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Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III pays sans passer par Alexandrie.

Publié le 12/04/2014

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Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III pays sans passer par Alexandrie. BONAPARTE. Au Caire, le 26 thermidor an 7 (15 août 1799). Au sultan de Maroc. Il n'y a pas d'autre Dieu que Dieu, et Mahomet est son prophète. Au nom de Dieu clément et miséricordieux! Au sultan de Maroc, serviteur de la sainte Caabé, puissant parmi les rois, et fidèle observateur de la loi du vrai prophète. Nous profitons du retour des pélerins de Maroc pour vous écrire cette lettre et vous faire connaître que nous leur avons donné toute l'assistance qui était en nous, parce que notre, intention est de faire, dans toutes les occasions, ce qui peut vous convaincre de l'estime que nous avons pour vous. Nous vous recommandons, en échange, de bien traiter tous les Français qui sont dans vos états ou que le commerce pourrait y appeler. BONAPARTE. Au Caire, le 28 thermidor an 7 (15 août 1799). Au bey de Tripoli. Il n'y a pas d'autre Dieu que Dieu, et Mahomet est son prophète. Au nom de Dieu, clément et miséricordieux! Au bey de Tripoli, serviteur de la Sainte Caabé, le modèle des beys, fidèle observateur de la loi du vrai prophète. Nous profitons de l'occasion qui se présente pour vous recommander de bien traiter tous les Français qui sont dans vos états, parce que notre intention est de faire dans toutes les occasions tout ce qui pourra vous être agréable et de vivre en bonne intelligence avec vous. BONAPARTE. Au Caire, le 28 thermidor an 7 (15 août 1799). Au général Desaix. J'ai reçu, citoyen général, un grand nombre de lettres de vous, qui avaient été me chercher à Alexandrie et à Aboukir, et qui sont de retour. Vous aurez déjà reçu différentes lettres par lesquelles je vous fais connaître que vous pouvez rentrer dans vos positions de la Haute-Egypte, et de détruire Mourad-Bey. Je vous laisse le maître de lui accorder toutes les conditions de paix que vous croirez utiles. Je lui donnerai son ancienne ferme près de Gizeh; mais il ne pourrait jamais avoir avec lui plus de dix hommes armés: mais si vous pouviez vous en débarrasser, cela vaudrait beaucoup mieux que tous ces arrangemens. BONAPARTE. Au Caire, le 26 thermidor an 7 (15 août 1799). 91 Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Au Caire, le 28 thermidor an 7 (15 août 1799). Je reçois à l'instant, citoyen général, votre lettre du 26 à six heures du matin; l'Arabe qui l'a apportée me dit être parti à neuf heures. Je suis instruit qu'un grand nombre de bâtimens de ceux qui étaient à Aboukir en sont partis le 25, et, si ce ne sont pas ceux-là qui viennent faire de l'eau au Bogaz, ce sont des bâtimens qui étaient mouillés à Alexandrette, et que le bruit des premiers succès d'Aboukir aura fait mettre à la voile. Le bataillon de la vingt-cinquième est parti pour vous rejoindre. Je vous envoie la demi-galère l'Amoureuse. Vous pouvez disposer du général Vial qui est dans la Garbieh avec un bataillon de la trente-deuxième; il a avec lui une pièce de canon. La cavalerie qui était à Alexandrie, qui arrive à l'instant, se reposera la journée de demain, et, si cela est nécessaire, je là ferai partir sur-le-champ. Quelque chose que ce convoi puisse être, je ne doute pas que vous n'ayez eu le temps de réunir votre division et de vous mettre bien en mesure. J'ai des nouvelles de Syrie à peu près conformes aux vôtres. Ibrahim-Bey a avec lui deux cent cinquante mameloucks à cheval et cent cinquante à pied, cinq cents hommes à cheval de Djezzar, et six cents hommes à pied. Elfy-Bey n'a avec lui que quatre-vingts mameloucks: une partie des Arabes cherche, comme à l'ordinaire, les moyens de les piller. J'espère recevoir de vous, dans la journée de demain, des renseignemens positifs sur cette flotte: pourvu qu'ils mettent trois jours à débarquer, comme ils ont fait à Aboukir, et je ne suis plus en peine de rien. Je fais partir le chef de bataillon Rutty pour commander votre artillerie. BONAPARTE. Au Caire, le 28 thermidor an 7 (15 août 1799). Au général Marmont. Je vous envoie, citoyen général, deux pelisses, une pour le commandant turc, l'autre pour le scheick El-Messiri; je vous prie de les revêtir publiquement en grande solennité, et de leur dire que c'est pour leur donner une marque de l'estime que j'ai pour eux, et vous leur remettrez une copie de l'ordre du jour. BONAPARTE. Au Caire, le 30 thermidor an 7 (17 août 1799). Au même. J'ai voulu, citoyen général, conclure un marché avec des Francs, qui devaient me fournir vingt-quatre mille aunes de drap; je comptais les avoir pour 20 fr. et payer moitié en argent, moitié en riz ou en blé. Ayant accaparé tous les draps du pays, ils sentent qu'ils sont à même de me faire les conditions qu'ils veulent: il est cependant indispensable que j'habille l'armée, voici le parti auquel je me résous. Au Caire, le 28 thermidor an 7 (15 août 1799). 92
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« Au Caire, le 28 thermidor an 7 (15 août 1799). Je reçois à l'instant, citoyen général, votre lettre du 26 à six heures du matin; l'Arabe qui l'a apportée me dit être parti à neuf heures. Je suis instruit qu'un grand nombre de bâtimens de ceux qui étaient à Aboukir en sont partis le 25, et, si ce ne sont pas ceux-là qui viennent faire de l'eau au Bogaz, ce sont des bâtimens qui étaient mouillés à Alexandrette, et que le bruit des premiers succès d'Aboukir aura fait mettre à la voile. Le bataillon de la vingt-cinquième est parti pour vous rejoindre.

Je vous envoie la demi-galère l'Amoureuse. Vous pouvez disposer du général Vial qui est dans la Garbieh avec un bataillon de la trente-deuxième; il a avec lui une pièce de canon. La cavalerie qui était à Alexandrie, qui arrive à l'instant, se reposera la journée de demain, et, si cela est nécessaire, je là ferai partir sur-le-champ. Quelque chose que ce convoi puisse être, je ne doute pas que vous n'ayez eu le temps de réunir votre division et de vous mettre bien en mesure. J'ai des nouvelles de Syrie à peu près conformes aux vôtres.

Ibrahim-Bey a avec lui deux cent cinquante mameloucks à cheval et cent cinquante à pied, cinq cents hommes à cheval de Djezzar, et six cents hommes à pied.

Elfy-Bey n'a avec lui que quatre-vingts mameloucks: une partie des Arabes cherche, comme à l'ordinaire, les moyens de les piller. J'espère recevoir de vous, dans la journée de demain, des renseignemens positifs sur cette flotte: pourvu qu'ils mettent trois jours à débarquer, comme ils ont fait à Aboukir, et je ne suis plus en peine de rien. Je fais partir le chef de bataillon Rutty pour commander votre artillerie. BONAPARTE. Au Caire, le 28 thermidor an 7 (15 août 1799). Au général Marmont. Je vous envoie, citoyen général, deux pelisses, une pour le commandant turc, l'autre pour le scheick El-Messiri; je vous prie de les revêtir publiquement en grande solennité, et de leur dire que c'est pour leur donner une marque de l'estime que j'ai pour eux, et vous leur remettrez une copie de l'ordre du jour. BONAPARTE. Au Caire, le 30 thermidor an 7 (17 août 1799). Au même. J'ai voulu, citoyen général, conclure un marché avec des Francs, qui devaient me fournir vingt-quatre mille aunes de drap; je comptais les avoir pour 20 fr.

et payer moitié en argent, moitié en riz ou en blé.

Ayant accaparé tous les draps du pays, ils sentent qu'ils sont à même de me faire les conditions qu'ils veulent: il est cependant indispensable que j'habille l'armée, voici le parti auquel je me résous.

Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Au Caire, le 28 thermidor an 7 (15 août 1799).

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