Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Si pour opérer ce retour,
Publié le 12/04/2014
Extrait du document
«
Vous êtes dans la capitale de la Cisalpine!
L'ennemi épouvanté n'aspire plus qu'à regagner ses frontières.
Vous lui avez enlevé ses hôpitaux, ses
magasins, ses parcs de réserve.
Le premier acte de la campagne est terminé.
Des millions d'hommes, vous l'entendez tous les jours, vous adressent des actes de reconnaissance.
Mais aura-t-on donc impunément violé le territoire français? Laisserez-vous retourner dans ses foyers
l'armée qui a porté l'alarme dans vos familles? Vous courez aux armes!...
Eh bien marchez à sa poursuite, opposez-vous à sa retraite; arrachez-lui les lauriers dont elle s'est parée, et
par-là apprenez au monde que la malédiction est sur les insensés qui osent insulter le territoire du grand
peuple.
Le résultat de tous nos efforts sera gloire sans nuage et paix solide.
Le premier, consul, BONAPARTE.
Au quartier-général de Milan, le 20 prairial an 8 (9 juin 1800).
Aux deux consuls restés à Paris.
Vous aurez vu, citoyens consuls, par les lettres de M.
de Melas, qui étaient jointes a ma précédente lettre, que
le même jour que l'ordre de lever le blocus de Gênes arrivait au général Ott, le général Masséna, forcé par le
manque absolu de vivres, a demandé à capituler.
Il paraît que le général Masséna a dix mille combattans; le
général Suchet en a à peu près autant; si ces deux corps se sont, comme je le pense, réunis entre Oneille et
Savonne, ils pourront entrer rapidement en Piémont par le Tanaro, et être fort utiles, dans le temps que
l'ennemi serait obligé de laisser quelques troupes dans Gênes.
La plus grande partie de l'armée est dans ce moment à Stradella.
Nous avons un pont à Plaisance, et plusieurs
trailles vis-à-vis Pavie.
Orsi, Novi, Brescia et Crémone sont à nous.
Vous trouverez ci-joints plusieurs bulletins et différentes lettres interceptées, qu'il vous paraîtra utile de
rendre publiques.
Je vous salue.
BONAPARTE.
Au quartier-général de Broni, le 2l prairial an 8 (10 juin 1800).
Au citoyen Petiet, conseiller-d'état.
Nous avons eu hier une affaire fort brillante.
Sans exagération, l'ennemi a eu quinze cents hommes tués, deux
fois autant de blessés; nous avons fait quatre mille prisonniers et pris cinq pièces de canon.
C'est le corps du
lieutenant-général Ott, qui est venu de Gênes à marches forcées; il voulait rouvrir la communication avec
Plaisance.
Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III
Au quartier-général de Milan, le 20 prairial an 8 (9 juin 1800).
122.
»
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