trouve subordonné au relatif.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
Chapitre
VI
L’HOMME Qu’est-ce
quel’homme ? Laphysiologie étudiesoncorps, lapsychologie étudiesonâme, lasociologie l’étudie
comme êtresocial.
L’homme estpour nous unproduit delanature ; nousleconnaissons commenous
connaissons d’autresêtresvivants.
Ilest aussi unproduit del’histoire, quenous étudions ensoumettant la
tradition àun examen critique, encherchant àcomprendre lesens queleshommes ontdonné àleurs actes età
leurs pensées, enexpliquant lesévénements pardes motifs, dessituations, desdonnées naturelles.
Lessciences
humaines ontapporté toutessortesdeconnaissances, maisnoncelle del’homme danssatotalité.
La question quisepose, c’estdesavoir s’ilest engénéral possible desefaire uneidée exhaustive del’homme
au moyen decequ’on peutsavoir delui ; oubien, sil’homme est,audelà decesavoir, quelque chosedeplus :
une liberté quiéchappe àtoute connaissance objective,maisquiluireste pourtant présentecommeuneréalité
indestructible.
En effet, l’homme peutêtreabordé dedeux manières : commeobjetderecherche scientifique etcomme
existence d’uneliberté inaccessible àtoute science.
Danslepremier cas,nous parlons del’homme commeobjet ;
dans lesecond, delaréalité impossible àobjectiver quel’homme est,etqu’il approfondit quandilest vraiment
conscient delui-même.
Ceque nous pouvons savoirdelui n’est pasexhaustif ; sonêtre, nous nepouvons que
l’éprouver àl’origine mêmedenotre pensée etde notre action.
L’homme estenprincipe plusquecequ’il peut
savoir desoi.
Nous sommes conscients denotre liberté sinous reconnaissons quecertaines exigences nousconcernent.
Il
dépend denous deles satisfaire oudenous ydérober.
Nousnepouvons passincèrement contesterlefait que
nous prenons desdécisions etque parlànous décidons denous-mêmes, noussommes responsables.
Celui quitente delenier doits’interdire, s’ilest conséquent, touteexigence àl’égard d’autres hommes.
Un
accusé voulutunjour plaider soninnocence devantletribunal ; ilallégua qu’ilétait néavec desdispositions qui
l’avaient entraînéaumal etque, nepouvant agirdifféremment, ilne devait pasêtre tenu pour responsable.
Le
juge répondit avecesprit quelamême raison justifiait également saconduite àlui, juge ; ilne pouvait pasnon
plus faire autrement quedecondamner, étantcequ’il était etforcé parlàd’agir selondeslois données.
*
* *
Sûrs enfin d’être libres, nousavons aussitôt unsecond pasàfaire pour saisir ceque nous sommes : l’homme
est l’être quiserapporte àDieu.
Qu’est-ce àdire ?
Nous nenous sommes pascréés nous-mêmes.
Chacunpeutpenser desoi qu’il aurait punepas être.
Nous
avons celaencommun aveclesanimaux.
Maisenoutre, nousprenons desdécisions parnous-mêmes, nousne
sommes pasautomatiquement soumisàune loinaturelle.
Cetteliberté, nousnel’avons pasparnous-mêmes ;
dans notre liberté, noussommes ànous-mêmes uncadeau.
Quandnousn’aimons pas,quand nousnesavons
pas quel estnotre devoir, nousnepouvons pasobtenir deforce notre liberté.
Quandnousnousdécidons
librement, quetout prend pournous sonsens etqu’ainsi comblés nousnousemparons denotre propre vie,nous
avons conscience dene pas devoir notreêtreànous seuls.
Surlessommets delaliberté, quandnotreaction nous
paraît nécessaire, nonsous lacontrainte extérieured’undéterminisme naturelinflexible, maisparl’accord
intérieur denotre êtrequinesaurait avoird’autre volonté quecelle-ci, nousavons conscience d’êtreànous-
mêmes, dansnotre liberté, undon delatranscendance.
Plusl’homme estvraiment libre,plusilest sûr deDieu.
Quand jesuis vraiment libre,jesuis sûrdene pas l’être parmoi-même.
Nous autres hommes, nousnenous suffirons jamais.Noustendons audelà etnous grandissons avecla
profondeur delaconscience quenous avons deDieu ; etcette conscience, enmême temps, nousrend
transparents ànous-mêmes etnous faitvoir lepeu quenous sommes.
Que l’homme serapporte àDieu, cen’est paslàune propriété naturelle.
Commeellecoïncide aveclaliberté,
elle n’éclate pourtouthomme enpleine clartéquelorsqu’il aaccompli lebond quil’arrache àla pure etsimple
affirmation vitaledesoi pour l’amener àson être véritable.
Là,vraiment libérédumonde, ilest enfin toutentier
ouvert aumonde.
Ilpeut êtreindépendant àson égard parcequ’ilvitliéàDieu.
Ilya Dieu, pourlui,dans la
mesure oùilexiste vraiment.
*
* *
Je lerépète encore unefois : l’homme, entant queréalité empirique danslemonde, estunobjet quel’on.
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