insomnie pendant bien des nuits. « Non, mes amis, je suis le maître légitime de la Pierre, et j'avais tant le droit que la force de l'employer, du moins en jugeai-je ainsi. Le droit est indubitable. La force était suffisante tout juste. » Il respira profondément. « Ce fut une lutte âpre, et la fatigue est lente à passer. Je ne lui dis pas un mot, et, à la fin, je forçai la Pierre à n'obéir plus qu'à ma seule volonté. Cela seul, il le trouvera dur à supporter. Et il m'a vu. Oui, Maître Gimli, il m'a vu, mais sous une autre apparence que celle que vous me voyez actuellement. Si cela l'aide, j'ai mal fait. Mais je ne le pense pas. Savoir que je vis et que je cours la terre lui a porté un coup au coeur, je suppose, car il l'ignorait jusqu'à présent. Les yeux à Orthanc n'avaient pas vu à travers l'armure de Théoden, mais Sauron n'a pas oublié Isildur et l'épée d'Elendil. Aujourd'hui, à l'heure même de ses grands desseins, l'héritier d'Isildur et l'Épée sont révélés, car je lui ai montré la lame reforgée. Il n'est pas puissant au point d'être insensible à la peur : non, le doute le ronge toujours. » « Mais il n'en exerce pas moins une grande autorité, dit Gimli, et il frappera maintenant d'autant plus rapidement. » « Un coup hâtif s'égare souvent, dit Aragorn. Nous devons serrer notre Ennemi et ne plus attendre ses ouvements. Voyez-vous, mes amis, en maîtrisant la Pierre, j'ai appris bien des choses. J'ai vu venir du Sud sur Gondor un grave péril qui retirera une grande force de la défense de Minas Tirith. Si on ne le contre rapidement, j'estime que la Cité sera perdue avant dix jours. » « Dans ce cas, elle sera perdue, dit Gimli. Car quel secours pourrait-il être envoyé, et comment y arriverait-il à temps ? » « Je n'ai aucun secours à envoyer, il faut donc que j'y aille en personne, dit Aragorn. Mais il n'est qu'un chemin par les montagnes qui m'amènera aux régions côtières avant que tout ne soit perdu. Ce sont les Chemins des Morts. » « Les Chemins des Morts ! dit Gimli. C'est un nom funeste, et qui plaît peu aux Cavaliers de Rohan, à ce que 'ai vu. Les vivants peuvent-ils suivre pareille route sans périr ? Et même si vous passez par-là, que pourrait un si etit nombre pour parer les coups du Mordor ? » « Les vivants n'ont jamais emprunté cette route depuis la venue des Rohirrim, répondit Aragorn, car elle eur est fermée. Mais en cette heure sombre l'héritier d'Isildur peut l'utiliser, s'il l'ose. Écoutez ! Voici ce que me ont savoir les fils d'Elrond de la part de leur père de Fondcombe, le plus versé dans la tradition : Invitez Aragorn à se rappeler les paroles du voyant et les Chemins des Morts. » « Et quelles sont donc les paroles du voyant ? » demanda Legolas. « Ainsi parla Malbeth le Voyant, du temps d'Arvedin, dernier roi de Fornost », dit Aragorn :   Sur la terre s'étend une longue ombre, Des ailes de ténèbres atteignant l'ouest. La tour tremble, le destin approche Des tombeaux des rois. Les morts s'éveillent, car l'heure est venue pour les parjures : à la Pierre d'Erech ils se tiendront de nouveau et ils entendront un cor retentir dans les montagnes. De qui sera-ce le cor ? Qui les appellera Du gris crépuscule, les gens oubliés ? L'héritier de celui à qui ils prêtèrent le serment. Du Nord, il viendra, la nécessité l'amènera : Il franchira la Porte des Chemins des Morts.   « De sombres voies, sans nul doute, dit Gimli, mais pas plus sombres que ne sont pour moi ces hampes. » « Si vous voulez les mieux comprendre, je vous invite à m'accompagner, dit Aragorn, car cette voie, je vais aintenant l'emprunter. Mais je n'y vais pas de gaieté de coeur, seule la nécessité m'y oblige. Je veux donc que vous ne veniez que de votre plein gré, car vous y trouverez en même temps un dur labeur et une grande peur, inon pis. » « Je vous accompagnerai même jusque dans les Chemins des Morts et à quelque fin où vous puissiez me ener », dit Gimli. « Moi aussi, je viendrai, dit Legolas, car je ne crains pas les Morts. » « J'espère que les gens oubliés n'auront pas oublié la façon de se battre, dit Gimli, car, autrement, je ne vois pas pourquoi se soucier d'eux. » « Cela, nous le saurons si jamais nous parvenons à Erech, dit Aragorn. Mais le serment qu'ils ont rompu était de lutter contre Sauron, et ils doivent donc se battre pour l'accomplir. Car, à Erech, se dresse encore une pierre noire qui fut apportée de Númenor par Isildur, a-t-on dit, et elle fut dressée sur une colline et, sur elle, le Roi des Montagnes lui jura allégeance au début du royaume de Gondor. Mais quand Sauron revint et reprit sa puissance, Isildur appela les Hommes des Montagnes à remplir leur serment, et ils ne voulurent point : car ils s'étaient prosternés devant Sauron dans les Années Sombres. « Isildur dit alors à leur roi : « Tu seras le dernier roi. Et si l'Ouest se révèle plus puissant que ton Maître Noir, j'appelle cette malédiction sur toi et les tiens : N'avoir jamais de repos jusqu'à l'accomplissement de votre serment. Pour cela, la guerre durera d'innombrables années, et vous serez appelés de nouveau avant la fin. » Et ils fuirent devant la colère d'Isildur, et ils n'osèrent pas partir en guerre du côté de Sauron ; ils se cachèrent dans es endroits secrets des montagnes et ils n'eurent pas de rapports avec les autres hommes, mais se réduisirent entement dans les collines stériles. Et la terreur des Morts sans Sommeil reste autour de la Colline d'Erech et de ous les lieux où ces gens s'étaient attardés. Mais par-là je dois aller, puisqu'il n'est plus de vivants pour 'aider. » Il se leva. « Allons ! s'écria-t-il, tirant son épée, qui étincela à la lueur du crépuscule de la salle. À la Pierre 'Erech ! Je cherche les Chemins des Morts. M'accompagne qui veut ! » Legolas et Gimli se levèrent sans un mot et suivirent Aragorn hors de la salle. Sur l'esplanade, les Rôdeurs ncapuchonnés attendaient, immobiles et silencieux. Legolas et Gimli montèrent en selle. Aragorn sauta sur le os de Roheryn. Puis Halbarad éleva un grand cor, dont la sonnerie retentit dans le Gouffre de Helm, sur quoi, ls bondirent en avant, descendant dans la Combe comme le tonnerre, tandis que tous les hommes laissés sur la haussée ou dans le Fort regardaient avec stupéfaction. Et pendant que Théoden allait par de lents chemins à travers les collines, la Compagnie Grise traversa ivement la plaine, et, dans l'après-midi du lendemain, elle arriva à Edoras, elle ne fit là qu'une brève halte avant e passer dans la vallée, et elle parvint ainsi à Dunharrow à la tombée de la nuit. La Dame Eowyn les accueillit et se montra heureuse de leur venue, car jamais elle n'avait vu d'hommes plus orts que les Dunedain et les beaux-fils d'Elrond, mais ses yeux s'arrêtèrent surtout sur Aragorn. Et quand ils 'assirent pour souper avec elle, tous deux s'entretinrent et elle apprit tout ce qui s'était passé depuis le départ de Théoden, dont elle n'avait encore reçu que des nouvelles hâtives, et au récit de la bataille du Gouffre de Helm, du grand massacre de leurs ennemis et de la charge de Théoden et de ses chevaliers, ses yeux brillèrent. Mais elle finit par dire : « Seigneurs, vous êtes fatigués et vous gagnerez maintenant des lits aussi confortables que la hâte nous permet d'en offrir. Mais demain, on vous trouvera un meilleur logement. » Mais Aragorn dit : « Non, Madame, ne vous donnez pas de souci pour nous ! Il nous suffira de pouvoir dormir ici cette nuit et déjeuner demain. Car ma chevauchée est urgente, et nous devons partir aux premières lueurs de l'aube. » Elle sourit et dit : « Ce fut donc une grande bonté, seigneur, de faire un détour de tant de milles pour apporter des nouvelles à Eowyn et lui parler dans son exil. » « Nul homme ne considérerait assurément pareil voyage comme un gaspillage, dit Aragorn, je n'aurais toutefois pas pu venir ici, Madame, si ce n'était que la route que je dois prendre mène à Dunharrow. » Et elle répondit comme quelqu'un qui regrette ce qu'il est obligé de dire : « Dans ce cas, seigneur, vous avez fait fausse route, car de Harrowdale il n'y a aucun chemin vers l'est ou le sud, et vous feriez mieux de retourner comme vous êtes venu. » « Non, Madame, je ne me suis pas égaré, car j'ai parcouru ce pays avant que vous ne soyez née pour son ornement. Il existe une route pour sortir de cette vallée, et cette route je la prendrai. Demain, je partirai par les Chemins des Morts. » Elle le regarda alors comme frappée de douleur, son visage pâlit et elle ne parla plus durant un long moment, tandis que tous demeuraient silencieux. « Mais, Aragorn, finit-elle par dire, votre but est-il de chercher la mort ? Car c'est tout ce que vous trouverez sur cette route. Ils n'admettent pas de laisser passer les vivants. » « Ils me laisseront peut-être passer, dit Aragorn, mais du moins vais-je le risquer. Aucune autre route n'est possible. » « Mais c'est de la folie, dit-elle. Car il y a ici des hommes renommés pour leur vaillance, que vous ne devriez pas emmener dans les ombres, mais conduire à la guerre où l'on a besoin d'hommes. Je vous demande de rester et de chevaucher avec mon frère, car alors tous nos coeurs seront réjouis, et notre espoir n'en sera que plus brillant. » « Ce n'est pas de la folie, Madame, répondit-il, car je prends un chemin assigné. Mais ceux qui me suivent le font de leur propre gré, et s'ils désirent maintenant rester pour chevaucher avec les Rohirrim, ils le peuvent. Mais je prendrai les Chemins des Morts, seul s'il le faut. » Ils en restèrent là et mangèrent en silence, mais elle gardait les yeux fixés sur Aragorn, et les autres voyaient qu'elle avait l'esprit fort tourmenté. Ils se levèrent enfin, prirent congé de la Dame, la remerciant de ses attentions, et s'en furent se reposer. Mais comme Aragorn arrivait à la tente où il devait loger avec Legolas et Gimli et où ses compagnons avaient déjà pénétré, la Dame Eowyn vint vers lui et l'appela. Il se retourna et la vit, semblable à une lueur dans la nuit, car elle était vêtue de blanc, mais elle avait des yeux enflammés. « Aragorn, dit-elle, pourquoi voulez-vous aller sur cette route mortelle ? » « Parce que je le dois, dit-il. Je ne vois qu'ainsi le seul espoir de jouer mon rôle dans la guerre contre Sauron. Je ne choisis pas les chemins du péril, Eowyn. Si je devais aller où demeure mon coeur, je serais en train de me promener dans la belle vallée de Fondcombe. » Elle resta un moment silencieuse, comme réfléchissant à ce que cela pouvait bien signifier. Puis elle posa soudain la main sur son bras. « Vous êtes un seigneur rigide et déterminé, dit-elle, et c'est ainsi que les hommes gagnent du renom. » Elle fit une pause. « Si vous devez partir, Seigneur, reprit-elle, laissez-moi faire partie de votre suite. Car j'en ai assez de me cacher dans les collines, et je désire affronter le danger et le combat. »

« Il respira profondément.

« Cefutune lutte âpre, etlafatigue estlente àpasser.

Jene lui dis pas unmot, et,à la fin, jeforçai laPierre àn’obéir plusqu’à maseule volonté.

Celaseul, ille trouvera duràsupporter.

Etilm’a vu.

Oui, Maître Gimli,ilm’a vu,mais sousuneautre apparence quecelle quevous mevoyez actuellement.

Sicela l’aide, j’aimal fait.

Mais jene lepense pas.Savoir quejevis etque jecours laterre luiaporté uncoup aucœur, je suppose, carill’ignorait jusqu’àprésent.

Lesyeux àOrthanc n’avaient pasvuàtravers l’armure deThéoden, mais Sauron n’apas oublié Isildur etl’épée d’Elendil.

Aujourd’hui, àl’heure mêmedeses grands desseins, l’héritier d’Isilduretl’Épée sontrévélés, carjelui aimontré lalame reforgée.

Iln’est paspuissant aupoint d’être insensible àla peur : non,ledoute leronge toujours. » « Mais iln’en exerce pasmoins unegrande autorité, ditGimli, etilfrappera maintenant d’autantplus rapidement. » « Un couphâtifs’égare souvent, ditAragorn.

Nousdevons serrernotreEnnemi etne plus attendre ses mouvements.

Voyez-vous,mesamis, enmaîtrisant laPierre, j’aiappris biendeschoses.

J’aivuvenir duSud sur Gondor ungrave périlquiretirera unegrande forcedeladéfense deMinas Tirith.

Sion nelecontre rapidement, j’estime quelaCité sera perdue avantdixjours. » « Dans cecas, ellesera perdue, ditGimli.

Carquel secours pourrait-il êtreenvoyé, etcomment yarriverait-il à temps ? » « Je n’aiaucun secours àenvoyer, ilfaut donc quej’yaille enpersonne, ditAragorn.

Maisiln’est qu’un chemin parlesmontagnes quim’amènera auxrégions côtières avantquetout nesoit perdu.

Cesont lesChemins des Morts. » « Les Chemins desMorts ! ditGimli.

C’estunnom funeste, etqui plaît peuauxCavaliers deRohan, àce que j’ai vu.

Les vivants peuvent-ils suivrepareille routesanspérir ? Etmême sivous passez par-là, quepourrait unsi petit nombre pourparer lescoups duMordor ? » « Les vivants n’ontjamais emprunté cetteroute depuis lavenue desRohirrim, réponditAragorn, carelle leur estfermée.

Maisencette heure sombre l’héritier d’Isildurpeutl’utiliser, s’ill’ose.

Écoutez ! Voiciceque me font savoir lesfils d’Elrond delapart deleur père deFondcombe, leplus versé danslatradition : Invitez Aragorn àse rappeler lesparoles duvoyant etles Chemins desMorts. » « Et quelles sontdonc lesparoles duvoyant ? » demandaLegolas. « Ainsi parlaMalbeth leVoyant, dutemps d’Arvedin, dernierroideFornost », ditAragorn :   Sur laterre s’étend unelongue ombre, Des ailes deténèbres atteignant l’ouest. La tour tremble, ledestin approche Des tombeaux desrois.

Lesmorts s’éveillent, car l’heure estvenue pourlesparjures : à la Pierre d’Erech ilssetiendront denouveau et ils entendront uncor retentir danslesmontagnes. De qui sera-ce lecor ? Quilesappellera Du gris crépuscule, lesgens oubliés ? L’héritier decelui àqui ilsprêtèrent leserment. Du Nord, ilviendra, lanécessité l’amènera : Il franchira laPorte desChemins desMorts.

  « De sombres voies,sansnuldoute, ditGimli, maispasplus sombres quenesont pour moiceshampes. » « Si vous voulez lesmieux comprendre, jevous invite àm’accompagner, ditAragorn, carcette voie,jevais maintenant l’emprunter.

Maisjen’y vais pasdegaieté decœur, seulelanécessité m’yoblige.

Jeveux donc que vous neveniez quedevotre pleingré,carvous ytrouverez enmême tempsundur labeur etune grande peur, sinon pis. » « Je vous accompagnerai mêmejusque danslesChemins desMorts etàquelque finoùvous puissiez me mener », ditGimli. « Moi aussi,jeviendrai, ditLegolas, carjene crains paslesMorts. » « J’espère quelesgens oubliés n’auront pasoublié lafaçon desebattre, ditGimli, car,autrement, jene vois pas pourquoi sesoucier d’eux. » « Cela, nouslesaurons sijamais nousparvenons àErech, ditAragorn.

Maisleserment qu’ilsontrompu était delutter contre Sauron, etils doivent doncsebattre pourl’accomplir.

Car,àErech, sedresse encore une pierre noirequifutapportée deNúmenor parIsildur, a-t-ondit,etelle futdressée surune colline et,sur elle, le Roi desMontagnes luijura allégeance audébut duroyaume deGondor.

Maisquand Sauron revintetreprit sa puissance, IsildurappelalesHommes desMontagnes àremplir leurserment, etils ne voulurent point :carils s’étaient prosternés devantSauron danslesAnnées Sombres. « Isildur ditalors àleur roi : « Tu seras ledernier roi.Etsil’Ouest serévèle pluspuissant quetonMaître Noir, j’appelle cettemalédiction surtoietles tiens : N’avoir jamaisderepos jusqu’à l’accomplissement devotre serment.

Pourcela,laguerre durera d’innombrables années,etvous serez appelés denouveau avantlafin. » Et. »

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