Prologue juste la fin du monde
Publié le 30/05/2024
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«
Introduction:
Introduction
Naît en 1957, Jean-Luc Lagarce est un dramaturge, comédien, directeur de troupe et
metteur en scène français du XXème siècle mais, il succombe à la maladie du SIDA en
1957.
Dans juste la fin du monde, une pièce rédigée en 1990, il vient évoquer le retour
de Louis 34 ans, dans sa famille pour annoncer une nouvelle de la plus haute
importance: Sa mort prochaine.
Étant lui-même atteint d’une maladie incurable, cette
pièce témoigne de la complexité des rapports au sein de la famille , avec les non- dits,
les conflits, et le jugement.
Le prologue qui ouvre cette pièce s’inspire des prologues
des tragédies grecques qui annonçaient de manière prophétique le sort qui attendait les
personnages.
Ici Louis dans un monologue annonce lui-même sa propre mort et sa
décision de rendre visite à sa famille.
Problématique:
Problématique
En quoi ce prologue qui joue sur la confusion annonce-t-il au spectateur une intrigue qui
semble à la fois traditionnelle et moderne?
Mvt1
L’annonce de la mort (l 1 à 15)
-Le prologue s’ouvre sur deux CC de temps : « plus tard, l’année d’après » pour le
moins imprécis, mis en valeur par le retour à la ligne.
Ces indicateurs temporels
montrent à quel point le temps va être important dans la pièce.
Effectivement, le
spectateur le découvre dès la première phrase : le temps est compté pour Louis via
une prolepse (= annonce d’un événement futur) : « j’allais mourir à mon tour » (l 2) qui
sonne comme une prophétie.
Par cette annonce tragique, le personnage se présente comme le choeur, dans les
tragédies grecques, qui avait pour mission de dévoiler les drames à venir et le
spectateur est dérouté par ce drame dans la mesure où il est – et sera – le seul
confident de celui qui va mourir.
-L’adverbe : « maintenant » et l’utilisation du présent d’énonciation : « j’ai près de
trente-quatre ans » nous apprennent l’âge du jeune homme.
Pourtant, cette jeunesse
est encadrée par la répétition du verbe « mourir », conjugué au futur à la ligne 3,
appuyant la tragédie qui entoure le protagoniste.
Le parallélisme de construction : « de nombreux mois déjà que j’attendais … / de
nombreux mois que j’attendais … » (l 5 et 6) traduit l’insupportable attente de Louis qui
ne peut rien faire pour changer son destin.
- L’énumération : « à ne rien faire‚ à tricher‚ à ne plus savoir » montre le désespoir
dans lequel la fatalité plonge le personnage.
Il finit par mentir aux autres, d’une part, et
à lui-même, d’autre part.
-La répétition du CC de temps : l’année d’après », expression
incorrecte si le personnage parlait au présent (il devrait dire : « l’année prochaine »),
installe un trouble.
Le spectateur peut se questionner sur la temporalité de la pièce :
Louis prévoit-il le futur ou est-il déjà mort lorsqu’il s’adresse au public ? Il n’en demeure
pas moins que le public assiste à une crise personnelle, à une crise intime.
-L’approche de la mort plonge Louis dans une angoisse folle en témoigne la
comparaison : « comme on ose bouger parfois, à peine » (l 8-9)
-Le champ lexical du combat : « danger extrême » (l 10), « l’ennemi », « détruirait » (l
11) montre que le personnage mène une guerre contre la mort laquelle est
personnifiée, désignée comme « l’ennemi ».
Cependant, c’est un ennemi que Louis ne
peut combattre
- l’adverbe « trop » le laisse entendre : « trop violent ».
En effet, le personnage est
condamné mais lucide.
-La négation lexicale : « sans espoir », accentuée par l’adverbe « jamais » (l 15),
précise qu’il sait que son destin est scellé.
MVT2 : Le retour auprès de la famille (l 16 à 27)
Dans ce deuxième mouvement, Louis utilise un passé simple : « je décidai » (l 18),
marquant une rupture, pour raconter son retour auprès de sa famille.
-Il use d’un pronom « les » (l 18) pour désigner les membres de sa famille.
Le
spectateur ignore alors qui ils sont.
Cette façon de les nommer traduit la distance qui
existe entre eux.
- Le champ lexical du retour : « retourner », « revenir », « aller....
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