« Si René n'existait pas, je ne l'écrirais plus : s'il m'était possible de le détruire, je le détruirais : il a infesté l'esprit d'une partie de la jeunesse, effet que je n'avais pu prévoir, car j'avais au contraire voulu la corriger », écrit Chateaubriand dans les Mémoires d'Outre-Tombe à propos ^'une de ses œuvres qui connut un succès littéraire exceptionnel mai» aux effets inattendus et souvent nocifs sur la jeunesse de son époque : l'œuvre suscita des attitudes désespérées qui allè
Publié le 27/04/2011
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« Si René n'existait pas, je ne l'écrirais plus : s'il m'était possible de le détruire, je le détruirais : il a infesté l'esprit d'une partie de la jeunesse, effet que je n'avais pu prévoir, car j'avais au contraire voulu la corriger «, écrit Chateaubriand dans les Mémoires d'Outre-Tombe à propos ^'une de ses œuvres qui connut un succès littéraire exceptionnel mai« aux effets inattendus et souvent nocifs sur la jeunesse de son époque : l'œuvre suscita des attitudes désespérées qui allèrent parfois jusqu'au suicide. Pensez-vous que l'écrivain ou l'artiste en général, quelle que soit l'époque Où il vit, soit responsable des conséquences, individuelles et collectives, que le public peut tirer de son œuvre ? Vous appuierez votre démonstration sur l'analyse d'exemples précis.
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- En préface à un recueil de textes de critique littéraire, Tout feu, tout flamme, Jean-Louis Bory écrit: « Curieux métier que le métier de professeur. Le public le plus vivant qui soit (le plus égocentrique aussi), nous devons l'intéresser coûte que coûte au commerce des morts. Par chance, ces morts-là sont bien plus vivants que bien des vivants. Il ne s'agit plus que d'en persuader les jeunes vivants qui nous écoutent. » Vous commenterez et, au besoin, discuterez ce propos, en vous fon
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