« Pourquoi l'homme veut-il s'affliger en contemplant des aventures tragiques ou lamentables, qu'il ne voudrait pas lui-même souffrir?... Quelle est cette pitié, inspirée par la fiction de la scène? Ce n'est pas à aider autrui que le spectateur est incité, mais seulement à s'affliger, et il applaudit d'autant plus à l'auteur de ces fictions qu'elles l'affligent davantage. Si le spectacle de ces malheurs antiques ou imaginaires ne l'attriste pas, il se retire, avec des paroles de mépris
Publié le 24/04/2011
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« Pourquoi l'homme veut-il s'affliger en contemplant des aventures tragiques ou lamentables, qu'il ne voudrait pas lui-même souffrir?... Quelle est cette pitié, inspirée par la fiction de la scène? Ce n'est pas à aider autrui que le spectateur est incité, mais seulement à s'affliger, et il applaudit d'autant plus à l'auteur de ces fictions qu'elles l'affligent davantage. Si le spectacle de ces malheurs antiques ou imaginaires ne l'attriste pas, il se retire, avec des paroles de mépris ou de critique. S'il éprouve de la tristesse, il reste attentif et tout content. « Avez-vous pris conscience, au théâtre ou au cinéma, du paradoxe que souligne ici saint Augustin (354-430) ? Comment l'expliquez-vous ?
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