Nothing to déclare.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
425
Hilde
quiadéjà farci ladinde
et préparé tasalade Waldorf préférée.
La
mini-télévision coûtaitneufcentquatre-vingt-cinq couronnesdanoises.Cen’était riencomparé àl’état danslequel se
trouvait AlbertKnag,ballotté danstouslessens selon lebon vouloir desafille.
Etait-elle là,oui ounon ?
Il commença àse retourner touslescinq pas.Ilse sentait àla fois espion etmarionnette.
Neluiavait-on pasvolé sa
propre libertéd’homme ?
Il fallait aussiqu’ilailleàla boutique free-tax.
Il
ytrouva unenouvelle enveloppe àson nom.
Toutl’aéroport n’étaitplus
que l’écran d’ungigantesque ordinateuroùiljouait lerôle delasouris.
Lemot disait : Major
Knag,c/olagrande boutique
free-tax de
l’aéroport.
Tout ceque jedésire ici,c’est unpaquet dechewing-gums etquelques boîtesdechocolats AnthonBerg.Toutçaest
tellement pluscher enNorvège !Si mes souvenirs sontbons, Maman aimebienleCampari.
P.-S.
:Garde tessens bienenéveil surlechemin duretour.
Je suis sûre quetun’aimerais pasmanquer quelquesprécieuses informations ?
Ta fille Hilde qui,comme tulevois,
a beaucoup appris.
Albert
Knagpoussa unsoupir dedécouragement, puisfinitparentrer danslaboutique, maisiln’acheta quecequi lui
avait étédemandé.
Chargédetrois sacsenplastique, sonbagage surl’épaule, ilse dirigea enfinverslaporte 28pour
attendre l’embarquement.
Tantpiss’ilrestait encore despetits motsquelque part.
Mais surune colonne, àla porte 28,l’attendait encoreuneenveloppe blanche: Au
major Knag,c/oporte 28,aéroport de
Kastrup, Copenhague.
C’était
encore l’écriture deHilde, maisonaurait ditque lenuméro delaporte avaitétérajouté parquelqu’un d’autre...Il
n’y avait aucun moyen delesavoir, carcomment comparer deslettres avecdeschiffres ?Il la prit etl’ouvrit.
Lemot disait
seulement :
C’est
bientôt terminé.
Il
s’enfonça dansunfauteuil, ledos bien calé, toutengardant sessacs enplastique serréscontre luisur lesgenoux.
C’est
ainsi qu’un fiermajor restaassisàregarder touslespassagers commes’ilétait unenfant quivoyageait seulpour la
première foisdesavie.
Sijamais elleétait ici,iln’allait pasluifaire leplaisir delalaisser l’apercevoir lapremière !
426
Inquiet, ildévisageait touslesvoyageurs aufur etàmesure deleur arrivée.
Ilavait l’impression d’êtreunennemi
étroitement surveilléparlesservices secretsdupays.
Enmontant enfindansl’avion, ilpoussa unsoupir desoulagement.
Il fut ledernier àembarquer.
En remettant sacarte d’embarquement, iltrouva unedernière enveloppe colléesurlecomptoir.
Sophie
etAlberto avaientfranchilepont deBrevik etarrivèrent àla bifurcation versKragerø.
— Tu
roules àcent quatre-vingts, ditSophie.
— Il
est presque neufheures.
Ilne vapas tarder àatterrir àl’aéroport deKjevik.
Detoute façon, onnepeut pasêtre
pris eninfraction devitesse.
— Et
sinous avons unaccident ?
— Cela
n’aaucune importance sic’est contre unevoiture normale.
Enrevanche, contreunevoiture comme lanôtre...
— Eh
bien ?
— Il
faut faire attention, c’esttout.
— Oui,
mais çane vapas être facile dedoubler cebus detourisme.
Laforêt longe laroute desdeux côtés.
— Ça
ne fait rien dutout, Sophie.
Ilva falloir quetut’habitues.
En disant cesmots, ildonna uncoup devolant ettraversa l’épaisseforêtcomme side rien n’était Sophie soupira,
soulagée.
— Tu
m’as faitpeur.
— On
nesentirait rienmême sion traversait unmur enacier.
— Cela
signifie quenous sommes seulement desesprits parrapport aumonde environnant.
— Non,
tuvois leschoses àl’envers.
C’estlaréalité autour denous quin’est qu’une aventure del’esprit pournous.
— Attends, jene tesuis pas.
— Alors,
écoute bien.C’estunmalentendu largementrépanduquel’esprit estd’une nature plus«aérienne »que la
vapeur d’eau.
Mais c’estlecontraire.
L’espritestplus solide quelaglace.
— Je
n’y aijamais pensé.
— Alors,
jevais teraconter unehistoire.
Ilétait unefoisunhomme quinecroyait pasaux anges.
Unjour, cependant,
un ange vintlevisiter pendant qu’iltravaillait danslaforêt.
— Et
alors ?.
»
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