Sam était sans voix.
Publié le 30/10/2013
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Sam était sans voix. -- Je vous remercie vivement, Gildor Inglorion, dit Frodon, s'inclinant. Elen sila lùmenni, omentielvo, une étoile brille sur l'heure de notre rencontre, ajouta-t-il en haut elfique. -- Attention, amis ! s'écria Gildor en riant. Ne racontez pas de secrets. Voici un érudit en langue ancienne. ilbon était bon maître. Salut, Ami des Elfes ! dit-il, s'inclinant devant Frodon. Venez maintenant avec vos amis, t joignez-vous à notre compagnie ! Vous feriez mieux de marcher au milieu, de façon à ne pas vous écarter. ous serez peut-être fatigués avant que nous ne fassions halte. -- Pourquoi ? Où allez-vous ? demanda Frodon. -- Pour ce soir, nous allons aux forêts des collines qui dominent Castelbois. Cela fait quelques milles, mais ous pourrez vous reposer à la fin, et cela raccourcira votre voyage de demain. Ils reprirent alors leur marche en silence, passant comme des ombres ou de faibles lueurs : car les Elfes plus encore que les Hobbits) pouvaient, quand ils le voulaient, marcher sans le moindre bruit ni son de pas. ippin eut bientôt sommeil, et il trébucha à deux ou trois reprises ; mais chaque fois un Elfe de haute taille qui tait à côté de lui tendait le bras pour l'empêcher de tomber. Sam marchait à côté de Frodon comme dans un rêve, avec une expression mi-partie de crainte et mi-partie de joie étonnée. Les bois se firent plus denses de part et d'autre, les arbres étaient à présent plus jeunes et plus épais ; et omme le chemin descendait, courant dans un pli des collines, il y avait de nombreux et profonds fourrés sur les entes montantes de chaque côté. Enfin, les Elfes quittèrent le sentier. Une piste verte s'allongeait presque nvisible à travers les halliers sur la droite ; et ils en suivirent les méandres dans sa montée le long des pentes boisées jusqu'au sommet d'un épaulement qui s'avançait dans les terres plus basses de la vallée de la rivière. Soudain, ils sortirent de l'ombre des arbres et devant eux se déploya un vaste espace d'herbe, gris sous le ciel nocturne. Les bois l'enserraient de trois côtés ; mais vers l'est, le terrain dévalait à pic, et le sommet des arbres sombres qui poussaient au bas de la pente était sous leurs pieds. Au-delà, les terres basses s'étendaient ternes et plates sous les étoiles. Plus près, quelques lumières clignotaient dans le village de Castelbois. Les Elfes s'assirent sur l'herbe et parlèrent entre eux à mi-voix ; ils semblaient ne plus prêter aucune attention aux Hobbits. Frodon et ses compagnons s'enveloppèrent dans leurs manteaux et leurs couvertures, et l'assoupissement les gagna. La nuit s'avança, et les lumières dans la vallée s'éteignirent. Pippin s'endormit, avec une petite butte pour oreiller. Au loin, haut à l'Orient, se balançait Remmirath, le réseau d'étoiles, et lentement au-dessus des brumes s'éleva la rouge Borgil, brillante comme un joyau de feu. Puis, par quelque mouvement des airs, toute la brume fut tirée comme un voile, et se leva, grimpant par-dessus le pourtour du monde, le Tireur d'Épée du Ciel, Menelvagor à la brillante ceinture. Les Elfes éclatèrent en chants. Soudain, sous les arbres, un feu monta, répandant une lumière rouge. -- Venez ! crièrent les Elfes aux Hobbits. Venez ! Le moment est venu de la parole et de la gaieté ! Pippin se redressa sur son séant et se frotta les yeux. Il frissonna. -- Il y a du feu dans la grand-salle et de la nourriture pour les hôtes qui ont faim, dit un Elfe debout devant lui.
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