Un bon petit diable Charles:--Et le lendemain, le mien sera affiché.
Publié le 11/04/2014
Extrait du document
«
extraordinaire surprit Marianne; elle y trouva en l'ouvrant un papier sur lequel était écrit:
«Présent de noce de Charles à sa soeur Marianne.»
En enlevant le papier, elle aperçut vingt rouleaux de mille francs.
Une lettre affectueuse accompagnait le
présent; Charles lui demandait de l'aider à se débarrasser de son superflu, en acceptant vingt mille livres qu'il
se permettait de lui offrir.
«J'en ai donné cinquante mille à Juliette, ajouta-t-il; peut-être devinerez-vous maintenant l'énigme de mon
mariage.
Vous êtes et vous serez ma soeur plus que jamais; en m'acceptant pour frère, vous comblerez mes
voeux et ceux de ma bien-aimée Juliette.»
Dans sa surprise, Marianne laissa retomber la lettre.
«Juliette!...
Juliette!...
C'est Juliette! s'écria-t-elle.
Il faut que je l'apprenne à mon mari! Va-t-il être étonné!
Le voici tout juste...
Venez voir, mon ami, quelle découverte je viens de faire! La femme, de Charles, sera...
Juliette! Eh bien, vous n'êtes pas surpris?
Le juge, souriant:Je l'avais deviné dès que vous m'avez parlé du mariage arrêté de Charles, ma chère amie!
Qui pouvait-il aimer et épouser, sinon Juliette? la bonne, la douce, la charmante Juliette!
Marianne:Puisque vous approuvez ce mariage, je n'ai rien à en dire, mais je ne puis me faire à l'idée de voir
Juliette mariée.
Le juge:Et demain, quand vous les verrez, Marianne, soyez bonne et affectueuse pour eux; depuis quelque
temps vous n'êtes plus pour Juliette la soeur tendre et dévouée que vous étiez jadis.
Et, quant à Charles, vous
étiez tout à fait en froid avec lui.
Marianne:C'est vrai! Je leur en voulais de s'obstiner à ne pas se quitter, et de retarder ainsi mon union avec
vous.
Charles rejetait tous les partis que je lui offrais, et Juliette refusait de venir demeurer avec moi chez
vous.
Le juge:Mais nous voici enfin mariés, chère Marianne, et vous n'avez plus de raison de leur en vouloir.
Marianne, souriant:Aussi suis-je toute disposée à obéir à votre première injonction, et à leur témoigner
toute ma satisfaction.
Nous irons les voir demain de bonne heure, n'est-ce pas?
Le juge:A l'heure que vous voudrez, chère amie, je suis à vos ordres.»
XXIII.
CHACUN EST CASÉ SELON SES MÉRITES
Effectivement, le lendemain à neuf heures, Marianne et son mari arrivaient chez Charles et Juliette au moment
où ces derniers rentraient de la messe et commençaient leur déjeuner.
Marianne courut embrasser Juliette, qui
la serra tendrement dans ses bras.
Juliette:Tu sais tout maintenant, Marianne.
Tu comprends l'obstination de Charles à ne pas vouloir se
marier, et la mienne de ne pas vouloir m'en séparer.
Charles craignait ton opposition, et moi, je songeais si peu
à la possibilité de me marier et d'être la femme de Charles, que je n'avais d'autre pensée que de rester près de
lui, n'importe à quelles conditions.
Marianne:Je comprends et j'approuve tout, ma bonne Juliette.
Quel
dommage que Charles ne m'en ait pas parlé plus tôt! Un bon petit diable
XXIII.
CHACUN EST CASÉ SELON SES MÉRITES 92.
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