Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III BONAPARTE.
Publié le 12/04/2014
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«
A Salahieh, le 21 prairial an 7 (9 juin 1799).
Au général Marmont.
Nous voici, citoyen général, arrivés à Salahieh.
J'ai laissé au fort d'El-Arich dix pièces de canon et cinq à six
cents hommes de garnison, autant à Catieh.
Kléber doit être arrivé a Damiette.
L'armée qui devait se présenter devant Alexandrie, et qui était partie de Constantinople le 1er rhamadan, a été
détruite sous Acre.
Si cependant cet extravagant commandant anglais en faisait embarquer les restes pour se
présenter à Aboukir, je ne compte pas que cela puisse faire plus de deux mille hommes.
Dans ce cas, faites en
sorte de leur donner une bonne leçon.
Le commandant anglais prendra toute espèce de moyens pour se mettre en communication avec la garnison.
Prenez les mesures les plus sévères pour l'en empêcher.
Ne recevez que très-peu de parlementaires et très au
large.
Ils ne font que répandre des nouvelles ridicules pour les gens sensés, et qu'il vaut tout autant qu'on ne
donne pas.
Surtout, quelque chose qui arrive, ne répondez pas par écrit.
Vous aurez vu par mon ordre du jour
que l'on ne doit à ce capitaine de brûlots que du mépris.
Quand vous aurez reçu cette lettre, je serai au Caire.
Le général Bon et Croizier sont morts de leurs blessures.
Lannes et Duroc se portent bien.
Armez donc le fort de Rosette de manière qu'il y ait huit ou dix mille coups de canon à tirer.
BONAPARTE.
A Salahieh, le 21 prairial an 7 (9 juin 1799).
Au général Dugua.
L'état-major vous a écrit hier, citoyen général, par un homme du pays, pour vous faire connaître l'arrivée de
toute l'armée à Salahieh.
Nous avons assez bien traversé le désert.
Le château d'El-Arich, qui est bien armé et en bon état de défense, a cinq ou six cents hommes de garnison.
J'en ai laissé autant à Catieh.
Le commandant anglais qui a sommé Damiette, est un extravagant.
Comme il a été toute sa vie capitaine de
brûlots, il ne connaît ni les égards, ni le style que l'on doit prendre quand on est à la tête de quelques forces.
L'armée combinée dont il parle a été détruite devant Acre, où elle est arrivée quinze jours avant notre départ,
comme je vous en ai instruit par ma lettre du 27 floréal.
Je partirai d'ici demain, et je serai probablement le 26 ou le 27 à Matarieh, où je désire que vous veniez à la
rencontre de l'armée avec toutes les troupes qui se trouvent au Caire, hormis ce qui est nécessaire pour garder
les forts.
Vous amènerez avec vous le divan et tous les principaux du Caire, et vous ferez porter les drapeaux
que je vous ai envoyés en différentes occasions, par autant de Turcs à cheval; il faut que ce soit des odjaklis:
après quoi nous rentrerons ensemble dans la ville.
Quand vous serez à cent toises devant nous, vous vous
mettrez en bataille, la cavalerie au centre, et l'infanterie sur les ailes; nous en ferons autant.
Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III
A Salahieh, le 21 prairial an 7 (9 juin 1799).
32.
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