Sganarelle Villebrequin Un tel choix me plaît fort.
Publié le 12/04/2014
Extrait du document
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(3) Livre de dévotion, par Louis de Grenade, dominicain espagnol,
mort en 1588.
(B.)
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(4) "Si ferai bien, je meure".
Ce qui veut dire "Oui, assurément je le
ferai bien".
"Si" est un vieux mot que Molière emploie assez souvent,
et qu'on trouve même dans le "Tartufe".
Nicot, dans son "Trésor de la
langue françoise", dit qu'il sert à renforcer le verbe qui le suit.
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(5) Nicot fait venir ce mot de l'espagnol "truhant", un "bateleur", un
"plaisanteur", un vagabond, et par induction, "canaille", "belistre",
"méchanceté", "malice".
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(6) "Marri" est un vieux mot ; il signifie "fâché", "chagrin".
Le
piquant jeu de mots auquel il donne lieu ici est devenu proverbe parmi
tous les confrères de Sganarelle.
(Lem.) Ce mot vient du latin barbare
"marritio", que Vossius interprète "douleur", "ressentiment d'un
affront reçu".
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(7) "Prendre la chèvre", pour "imiter la chèvre", animal vif,
impatient ; se fâcher de rien, prendre tout au pied de la lettre.
C'est le propre des esprits bourrus.
Nous disons aujourd'hui "prendre
la mouche" à peu près dans le même sens.
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(8) "Avoir des visions cornues", c'est-à-dire, "avoir des idées
chimériques", "folles", "ridicules".
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(9) "Jocrisse", mot populaire qui renferme toute la peinture d'un
individu.
Un jocrisse est en même temps sot, avare, laid, et
poltron.
C'est un homme qui ferme les yeux sue les désordres de sa
femme, et s'abaisse aux plus petits détails du ménage.
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(10) "Ce n'est pas pour des prunes".
Proverbialement, ce n'est pas
pour peu de chose.
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(11) Mot qui vient de l'italien "capriola".
On disait autrefois
"caprioler" ; mais déjà, du temps de Richelet, le mot "cabrioler"
était plus usité.
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(12) Il faut chercher l'origine de ce proverbe dans les usages de
l'ancienne chevalerie.
Les chevaliers avaient deux espèces de chevaux :
ceux qu'ils montaient habituellement étaient connus sous le nom de
"coursiers de palefroi" : c'étaient des chevaux d'une allure aisée et
d'une force ordinaire.
Mais, les jours de bataille, on leur amenait
des chevaux d'une vigueur et d'une taille remarquable, que des écuyers
conduisaient à leur droite, d'où leur est venu le nom de "destriers".
Ces destriers étaient présentés aux chevaliers à l'heure même du
combat : c'était ce que l'on appelait alors "monter sur ses grands
chevaux".
Depuis, par allusion à cet usage, on a dit "monter sur ses
grands chevaux", pour se mettre en colère, menacer, prendre un parti
vigoureux, montrer de la fierté, de l'arrogance, du courage.
Sganarelle
SCÈNE XXIV.\24Villebrequin, Gorgibus, Célie, Lélie, Sganarelle, la femme de Sganarelle, la suivante de Célie.
44.
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