résulta, pas plus que de l'embrassade, qui se produisit ensuite, du dieu inconnu.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document


«
XXIII
Le
domaine dudieu Non
seulement Croc-Blanc étaitcapable, parsanature, des’adapter auxgens etaux choses, maisilraisonnait et
comprenait lanécessité decette adaptation.
Ici,àSierra Vista(c’était lenom dudomaine dujuge Scott, pèredeWeedon
Scott), ilse sentit rapidement chezlui.
Dick, après quelques bouderies etformalités, s’étaitrésigné àaccepter laprésence duloup, imposée parsesmaîtres.
Même iln’aurait pasmieux demandé quededevenir sonami.
Mais Croc-Blanc nesesouciait pasd’aucune amitiédeses
semblables.
Ilavait toujours vécuhorsdeson espèce etdésirait ydemeurer.
Lesavances deDick n’eurent pointde
succès, etilles repoussa.
Lebon chien renonça àson idée et,désormais, neprit pasplus garde àCroc-Blanc quecelui-ci
ne prenait gardeàlui.
Il n’en futpas demême avecCollie.
Sielle tolérait Croc-Blanc, quiétait souslaprotection desdieux, ellenepouvait se
résigner àle laisser enpaix.
Tropdeloups avaient ravagélestroupeaux etcombattu contresesancêtres pourqu’elle le
pût ainsi oublier.
Prenant avantage deson sexe, elleneperdait aucune occasion delemaltraiter deses dents pointues.
Croc-Blanc tendaitpatiemment lafourrure protectrice deson épaule, puisreprenait samarche, calmeetdigne.
Sielle
mordait tropfort, ilcourait encercle endétournant latête, irrité maisimpassible.
Ilfinit parprendre l’habitude, quandil
la voyait venir,deselever etde s’en aller enluicédant aussitôt laplace.
Dans savie nouvelle, Croc-Blanc avaitbeaucoup àapprendre.
Toutétait ici,beaucoup pluscompliqué quesurlaTerre
du Nord.
Demême queCastor-Gris, lemaître avaitunefamille quipartageait sanourriture, sonfeu, sescouvertures, et
qui devait êtrerespectée commelui-même.
Etelle était bienplusnombreuse quecelle del’Indien.
Ilyavait d’abord, avec
sa femme, lejuge Scott, pèredeWeedon.
Puislesdeux sœurs decelui-ci, BethetMary ; puissafemme Alice,etencore
ses enfants, Weedon etMaud, ungarçon dequatre ansetune filledesix.
Croc-Blanc, sanspouvoir comprendre quels
liens deparenté unissaient audieu d’amour toutcemonde, consentit àse laisser caresser parchacun.
Ilapprit aussià
jouer aveclesenfants qu’ilvoyait êtreparticulièrement chersaumaître, etoublia enleur faveur toutes lesméchancetés
et toutes lestyrannies qu’ilavait subies delapart desenfants indiens.
Ilsupportait avecconscience toutesleursfolies et,
s’ils l’ennuyaient trop,ils’écartait d’euxavecdignité ; ilfinit même parlesaimer.
Maispersonne neput jamais tirerdelui
le moindre ronronnement.
Leronron étaitpour lemaître seul.
Quant auxdomestiques, untraitement différentdevaitleurêtre appliqué.
Croc-Blanc lestolérait, commeétantune
propriété deson maître ; ilscuisinaient etlavaient lesplats, etaccomplissaient diversesautresbesognes, justecomme
Matt faisait là-bas, auKlondike.
Iln’avait pasàse laisser caresser pareux etne leur devait aucune affection.
Le domaine dudieu, quis’étendait horsdelamaison, étaitvaste maisnonsans limites.
Au-delà desdernières
palissades quil’entouraient étaientlesdomaines particuliers d’autresdieux.SurlaTerre duNord, leseul animal
domestique étaitlechien.
Beaucoup d’autresanimaux vivaientdansleWild, etces animaux appartenaient dedroit aux
chiens lorsque ceux-cipouvaient lesmaîtriser.
Duranttoutesavie, Croc-Blanc avaitdévoré leschoses vivantes qu’il
rencontrait.
Iln’entrait pasdans satête que, surlaTerre duSud, ildût enêtre autrement.
Vagabondant autourdela
maison, aulever dusoleil, iltomba surunpoulet quis’était échappé delabasse-cour.
Ilfut sur luidans uninstant.
Le
poulet poussa unpiaulement effaréetfut dévoré.
Nourridebon grain, ilétait grasettendre, etCroc-Blanc, se
pourléchant leslèvres, décida qu’untelplat était toutàfait délectable.
Plus avant danslajournée, ileut lachance derencontrer unautre poulet quisepromenait prèsdel’écurie.
Undes
palefreniers courutausecours delavolaille.
Ignorant dudanger qu’ilcourait, ilprit pour toute armeunléger fouet de
voiture.
Aupremier coup,Croc-Blanc, qu’ungourdin auraitpeut-être faitreculer, laissalepoulet pourl’homme.
Tandis quelefouet lecinglait ànouveau, ilsauta silencieusement àla gorge del’homme quitomba àla renverse en
criant « Mon Dieu ! » puislâcha sonfouet poursecouvrir lagorge avecsesbras.
Lesavant-bras saignantsetlacérés
jusqu’à l’os,ilse releva ettenta degagner l’écurie.
L’opération eûtétémalaisée siCollie n’eûtfait,àce moment, son
entrée enscène.
Elles’élança, furibonde, surCroc-Blanc.
C’étaitbienellequiavait raison ; lesfaits leprouvaient et.
»
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