Texte: André Gide, Les Nourritures terrestres
Publié le 09/03/2011
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« Arabes campés sur la place; feux qui s'allument; fumées presque invisibles dans le soir. « Caravanes! — Caravanes venues le soir; caravanes parties le matin; caravanes horriblement lasses, ivres de mirages, et maintenant désespérées ! Caravanes ! que ne puis-je partir avec vous, caravanes ! « Il y en avait qui partaient vers l'Orient, chercher le santal et les perles, les gâteaux au miel de Bagdad, les ivoires, les broderies. « Il y en avait qui partaient vers le Sud chercher l'ambre et le musc, la poudre d'or et les plumes d'autruches. « Il y en avait vers l'Occident, qui partaient le soir, et qui se perdaient dans l'éblouissement dernier du soleil. « J'ai vu revenu les caravanes harassées; les chameaux s'agenouillaient sur les places; on déchargeait enfin leur fardeau. C'était des ballots en toile épaisse et on ne savait pas ce qu'il pouvait y avoir dedans. D'autres chameaux portaient des femmes, cachées dans une sorte de palanquin. D'autres portaient le matériel des tentes et on déployait cela pour le soir. — O fatigues splendides, immenses, dans l'incommensurable désert! — Des feux s'allument sur les places pour le repos du soir. « André Gide, Les Nourritures terrestres. (1973).
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