Que pensez-vous de la façon dont Antoine Adam voit les rapports de la passion et de la raison au XVIIIe siècle : «Dans ce monde, oeuvre d'un Dieu infiniment sage et bon, comment les passions auraient-elles pu apparaître comme des forces mauvaises ? Comment les nouveaux moralistes auraient-ils opposé, comme ceux de l'ancienne génération, les passions à la raison ? Bien loin de les condamner, ils les proclamaient nécessaires et fécondes. Cette époque, que tant d'historiens accusent d'êtr
Publié le 22/02/2012
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Que pensez-vous de la façon dont Antoine Adam voit les rapports de la passion et de la raison au XVIIIe siècle : «Dans ce monde, oeuvre d'un Dieu infiniment sage et bon, comment les passions auraient-elles pu apparaître comme des forces mauvaises ? Comment les nouveaux moralistes auraient-ils opposé, comme ceux de l'ancienne génération, les passions à la raison ? Bien loin de les condamner, ils les proclamaient nécessaires et fécondes. Cette époque, que tant d'historiens accusent d'être froidement raisonnable, a le sens le plus vif de ce que nous appellerions, d'une façon un peu pédante, le dynamisme de la vie. Notre existence morale doit être mouvement, élan, elle doit être passion, et non pas raison.» (Le Mouvement philosophique dans la première moitié du XVIIIe siècle)
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- Madame de Staël écrit en 1800 dans De la Littérature (Première Partie, chap.11) : «Ce que l'homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment douloureux de l'incomplet de sa destinée. Les esprits médiocres sont, en général, assez satisfaits de la vie commune ; ils arrondissent, pour ainsi dire, leur existence, et suppléent à ce qui peut leur manquer encore par les illusions de la vanité ; mais le sublime de l'esprit, des sentiments et des actions doit son essor au besoin d'échapper a
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