puissante, confortablement assise auprès de la cheminée, et qui s'occupait à souffler le feu, afin de faire chauffer l'eau pour le thé.
Publié le 15/12/2013
Extrait du document
«
–
Un peu, quec’en estun ! rétorqua l’imperturbable Sam,etj’espère quecerévérend
gentleman m’excusera sije dis que jevoudrais bienêtreleWeller quivous possède, belle-
mère. » C’était làun compliment àdeux tranchants.
Ilinsinuait queMme Weller étaitunefemme fort
agréable, eten même tempsqueM. Stiggins avaituneapparence ecclésiastique.
Effectivement,
il produisit sur-le-champ uneffet visible, etSam poursuivit sonavantage enembrassant sa
belle-mère.
« Voulez-vous bienfinir ! s’écria Mme Weller enlerepoussant.
– Fi ! jeune homme, fi !dit legentleman aunez rouge.
– Sans offense, monsieur, sansoffense, répliqua Sam.Maismalgré çavous avezraison.
Ces
sortes dechoses-là sontdéfendues quandlabelle-mère estjeune etjolie, n’est-ce pas,
monsieur ? – Tout çan’est quevanité, observa M. Stiggins.
– Oh ! c’est bienvrai, » ditmistress Wellerenrajustant sonbonnet.
Sam pensa lamême chose, maisilretint salangue.
Le substitut duberger neparaissait nullement satisfaitdel’arrivée deSam, etquand la
première effervescence descompliments futpassée, Mme Weller elle-mêmepritunair qui
semblait direqu’elle seserait très-volontiers passéedesavisite.
Quoiqu’ilensoit, Sam était là,
et comme onnepouvait décemment lemettre dehors, onl’invita às’asseoir etàprendre le
thé.
« Comment valepère ? » demanda-t-il aubout dequelques instants.
À cette question, Mme Weller levalesmains ettourna lesyeux versleplafond, commesic’était
un sujet troppénible pourqu’on osâtenparler.
M. Stiggins fitentendre ungémissement.
– Qu’est-ce qu’iladonc, cemonsieur ? demandaSam.
– Ilest choqué delamanière dontvotre pèreseconduit.
– Comment ! C’estàce point là ?
– Et avec tropderaison, » répondit Mme Weller gravement.
M. Stiggins pritune nouvelle rôtieetsoupira bruyamment.
« C’est unterrible réprouvé, poursuivit Mme Weller.
– Un vase deperdition ! » s’écriaM. Stiggins, etilfit dans sarôtie unlarge segment decercle et
poussa ungémissement sourd.
Sam sesentit violemment enclinàdonner aurévérend personnage unevolée quipermit àce
saint homme degémir avecplusderaison, maisilréprima cedésir etdemanda simplement :
« Le vieux faitdonc dessiennes, hein ?
– Hélas ! oui,répliqua Mme Weller.
Ilaun cœur derocher.
Touslessoirs, cetexcellent
homme… nefroncez paslesourcil, monsieur Stiggins,jesoutiens que vous
êtes un
excellent
homme… Touslessoirs, cetexcellent hommepasseicides heures entières, etcela neproduit
point lemoindre effetsurvotre réprouvé depère.
– Eh bien ! voilàquiestdrôle ! rétorqua Sam.Çaen produirait unprodigieux surmoi, sij’étais à
sa place.
Jevous enréponds !
– Mon jeune ami,ditsolennellement M. Stiggins,lefait estqu’il aun esprit endurci.
Oh !mon
jeune ami,quel autre aurait purésister auxexhortations deseize denos plus aimables sœurs,
et refuser desouscrire ànotre humble sociétépourprocurer auxenfants nègres,danslesIndes
occidentales, desgilets deflanelle etdes mouchoirs depoche moraux.
– Qu’est-ce quec’est qu’un mouchoir moral ?demanda Sam.Jen’ai jamais vucemeuble-là.
– C’est unmouchoir quicombine l’amusement etl’instruction, monjeune ami ;oùl’on voit des
histoires choisies,illustrées degravures surbois.
– Bon, jesais ; j’aivuçaaux étalages desmerciers, avecdespièces devers ettout lereste,.
»
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