reviendrai plus.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
donc
cequ’il convient defaire.
Hatteras dépliasurlatable l’unedeces excellentes cartespubliées, en1859, parordre de
l’Amirauté.
– Veuillez mesuivre, jevous prie.Sile détroit deSmith nousestfermé, iln’en estpas demême
du détroit deLancastre, surlacôte ouest delamer deBaffin ; selonmoi,nous devons remonter
ce détroit jusqu’à celuideBarrow, etde làjusqu’à l’îleBeechey ; laroute aété cent fois
parcourue pardes navires àvoiles ; nousneserons doncpasembarrassés avecun brick à
hélice.
Unefoisàl’île Beechey, noussuivrons lecanal Wellington aussiavant quepossible, vers
le nord, jusqu’au débouché decechenal quifait communiquer lecanal Wellington aveclecanal
de laReine, àl’endroit mêmeoùfut aperçue lamer libre.
Or,nous nesommes qu’au20mai ;
dans unmois, siles circonstances nousfavorisent, nousaurons atteintcepoint, etde lànous
nous élancerons verslepôle.
Qu’en pensez-vous, messieurs ?
– C’est évidemment, réponditJohnson, laseule route àprendre.
– Eh bien, nouslaprendrons, etdès demain.
Quecedimanche soitconsacré aurepos ; vous
veillerez, Shandon, àce que leslectures delaBible soient régulièrement faites ;cespratiques
religieuses ontune influence salutairesurl’esprit deshommes, etun marin surtout doitmettre
sa confiance enDieu.
– C’est bien, capitaine, réponditShandon, quisortit aveclelieutenant etlemaître d’équipage.
– Docteur, fitJohn Hatteras enmontrant Shandon,voilàunhomme froisséquel’orgueil a
perdu ; jene peux pluscompter surlui.
Le lendemain, lecapitaine fitmettre degrand matin lapirogue àla mer ; ilalla reconnaître les ice-bergs du
bassin, dontlalargeur n’excédait pasdeux cents yards[38]
.Il remarqua mêmeque
par suite d’une lentepression desglaces, cebassin menaçait deserétrécir ; ildevenait donc
urgent d’ypratiquer unebrèche, afinque lenavire nefût pas écrasé danscetétau de
montagnes ; auxmoyens employés parJohn Hatteras, onvitbien quec’était unhomme
énergique.
II fit d’abord taillerdesdegrés danslamuraille glacée,etilparvint ausommet d’un ice-berg ;
il
reconnut delàqu’il luiserait faciledesefrayer unchemin verslesud-ouest ; d’aprèsses
ordres, oncreusa unfourneau demine presque aucentre delamontagne ; cetravail,
rapidement mené,futterminé danslajournée dulundi.
Hatteras nepouvait compter surses blasling-cylinders de
huit àdix livres depoudre, dont
l’action eûtéténulle surdes masses pareilles ; ilsn’étaient bonsqu’àbriser leschamps de
glace ; ilfit donc déposer danslefourneau millelivres depoudre, dontladirection expansive
fut soigneusement calculée.Cettemine, munie d’unelongue mècheentourée degutta-percha,
vint aboutir audehors.
Lagalerie, conduisant aufourneau, futremplie avecdelaneige etdes
quartiers deglaçons, auxquels lefroid delanuit suivante devaitdonner ladureté dugranit.
En
effet, latempérature, sousl’influence duvent d’est, descendit àdouze degrés (-11°
centigrades).
Le lendemain, àsept heures, le
Forward se
tenait sousvapeur, prêtàprofiter delamoindre
issue.
Johnson futchargé d’allermettre lefeu àla mine ; lamèche avaitétécalculée de
manière àbrûler unedemi-heure avantdecommuniquer lefeu aux poudres.
Johnsoneutdonc
le temps suffisant deregagner lebord ; eneffet, dixminutes aprèsavoirexécuté lesordres
d’Hatteras, ilrevenait àson poste.
L’équipage setenait surlepont, paruntemps secetassez clair ; laneige avaitcessé de
tomber ; Hatteras, deboutsurladunette avecShandon etledocteur, comptait lesminutes sur
son chronomètre.
À huit heures trente-cinq minutes,uneexplosion sourdesefitentendre, etbeaucoup moins
éclatante qu’onnel’eût supposée.
Leprofil desmontagnes futbrusquement modifié,comme
dans untremblement deterre ; unefumée épaisse etblanche fusaversleciel àune hauteur.
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