officieuses étaient bonnes, et nous mourûmes de peur lorsque les communiqués étaient mauvais.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
C
hapitre XLVII Dans
lapetite maison prèsdelaboulangerie Reynaud,LeeetAdam fixèrent aumur une
carte dufront Ouest etyplantèrent desrangées d’épingles àtête colorée.
Celaleur
donnait l’impression departiciper àla guerre.
Lorsque Mr.Kelly mourut, ondemanda à
Adam Traskdeleremplacer auBureau deRecrutement.
C’étaitl’homme qu’ilfallait
pour cetravail.
Safabrique deglace nel’occupait pasbeaucoup etilavait d’honorables
états deservice.
Adam Traskavaitfaitlaguerre –une petite guerre demanœuvres etde boucherie –
mais enfin, ilavait vécucette expérience quiconsiste àrenverser leslois etàtuer autant
d’hommes quel’on peut.
Adam neserappelait pastrès bien saguerre.
Certaines images
étaient inscrites danssamémoire : unvisage, unamas decorps brûlants, unecharge de
cavalerie sabreauclair, leson déchirant etirrégulier dessalves decarabine, lavoix aigre
d’un clairon danslanuit, mais c’étaient làdes images statiques etfroides, des
illustrations maldessinées.
Adam accomplit satâche honnêtement ettristement.
Ilne pouvait admettre d’envoyer
de jeunes hommes au-devant delamort.
Et,comme ilse savait faible, ildevint deplus
en plus sévère etde moins enmoins ouvert auxexcuses etaux motifs quiauraient pu
entraîner uneréforme.
Ilétudiait leslistes chezlui,rendait visiteauxparents, eten
faisait plusqueceque l’on attendait delui.
Ilse sentait danslapeau d’unjugequiaurait
horreur desgibets.
Henry Stanton observait Adam,sinistre etsilencieux.
Henryaimait lerire –ilen avait
besoin.
Uncollègue àtriste minelerendait malade.
« Détendez-vous, dit-ilunjour àAdam.
Ondirait quevous portez àvous seultout le
fardeau delaguerre.
Vousn’êtes pasresponsable.
Votretravail consiste àsuivre les
règles établies.
Obéissez-leur etdétendez-vous.
Vousnedirigez paslaguerre. »
Adam descendit lestore debois pour masquer lesoleil defin d’après-midi etfixa les
yeux surlesombres parallèles projetéessurson bureau.
« Je lesais, dit-il aveclassitude, oh !Jelesais.
Oùjesuis troublé c’estlorsqu’il faut
choisir, quandceladépend demon propre jugement.
J’aiaccepté lefils dujuge Kendal
et ilaété tué àl’entraînement.
– Cela nevous regarde pas,Adam.
Pourquoi nebuvez-vous pasquelques verresavantde
vous coucher ? Allezdoncaucinéma, celavous changera lesidées.
(Henry enfilases
pouces danslesentournures deson gilet etse renversa danssonfauteuil.) Puisquenous
en parlons, Adam,jeme permets devous direque, malgré vosscrupules, lesrecrues ne
s’en portent pasmieux.
Jevous aivu accepter desgarçons quej’aurais réformés.
– Je sais, ditAdam.
Jeme demande combiendetemps celavaencore durer. »
Henry luilança unregard aigu,prituncrayon danssapoche degilet eten tapota ses
incisives supérieures.
« Je voisceque vous voulez dire. »
Adam, étonné, leregarda.
« Et queveux-je dire ?demanda-t-il.
– Je vous enprie.
Pasdesusceptibilité.
Jusqu’ici,jene m’étais jamaisrenducompte de
mon bonheur.
Jen’ai que desfilles. »
Adam suivitdudoigt unedesombres surson bureau.
« Oui, dit-il,d’une voixlégère comme unsoupir..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Les passions sont toutes bonnes de leur nature et nous n'avons rien à éviter que leurs mauvais usages ou leur excès. DESCARTES. Commentez cette citation.
- Les passions sont toutes bonnes de leur nature et nous n'avons rien à éviter que leurs mauvais usages ou leur excès. Les Passions de l'âme Descartes, René. Commentez cette citation.
- Nous voyons (... que les passions) sont toutes bonnes de leur nature, et que nous n'avons rien à éviter que leurs mauvais usages ou leurs excès. [ Les Passions de l'âme ] Descartes, René. Commentez cette citation.
- Les passions sont toutes bonnes de leur nature et nous n'avons rien à éviter que leur mauvais usage ou leurs excès. Descartes, Les passions de l'âme, CCXI. Commentez cette citation.
- Celui qui donne un bon conseil, construit d'une main, celui qui conseille et donne l'exemple, à deux mains; mais celui qui donne de bonnes leçons et un mauvais exemple construit d'une main et détruit de l'autre. Bacon, Francis. Commentez cette citation.