qui oserait souiller du venin de l'envie les préparatifs faits par l'illustre et vertueuse dame, à l'autel de laquelle est offert cet humble tribut d'admiration.
Publié le 15/12/2013
Extrait du document
«
et
de littérature.
Lajeune lady,qui faisait la
poésie dansla Gazette
d’Eatanswill ,
s’était
revêtue ouplutôt dévêtue d’uncostume d’odalisque.
Elles’appuyait surlebras dujeune
gentleman, qui faisait la
critique, etqui portait fortconvenablement ununiforme defeld-
maréchal, moinslesbottes.
Ilyavait unearmée degénies delamême force,ettoute personne
raisonnable auraitregardé commeunhonneur suffisant deserencontrer làavec eux ; maisily
avait mieux encore, ilyavait unedemi-douzaine de lions de
Londres, –des auteurs, des
auteurs réels,quiavaient écritdeslivres toutentiers, etqui lesavaient faitimprimer.
On
pouvait lesvoir, marchant commedeshommes ordinaires, souriant,parlant,oui,etdisant
même pasmal desottises, sansdoute dansl’intention bénignedeserendre intelligibles aux
gens vulgaires quilesentouraient.
Ilyavait enoutre unebande demusiciens enchapeaux de
carton doré ;quatre chanteurs, soi-disantitaliens,dansleurcostume national, etune douzaine
de domestiques delouage, aussidansleurcostume national, costumefortmalpropre, par
parenthèse.
Enfin,etpar-dessus tout,ilyavait Mme Chasselion, enMinerve, recevantla
compagnie, etlaissant déborder l’orgueiletleplaisir qu’elle éprouvait àvoir rassemblés autour
d’elle tantd’individus distingués.
« M. Pickwick, madame, »ditundomestique ; etcet illustre personnage s’approchadela
divinité présidente, ayantsesdeux braspassés dansceuxdubrigand etdu troubadour, et
tenant sonchapeau àsa main.
« Quoi ! où ?s’écria Mme Chasselion, entressaillant avecunravissement immense.
– Ici, madame, ditM. Pickwick d’unevoixdouce.
– Est-il possible quej’aie réellement lasatisfaction devoir M. Pickwick lui-même ! ! !
– En personne, madame,répliqualephilosophe, ensaluant très-bas.
Permettez-moi de
présenter mesamis, M. Tupman, M. Winkle,M. Snodgrass, àl’auteur de la
Grenouille
expirante . »
Peu depersonnes, àmoins del’avoir essayé saventcombien ilest difficile desaluer avec
d’étroites culottesdevelours vert,uneveste serrée etun chapeau enpain desucre ; oubien
avec unjustaucorps desatin bleuetdes basdesoie, oubien avec desjarretières etdes bottes à
la russe ; surtout quandtoutes ceschoses n’ontpointétéfaites pourceluiquilesporte, etont
été fixées surluisans laplus légère attention auxdimensions respectivesdel’habillement etde
l’habillé.
Jamaisonnevitde contorsions semblablesàcelles quefaisait M. Tupman pour
paraître àson aise etgracieux ; jamaisonnevitde postures aussiingénieuses quecelles deses
compagnons dedéguisement.
« Monsieur Pickwick,ditMme Chasselion, ilfaut quevous mepromettiez derester auprès de
moi durant toutelajournée.
Ilya ici des centaines depersonnes quejedois absolument vous
présenter.
– Vous êtesbien bonne, madame, réponditM. Pickwick.
– En premier lieuvoici mesfillettes ; jeles avais presque oubliées, » ditMinerve, enmontrant
d’un airnégligent deuxdemoiselles parfaitement développées, quipouvaient avoirdevingt à
vingt-deux ans,etqui portaient l’uneetl’autre descostumes enfantins.
Était-cepourlesfaire
paraître plusmodestes, oùpour faireparaître leurmaman plusjeune ? M. Pickwick nenous en
informe pasclairement.
« Elles sontcharmantes, ditM. Pickwick, lorsquecesaimables enfantsseretirèrent, aprèslui
avoir étéprésentées.
– Monsieur, répliquaM. Pottavecunair demajesté, c’estqu’elles ressemblent commedeux
gouttes d’eauàleur maman.
– Taisez-vous, méchanthomme ! s’écriagaiement Mme Chasselion, enfrappant del’éventail le
bras del’éditeur.
(Minerve avecunéventail !)
– Certainement, machère madame Chasselion, repritM. Pott, quiétait letrompette attitréde
la Caverne.
Voussavez bienquel’année dernière, quandvotreportrait étaitàl’exposition, tout.
»
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