Paul ÉLUARD (1895-1952). Ailleurs ici partout.
Publié le 22/03/2011
Extrait du document
Entre chez moi toi ma santé Entre chez moi toi ma passion de vivre Ne doute plus de rien sois gaie Car je veux te donner plus de raisons de rire Que de pleurer entre chez moi ma bien-aimante Viens m'éclairer Entre chez moi toi mon tourment Pour oublier notre chagrin Entre chez moi vorace et rassasiée Grain de raison trop vert ou éclaté Viens mon audace au large des orages Viens amasser notre avenir Vois-tu je dis chez moi et c'est déjà pour rire Ce n'est qu'en moi que je veux dire Ma force t'y reçoit ton image y prend corps Je t'offre un toit je t'offre un lit plus grand que toi J'y suis déjà couché dans la plaine et les bois Et c'est le flot montant de la mer qui t'envoie Entre en moi toi ma multitude Puisque je suis à jamais ton miroir Ma figurée Les rues vont loin qui passent par nos villes Loin dans les champs où l'on avance Avec l'amour avec la vie avec le jour Entre en moi toujours meilleure Toujours semblable à mes désirs Illimitée et torturée et rassurée Toutes voiles tombées toutes voiles dehors Creusée de nuit et de lumière Et captant le silence et drainant la rumeur
Toi qui voulais une maison Tu t'en délivres Car la maison que je te donne N'a sa façade ouverte qu'en exemple à tous Notre maison n'est bonne que pour en sortir Nous rêvons d'une autre maison au fond des âges Dans un commentaire composé que vous organiserez à votre gré, vous étudierez en particulier par quel vocabulaire, quelles images, quels procédés de style le poète a dit son amour
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