Nouvelles lettres d'un voyageur Mais j'y crois à demi: des cieux j'ouvre la porte, Mais sans la refermer à tout jamais sur tous.
Publié le 11/04/2014
Extrait du document
«
Et lui rend la santé, la jeunesse, l'amour.
Mais il est des mortels dont la course est remplie
De mérites si purs et d'un prix si parfait,
Que, leur peine remise, ou leur tâche accomplie,
De l'éternel repos ils goûtent le bienfait.
Planet, humble martyr, âme douce et naïve,
Toi qui restas enfant jusque dans l'âge mûr,
Par le besoin d'aimer, par la croyance vive,
Par le coeur et l'esprit, va donc, ton sort est sûr!
Tu luttas quarante ans contre un mal sans remède,
Tu naquis condamné, c est-à-dire béni.
Dieu t'avait dit là-haut: «Au malheur, viens en aide;
Meurs à la peine: alors, ton temps sera fini».
Il vécut pour bénir, pour consoler, pour prendre
Sur ses bras, tout le poids des misères d'autrui:
Pour souffrir de nos maux, pour ranimer la cendre
De nos coeurs épuisés que l'espoir avait fui.
Simple dans sa parole, éloquent à son heure,
Ingénieux en l'art de la persuasion,
Habile à pénétrer ce qu'en secret on pleure,
Indulgent aux douleurs de la confession;
Énergique au besoin, apôtre de tendresse,
Sans parti pris d'orgueil, sans rigueur de savant,
Du véritable juste il avait la sagesse,
Du conseil décisif il avait l'ascendant.
Les esprits froids ont dit: «Cet homme a la manie
De faire des ingrats, puisqu'il fait des heureux».
Dieu dit: «De la bonté, cet homme eut le génie,
C'est la seule grandeur que je couronne aux cieux».
III
CARLO SOLIVA[23]
SONNET TRADUIT DE L'ITALIEN
Du beau dans tous les arts, disciple intelligent,
Tu possédas longtemps la science profonde
Que n'encourage point la vanité d'un monde
Insensible et rebelle au modeste talent.
Dans le style sacré, dans le style élégant,
Sur le divin Mozart ta puissance se fonde,
Puis dans Cimarosa, ton âme se féconde, Nouvelles lettres d'un voyageur
XI.
A PROPOS DU CHOLÉRA DE 1865 78.
»
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