« Pendant que le baron de Sauve fait son service au Louvre, la baronne est avec un muguet de ses amis, dans ne maison proche de la Croix-des-Petits-Champs, vers Saint-Honoré ; le baron de Sauve reconnaîtra la maison à une croix rouge qui sera faite sur la muraille.
Publié le 04/11/2013
Extrait du document
«
L’homme
fitun bond enarrière, eten bondissant sonchapeau tomba.
– De Mouy deSaint-Phale !s’écria-t-il.
– Maurevel !hurla lehuguenot enlevant sonépée.
Jetecherchais ; tuviens au-devant demoi, merci !
Mais lacolère nelui fitpas oublier Henri ;etse retournant verslafenêtre, ilsiffla àla manière despâtres
béarnais.
–Cela suffira, dit-ilàSaucourt.
Maintenant, àmoi, assassin !à moi !Et ils’élança versMaurevel.
Celui-ci avaiteuletemps detirer desaceinture unpistolet.
– Ah !cette fois,ditleTueur deRoi enajustant lejeune homme, jecrois quetuesmort.
Et illâcha lecoup.
MaisdeMouy sejeta àdroite, etlaballe passa sansl’atteindre.
– À mon tourmaintenant, s’écrialejeune homme.
Etilfournit àMaurevel unsirude coup d’épée que,
quoique cecoup atteignît saceinture decuir, lapointe acéréetraversa l’obstacle ets’enfonça dansleschairs.
L’assassin poussauncrisauvage quiaccusait unesiprofonde douleurquelessbires quil’accompagnaient le
crurent frappéàmort ets’enfuirent épouvantés ducôté delarue Saint-Honoré.
Maurevel n’étaitpointbrave.
Sevoyant abandonné parsesgens etayant devant luiun adversaire commede
Mouy, ilessaya àson tour deprendre lafuite, etse sauva parlemême chemin qu’ilsavaient pris,encriant : « À
l’aide !»
De Mouy, Saucourt etBarthélemy, emportésparleur ardeur, lespoursuivirent.
Comme ilsentraient danslarue deGrenelle, qu’ilsavaient prisepourleurcouper lechemin, unefenêtre
s’ouvrait etun homme sautaitdupremier étagesurlaterre fraîchement arroséeparlapluie.
C’était Henri.
Le sifflement deDe Mouy l’avait avertid’undanger quelconque, etce coup depistolet, enlui indiquant quele
danger étaitgrave, l’avaitattiréausecours deses amis.
Ardent, vigoureux, ils’élança surleurs traces l’épéeàla main.
Un crileguida : ilvenait delabarrière desSergents.
C’étaitMaurevel, qui,sesentant pressépardeMouy,
appelait uneseconde foisàson secours seshommes emportés parlaterreur.
Il fallait seretourner ouêtre poignardé parderrière.
Maurevel seretourna, rencontra lefer deson ennemi, etpresque aussitôtluiporta uncoup sihabile queson
écharpe enfut traversée.
MaisdeMouy riposta aussitôt.
L’épée s’enfonça denouveau danslachair qu’elle avaitdéjàentamée, etun double jetdesang s’élança par
une double plaie.
– Il en tient !cria Henri, quiarrivait.
Sus!sus, deMouy !De Mouy n’avait pasbesoin d’êtreencouragé.
Il
chargea denouveau Maurevel ; maiscelui-ci nel’attendit point.Appuyant samain gauche sursablessure, il
reprit unecourse désespérée.
– Tue-le vite!tue-le !cria leroi ; voici sessoldats quis’arrêtent, etledésespoir deslâches nevaut rienpour
les braves.
Maurevel, dontlespoumons éclataient, dontlarespiration sifflait,dontchaque haleine chassait unesueur
sanglante, tombatoutàcoup d’épuisement ; maisaussitôt ilse releva, et,seretournant surungenou, ilprésenta
la pointe deson épée àde Mouy.
– Amis !amis !cria Maurevel, ilsne sont quedeux.
Feu,feusur eux !
En effet, Saucourt etBarthélemy s’étaientégarésàla poursuite dedeux sbires quiavaient prisparlarue des
Poulies, etleroi etde Mouy setrouvaient seulsenprésence dequatre hommes.
– Feu !continuait dehurler Maurevel, tandisqu’undeses soldats apprêtait effectivement sonpoitrinal.
– Oui, mais auparavant, ditdeMouy, meurs, traître, meurs,misérable, meursdamné comme unassassin !
Et saisissant d’unemainl’épée tranchante deMaurevel, del’autre ilplongea lasienne duhaut enbas dans la
poitrine deson ennemi, etcela avec tantdeforce qu’illecloua contre terre.
– Prends garde!prends garde!cria Henri.
DeMouy fitun bond enarrière, laissant sonépée dans lecorps de
Maurevel, carunsoldat l’ajustait etallait letuer àbout portant.
Enmême tempsHenripassait sonépée au
travers ducorps dusoldat, quitomba prèsdeMaurevel enjetant uncri.
Les deux autres soldats prirentlafuite.
– Viens !de Mouy, viens!cria Henri.
Neperdons pasuninstant ; sinous étions reconnus, ceserait faitde
nous.
–Attendez, Sire ;etmon épée, croyez-vous quejeveuille lalaisser danslecorps decemisérable ?
Et ils’approcha deMaurevel gisanteten apparence sansmouvement ; maisaumoment oùdeMouy mettait
la main àla garde decette épée, quieffectivement étaitrestée danslecorps deMaurevel, celui-cisereleva armé
du poitrinal quelesoldat avaitlâché entombant, etàbout portant illâcha lecoup aumilieu delapoitrine deDe
Mouy.
Lejeune homme tombasansmême pousser uncri ; ilétait tuéraide.
Henri s’élança surMaurevel ; maisilétait tombé àson tour, etson épée neperça plusqu’un cadavre.
Il fallait fuir,lebruit avaitattiré ungrand nombre depersonnes, lagarde denuit pouvait venir.Henri
chercha parmilescurieux attirésparlebruit unefigure, uneconnaissance, ettout àcoup poussa uncridejoie.
Il venait dereconnaître maîtreLaHurière.
Comme lascène sepassait aupied delacroix duTrahoir, c’est-à-dire enface delarue del’Arbre-Sec, notre.
»
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