Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Soldats, des distributions ne vous sont pas régulièrement faites, dites-vous?
Publié le 12/04/2014
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«
Paris, le 5 nivose an 8 (26 décembre 1799).
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.SOUVERAINETÉ DU PEUPLE.LIBERTÉ.ÉGALITÉ.
Bonaparte, premier consul de la république, à S.
M.
le roi de la Grande-Bretagne.
Appelé par le voeu de la nation française à occuper la première magistrature de la république, je crois
convenable, en entrant en charge, d'en faire directement part à V.
M.
La guerre qui, depuis huit ans, ravage les quatre parties du monde, doit-elle être éternelle? N'est-il donc
aucun moyen de s'entendre?
Comment les deux nations les plus éclairées de l'Europe, puissantes et fortes plus que ne l'exigent leur sûreté
et leur indépendance, peuvent-elles sacrifier à des idées de vaine grandeur le bien du commerce, la prospérité
intérieure, le bonheur des familles? Comment ne sentent-elles pas que la paix est le premier des besoins
comme la première des gloires?
Ces sentimens ne peuvent pas être étrangers au coeur de V.
M.
qui gouverne une nation libre et dans le seul
but de la rendre heureuse.
V.
M.
ne verra dans cette ouverture que mon désir sincère de contribuer efficacement, pour la deuxième fois, à
la pacification générale, par une démarche prompte, toute de confiance, et dégagée de ces formes qui,
nécessaires peut-être pour déguiser la dépendance des états faibles, ne décèlent dans les états forts que le
désir mutuel de se tromper.
La France, l'Angleterre, par l'abus de leurs forces, peuvent long-temps encore, pour le malheur de tous les
peuples, en retarder l'épuisement; mais, j'ose le dire, le sort de toutes les nations civilisées est attaché à la fin
d'une guerre qui embrase le monde entier.
BONAPARTE.
Paris, le 5 nivose an 8 (26 décembre 1799).
Au général de division Saint-Cyr.
Le ministre de la guerre m'a rendu compte, citoyen général, de la victoire que vous avez remportée sur l'aile
gauche de l'armée autrichienne.
Recevez comme témoignage de ma satisfaction, un beau sabre que vous porterez les jours de combat.
Faites connaître aux soldats qui sont sous vos ordres que je suis content d'eux et que j'espère l'être davantage
encore.
Le ministre de la guerre vous expédie le brevet de premier lieutenant de l'armée.
Comptez sur mon estime et mon amitié.
BONAPARTE.
Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III
Paris, le 5 nivose an 8 (26 décembre 1799).
110.
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