système grâce au prestige de leurs armes et aux sanctions contre les défaillants.
Publié le 01/10/2013
Extrait du document
«
devrait ménager le pape par égard à son alliance avec l'Angle-
terre, parce que les Suisses n'auraient pas été exterminés
complètement, et que le roi d'Espagne, tout chassé qu'il fût de
Naples, resterait vivant lui aussi, donc à craindre.
Il paraîtrait
donc raisonnable qu'il désire que l'Église fût regardée comme
son alliée, il en serait de même des Vénitiens.
En somme, de quelque côté que se déclare la victoire, l'Église
restera à la merci de l'un ou de l'autre parti : je pense donc
qu'il vaut mieux rester à la merci de celui qui sera le plus raison-
nable et qui s'est déjà fait connaître tel en d'autres circonstances,
que de celui qu'on ne connaît pas bien encore et dont on ignore
tout à fait les intentions.
Si le parti auquel Sa Sainteté se serait
alliée venait à succomber, je craindrais (moi, pape) de me voir
réduit à la fuite, à l'exil ou à toute autre fâcheuse extrémité.
Or,
lorsque entre deux partis, on est forcé d'en choisir un, il faut
entre autres choses considérer où peut conduire la mauvaise
fortune, et prendre toujours celui dont le résultat, à chances
égales, s'il doit être malheureux, soit pourtant le moins intolé-
rable.
Il n'y a pas de doute qu'il serait moins intolérable de
succomber avec la France pour alliée qu'avec les autres ; car si
Sa Sainteté s'allie avec la France, en cas d'échec, il lui reste
l'État qu'elle a là-bas et où un Souverain Pontife peut encore
vivre dans l'honneur ; et sa fortune, grâce au secours d'une aussi
puissante monarchie, peut renaître de mille manières ; il est
chez lui en Avignon et bien des papes y ont déjà tenu leur siège.
S'il se lie à l'autre parti, en cas d'échec, il lui faut s'en aller en
Suisse mourir de faim, ou en Allemagne pour s'y voir la risée
de tous, ou en Espagne pour y être ras tondu ; de sorte qu'il
n'y a nulle comparaison à faire entre les maux qu'entraînerait
l'une ou l'autre de ces défaites.
Quant au parti de rester neutre, je ne crois pas qu'il ait jamais
servi personne, quand celui qui le prend est moins fort que les
combattants, et qu'il se trouve placé au milieu ; car vous saurez
d'abord qu'il est indispensable à un prince de se conduire à
l'égard de ses sujets, de ses alliés et de ses voisins de manière à.
»
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