Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III pays sans passer par Alexandrie.
Publié le 12/04/2014
Extrait du document
«
Au Caire, le 28 thermidor an 7 (15 août 1799).
Je reçois à l'instant, citoyen général, votre lettre du 26 à six heures du matin; l'Arabe qui l'a apportée me dit
être parti à neuf heures.
Je suis instruit qu'un grand nombre de bâtimens de ceux qui étaient à Aboukir en sont partis le 25, et, si ce ne
sont pas ceux-là qui viennent faire de l'eau au Bogaz, ce sont des bâtimens qui étaient mouillés à
Alexandrette, et que le bruit des premiers succès d'Aboukir aura fait mettre à la voile.
Le bataillon de la vingt-cinquième est parti pour vous rejoindre.
Je vous envoie la demi-galère l'Amoureuse.
Vous pouvez disposer du général Vial qui est dans la Garbieh avec un bataillon de la trente-deuxième; il a
avec lui une pièce de canon.
La cavalerie qui était à Alexandrie, qui arrive à l'instant, se reposera la journée de demain, et, si cela est
nécessaire, je là ferai partir sur-le-champ.
Quelque chose que ce convoi puisse être, je ne doute pas que vous n'ayez eu le temps de réunir votre division
et de vous mettre bien en mesure.
J'ai des nouvelles de Syrie à peu près conformes aux vôtres.
Ibrahim-Bey a avec lui deux cent cinquante
mameloucks à cheval et cent cinquante à pied, cinq cents hommes à cheval de Djezzar, et six cents hommes à
pied.
Elfy-Bey n'a avec lui que quatre-vingts mameloucks: une partie des Arabes cherche, comme à
l'ordinaire, les moyens de les piller.
J'espère recevoir de vous, dans la journée de demain, des renseignemens positifs sur cette flotte: pourvu qu'ils
mettent trois jours à débarquer, comme ils ont fait à Aboukir, et je ne suis plus en peine de rien.
Je fais partir le chef de bataillon Rutty pour commander votre artillerie.
BONAPARTE.
Au Caire, le 28 thermidor an 7 (15 août 1799).
Au général Marmont.
Je vous envoie, citoyen général, deux pelisses, une pour le commandant turc, l'autre pour le scheick
El-Messiri; je vous prie de les revêtir publiquement en grande solennité, et de leur dire que c'est pour leur
donner une marque de l'estime que j'ai pour eux, et vous leur remettrez une copie de l'ordre du jour.
BONAPARTE.
Au Caire, le 30 thermidor an 7 (17 août 1799).
Au même.
J'ai voulu, citoyen général, conclure un marché avec des Francs, qui devaient me fournir vingt-quatre mille
aunes de drap; je comptais les avoir pour 20 fr.
et payer moitié en argent, moitié en riz ou en blé.
Ayant
accaparé tous les draps du pays, ils sentent qu'ils sont à même de me faire les conditions qu'ils veulent: il est
cependant indispensable que j'habille l'armée, voici le parti auquel je me résous.
Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III
Au Caire, le 28 thermidor an 7 (15 août 1799).
92.
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