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Olivier avait dormi ; mais il paraissait plus mal, et sa fièvre avait redoublé.

Publié le 15/12/2013

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Olivier avait dormi ; mais il paraissait plus mal, et sa fièvre avait redoublé. Aidé par le docteur, il parvint à s'asseoir sur son it et se mit à regarder les nouveaux venus, sans rien comprendre à ce qui se faisait autour de lui, et sans avoir l'air de se ouvenir de ce qui s'était passé, ni de l'endroit où il se trouvait.  Voici, dit M. Losberne en parlant doucement, quoique avec une certaine véhémence, voici ce jeune garçon, qui ayant té blessé par mégarde d'un coup de fusil en passant sur la propriété de monsieur... comment s'appelle-t-il déjà ? là errière... est venu ici ce matin demander du secours, et a été sur-le-champ empoigné et maltraité par cet ingénieux ersonnage qui nous éclaire, lequel a mis par là en grand danger la vie de cet enfant, comme je puis le certifier en vertu e ma profession. » M. Blathers et Duff regardèrent M. Giles, que l'on signalait ainsi à leur attention. Dans son embarras, M. Giles détourna es yeux vers Olivier, puis vers M. Losberne, d'un air irrésolu et effrayé.  Vous n'avez pas l'intention de le nier, je suppose ? dit le docteur en recouchant doucement Olivier.  J'ai fait tout pour... pour le mieux, monsieur, répondit Giles ; je croyais fermement que c'était le jeune garçon en uestion : autrement, je me serais bien gardé de le maltraiter ; je ne suis pas d'humeur cruelle, monsieur.  Quel garçon pensiez-vous que c'était ? demanda M. Duff.  L'enfant d'un des voleurs, répondit Giles ; ils en avaient un avec eux, cela n'est pas douteux.  Et quelle est votre opinion à présent ? demanda Blathers.  À présent ? mon opinion ? dit Giles en regardant l'agent de police d'un air effaré.  Pensez-vous que ce soit l'enfant que voici, imbécile ? reprit M. Blathers avec impatience.  Je ne sais pas ; vrai, je ne sais pas, dit Giles tout décontenancé ; je n'en jurerais pas.  Mais enfin quelle est votre opinion ? demanda M. Blathers.  Je ne sais que penser, répondit le pauvre Giles, je ne crois pas que ce soit l'enfant ; je suis presque certain que ce n'est as lui ; vous savez bien que ce ne peut pas être lui.  Est-ce que cet homme a bu ? demanda Blathers en se tournant vers le docteur.  Quel imbécile vous faites ! » dit Duff à Giles avec un profond dédain. endant ce court dialogue, M. Losberne avait tâté le pouls du malade ; puis il quitta la chaise qu'il occupait près du lit et bserva que, si les agents de police avaient quelque doute à ce sujet, il leur conviendrait peut-être de passer dans la pièce oisine et d'interroger Brittles. ls acceptèrent la proposition, passèrent dans une autre chambre, et firent comparaître devant eux M. Brittles : celui-ci, ar ses réponses, ne fit qu'embrouiller l'affaire ; il entassa contradictions sur contradictions ; il déclara qu'il ne pourrait econnaître l'enfant, quand même il l'aurait sous les yeux en ce moment ; qu'il avait cru que c'était Olivier, parce que M. iles l'avait dit ; mais que M. Giles, cinq minutes auparavant, avait avoué dans la cuisine qu'il avait bien peur d'avoir été n peu trop vite en besogne. ntre autres conjectures ingénieuses, on agita la question de savoir si M. Giles avait réellement blessé quelqu'un : on xamina le second pistolet, et il se trouva qu'il n'était chargé qu'à poudre et bourré de papier gris. Cette découverte fit ne grande impression sur tout le monde, sauf sur le docteur, qui avait retiré la balle dix minutes auparavant ; mais elle e fit sur personne autant d'impression que sur M. Giles, qui, après avoir été pendant plusieurs heures tourmenté de la rainte d'avoir blessé un de ses semblables, s'attacha avec ardeur à l'idée que le pistolet n'était pas chargé. Enfin, les gents de police, sans s'inquiéter beaucoup d'Olivier, laissèrent dans la maison le constable de Chertsey, et s'en allèrent oucher en ville, après avoir promis de revenir le lendemain matin. e lendemain matin, le bruit se répandit que deux hommes et un enfant, sur lesquels planaient des soupçons, avaient été rrêtés à Kingston ; MM. Blathers et Duff s'y rendirent sur-le-champ. Après examen, on découvrit que les soupçons ne 'appuyaient que sur un seul fait, savoir : qu'on avait trouvé ces individus endormis au pied d'une meule de foin ; c'est là n crime sans doute, mais qui n'entraîne que l'emprisonnement, et que la loi anglaise, loi miséricordieuse et tutélaire, ne onsidère pas comme suffisant pour établir, à défaut d'autre preuve, qu'un ou plusieurs dormeurs à la belle étoile aient ommis un vol avec effraction, et aient encouru en conséquence la peine de mort. MM. Blathers et Duff, durent s'en retourner comme ils étaient venus. Enfin, après de nouvelles recherches et de longs entretiens, il fut convenu que Mme Maylie et M. Losberne répondraient d'Olivier s'il était recherché par la justice, et un magistrat du voisinage reçut leur caution. Blathers et Duff, après avoir été gratifiés de quelques guinées, revinrent à Londres, sans être du même avis relativement à leur expédition. Tout considéré, Duff inclina à croire que la tentative d'effraction avait été commise par la bande de Pet ; Blathers, au contraire, en attribuait le mérite au célèbre Conkey Chickweed. Peu à peu, Olivier se rétablit : les soins réunis de Mme Maylie, de Rose et de l'excellent M. Losberne, lui rendirent la santé. i le ciel écoute les ferventes prières que lui adressent les coeurs pénétrés de reconnaissance (et quelles prières méritent mieux d'être écoutées ?) les bénédictions que l'orphelin appela sur ses protecteurs durent descendre dans leur âme, et y épandre la paix et le bonheur.

« retourner commeilsétaient venus. Enfin, aprèsdenouvelles recherches etde longs entretiens, ilfut convenu queMme Maylie etM.

Losberne répondraient d’Olivier s’ilétait recherché parlajustice, etun magistrat duvoisinage reçutleurcaution.

Blathers etDuff, après avoirété gratifiés dequelques guinées,revinrent àLondres, sansêtredumême avisrelativement àleur expédition.

Tout considéré, Duffinclina àcroire quelatentative d’effraction avaitétécommise parlabande dePet ; Blathers, aucontraire, en attribuait lemérite aucélèbre ConkeyChickweed. Peu àpeu, Olivier serétablit : lessoins réunis deMme Maylie, deRose etde l’excellent M.Losberne, luirendirent lasanté. Si le ciel écoute lesferventes prièresqueluiadressent lescœurs pénétrés dereconnaissance (etquelles prièresméritent mieux d’êtreécoutées ?) lesbénédictions quel’orphelin appelasurses protecteurs durentdescendre dansleurâme, ety répandre lapaix etlebonheur.. »

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