René Pomeau et Jean Ehrard (Littérature française, t. V : de Fénelon à Voltaire, Arthaud, 1984) analysent ainsi le mythe du «bon sauvage» au XVIIIe siècle
Publié le 17/09/2015
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René Pomeau et Jean Ehrard (Littérature française, t. V : de Fénelon à Voltaire, Arthaud, 1984) analysent ainsi le mythe du «bon sauvage« au XVIIIe siècle : «Une contraction apparaît ici entre la volonté critique et l'ambition philosophique. Les «sauvages« intéressent moins en eux-mêmes que comme témoins privilégiés de la nature humaine. Par-delà l'étonnante diversité des institutions, des moeurs, des croyances et des mentalités, Indiens des Amériques, Tartares, Guinéens et Patagons, tout comme les Turcs, les Persans et les Chinois, sont les modes différents d'une commune nature : la même nature qui parle aussi dans l'expérience d'un ancien Romain, d'un citoyen de la libre Angleterre, d'un négociant hollandais ou d'un honnête homme français. Est-ce seulement routine si le siècle qui se veut celui de l'esprit expérimental poursuit ainsi, inlassablement, le fantôme de l'homme de la nature ? En réalité, ce postulat est moins l'effet du vieux préjugé monogénétique que le fondement nécessaire d'un novel humanisme qui tend à s'affirmer de plus en plus, à la fois contre la tyrannie du surnaturel et contre l'artifice oppresseur de certaines pratiques sociales.« Que pensez-vous de cette façon de voir «la nature humaine« par les «philosophes« du XVIIIe siècle ?
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