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moment que le bébé est en bonne santé, qu'il a tous ses doigts et tous ses orteils?

Publié le 15/12/2013

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moment que le bébé est en bonne santé, qu'il a tous ses doigts et tous ses orteils? nutile de discuter, se dit Wexford. Burden paraissait avoir en partie résolu son problème. Celui-ci devait retourner à la aternité, et Wexford le dispensa de prendre part à la filature. Dès que son collègue fut reparti, Wexford se demanda o? en étaient les deux veuves. Il songea ensuite que Veronica ne pourrait certainement pas quitter le club avant 7 heures, à moins que le match ne f?t conclu en deux sets. Devait-il entretemps essayer de voir ce qu'il pouvait tirer de Kevin Williams? Mais au fond, il savait déjà tout. Dans ces conditions, pourquoi ne pas aller regarder le match? Il n'avait pas pensé à demander si les tournois étaient ouverts au public. Mais le secrétaire du club, un ancien officier d'aviation, l'accueillit à bras ouverts et lui affirma que les spectateurs étaient les bienvenus, leur présence ne pouvant qu'encourager les joueurs. Wexford avait déjà repéré Martin et Palmer, assis dans une voiture, à une distance prudente des palissades. Le bar lui parut être l'endroit idéal pour se réfugier, car une gamine de seize ans n'y apparaîtrait certainement pas, surtout avant le match. Le bar était une pièce semi-circulaire, dont la large fenêtre donnait sur trois des neuf courts. Wexford accepta volontiers la bière que le secrétaire lui offrit, et son compagnon entreprit de lui démontrer en quoi le comportement des joueurs de tennis qui insultaient les arbitres, était bl,mable. 6 heures, puis 6 h 10. Elle ne va pas venir, songea Wexford. Puis un arbitre apparut, qui grimpa sur son perchoir. Cinq chaises de rotin et un banc de bois avaient été disposés pour un public éventuel, et deux femmes d'un certain ,ge qui portaient des cardigans blancs par-dessus leurs robes de tennis, vinrent y prendre place. Au même moment, le policier déboucha du sentier qui conduisait aux autres courts et, en Anglais correct, alla s'asseoir à l'extrémité du banc, aussi loin que possible des deux femmes. Colin Budd aurait bien d? en faire autant. Veronica et une autre jeune fille, plus grande et plus ,gée, apparurent sur le court. - Nous devrions aller les encourager, déclara le secrétaire en se frottant les mains. - Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je regarderai d'ici, dit Wexford au secrétaire. Celui-ci parut un peu déçu. Il alla s'asseoir près des deux spectatrices. Il allait bientôt faire sombre, car la journée avait été passablement maussade, et Wexford se demanda si la nuit ne tomberait pas avant la fin du match. Veronica, qui servait, gagna le premier jeu à zéro, mais elle eut moins de chance quand ce fut au tour de son adversaire de servir. - Pour qui êtes-vous? lui demanda la jeune fille qui s'occupait du bar, une dénommée Priscilla. Wexford répondit sans hésiter : - Pour Miss Williams, elle est très douée. Trois jeux partout. Il semblait que cela allait continuer jusqu'à la fin. Et puis, brusquement, tout changea; Veronica remporta ses deux jeux de service, puis le service de son adversaire. - C'est vrai qu'elle est formidable, cette môme, commenta Priscilla comme si elle avait vingt ans de plus. A la fois leste et robuste. Il était 7 heures moins 20, et le soir tombait. Veronica gagna les deux premiers jeux, mais son adversaire se défendait comme un diable. Sans doute n'avait-elle encore jamais joué contre elle. En tout cas, il lui avait fallu tout ce temps pour trouver enfin son point faible. Veronica avait du mal à recevoir ces longs drives rapides sur sa droite. Ce furent six de ces drives de coup droit qui donnèrent l'avantage à son adversaire jusqu'au moment o? elle mena quatre à deux. La lumière du jour qui baissait avait pris des teintes bleutées, mais les lignes blanches du court étaient encore bien visibles. Et soudain, il sembla que Veronica e?t trouvé à son tour les faiblesses de sa partenaire. Elles échappaient à Wexford mais il était net que la jeune fille s'était reprise et était maintenant déchaînée. Sublime, se dit Wexford. Son adversaire était décontenancée, et Veronica gagna le set par six jeux à quatre, s'assurant ainsi le match. Elle lança sa raquette en l'air, la rattrapa adroitement et courut au filet pour serrer les mains de son adversaire. Wexford dit au revoir à Priscilla et s'éloigna par o? il était venu après avoir vu les deux jeunes filles pénétrer dans le pavillon des vestiaires. Il aperçut l'un de ses hommes au début du sentier, allongé près de la haie et pratiquement recouvert par les hautes herbes. Il était impossible que Veronica le remarque. Le crépuscule n'était pas encore devenu nuit. De toute façon, en dépit de l'impression qu'elle donnait, Veronica était s?rement loin d'être peureuse. Wexford s'avança dans le sentier, certain que l'agres-seur de la jeune fille l'attendrait dans le taillis. Un gros érable étendait ses branches en forme de cône, les plus basses touchant presque le sol. Wexford les souleva, se plaqua contre le tronc et attendit. Il était déjà 7 heures et demie, et il commençait à se demander si la gamine ne s'était pas volatilisée. Mais, après tout, elle était la fille de sa mère, et il devait lui falloir un certain temps pour changer de vêtements et se peigner. 'attente se prolongeait, le jour baissait de plus en plus et la brume tombait. De temps à autre, on percevait le ronflement d'une voiture sur la route de Pomfret, rien d'autre. Wexford apercevait le sentier sur une dizaine de mètres en arrière et une cinquantaine en avant. Et soudain, elle apparut. Comment avait-elle pu venir aussi vite et sans faire le moindre bruit? Wexford distinguait nettement son visage, et il constata qu'elle paraissait tout à fait à l'aise, en confiance. Elle avait revêtu la tenue de l'adolescente sportive, qui lui convenait mieux, Wexford le reconnaissait, que celle de petite fille sage, sans doute copiée sur sa mère. Elle portait un jean et des tennis roses et blanches ainsi qu'un sweatshirt blanc. Elle passa rapidement devant Wexford, mais il n'osa pas sortir de sa cachette, car elle aurait pu se retourner. Il passa donc de l'autre côté de la haie, dans un champ de chaume, et se mit à longer rapidement la haie au-delà du sentier. Il apercevait à une certaine distance la tête de la fille qui avait maintenant atteint l'angle du taillis. Mais il se trouva soudain devant un enchevêtrement de barbelés qui lui barraient la route. Trop hauts pour qu'il p?t les enjamber, trop serrés pour pouvoir passer à travers. Il ne lui restait qu'à revenir sur ses pas à toute vitesse, franchir la haie et remonter le talus jusqu'au sentier. Mais, bien qu'il ne f?t plus très loin du taillis, il ne voyait plus la jeune fille. Il sentit sa gorge se serrer. Si elle était entrée dans le bois o? devait l'attendre son agresseur... quittant le sentier, il fonça dans le taillis sombre o? il tomba sur l'agent de police. - Il n'y a personne ici, patron, dit l'homme. Il y a trois heures que je monte la garde, et je n'ai pas vu un chat. - A part elle, corrigea Wexford en soufflant. - Elle n'a fait que passer, toute seule, en direction de la grand-rue. L'inspecteur sortit du taillis du côté de Kingsmarkham, Archbold sur ses talons. On n'apercevait nulle part la silhouette de Veronica, car les haies étaient trop hautes, les feuillages des arbres trop denses. Alors, oubliant toute prudence, Wexford s'élança à la pour-suite de la jeune fille, en proie à une crainte affreuse. quelques instants plus tôt, il avait souhaité ne pas voir l'autre agent remonter le sentier de Kingsmarkham; à présent, il espérait l'apercevoir d'une seconde à l'autre. Il y avait un autre champ en contrebas, que le sentier traversait en diagonale avant de continuer, parallèle à une haie qui formait un angle droit avec la route. Pas le moindre signe de Bennett. La prairie avait un aspect gris,tre, les haies étaient d'une opacité noir,tre. A travers cette brume qui tombait, on apercevait à peine les phares des voitures sur la route. Wexford commençait à chercher son souffle. La fille n'était nulle part. Il distingua pourtant un mouvement imperceptible à l'endroit o? le sentier atteignait la haie. C'était elle. Veronica avait traversé en diagonale et se trouvait à l'extrémité du sentier, o? ses vêtements clairs brillaient, comme les ailes d'un papillon de nuit, eut le temps de penser Wexford. Wexford et Archbold ne prirent pas la diagonale, ne voulant pas courir le risque d'être vus. Ils se tinrent à l'abri de la haie, et Archbold, qui n'avait que trente ans, distança Wexford, lequel avait pourtant l'impression de n'avoir jamais couru aussi vite. Et tout en courant, il apercevait le papillon qui semblait voleter sans se soucier de rien. Tout à coup, le papillon s'immobilisa net. Mon Dieu! souffla Wexford. Une ombre était sortie des broussailles et lui avait barré la route. Wexford crut percevoir un cri, mais il n'en était pas absolument s?r. Il accéléra encore son allure, son cúur allait sortir de sa poitrine. Ce fut Archbold qui arriva le premier. En dépit de l'obscurité, l'éclat d'une lame scintilla. Wexford la vit luire et puis tomber au sol. Archbold tenait Veronica, qui avait enfoui son visage dans sa poitrine et s'accrochait, toute tremblante, aux revers de sa vareuse. L'inspecteur principal s'était précipité sur l'autre, qui ne tenta même pas de s'échapper, se contentant de joindre les mains et de baisser la tête, de sorte qu'il ne voyait même pas son visage. Sara se décida à relever la tête. Sara Williams avait au fond des yeux toute la tristesse du monde. - Emmenez-les toutes les deux, ordonna Wexford d'une voix sourde. Elles seront inculpées d'homicide volontaire sur la personne de Rodney Williams. XXII - C'étaient elles et non leurs mères qui étaient en relation, expliqua Wexford. Edwina Klein me l'avait dit, mais j'avais mal compris. " Ces deux femmes se connaissaient parfaitement. Je les ai vues ensemble. " Je croyais, tout naturellement, qu'elle parlait de Joy et de Wendy, Sara et Veronica étant des jeunes filles. Sauf que pour une militante féministe de l'ARRIA, toutes les personnes du sexe féminin sont des femmes. Tout comme pour les organisatrices des rencontres sportives. On parle de " simples dames ", même si les joueuses ont moins de quinze ans. Burden et le docteur gardaient le silence. Le tribunal de Kingsmarkham avait renvoyé les deux inculpées devant les juridictions compétentes : la cour d'assises pour l'une, le tribunal pour enfants pour l'autre. A la fin de l'audience, les

« était lafille desamère, etildevait luifalloir uncertain tempspourchanger devêtements etse peigner. L'attente seprolongeait, lejour baissait deplus enplus etlabrume tombait.

Detemps àautre, onpercevait leronflement d'une voiture surlaroute dePomfret, riend'autre.

Wexford apercevait lesentier surune dizaine demètres enarrière et une cinquantaine enavant. Et soudain, elleapparut.

Comment avait-ellepuvenir aussiviteetsans faire lemoindre bruit?Wexford distinguait nettement sonvisage, etilconstata qu'elleparaissait toutàfait àl'aise, enconfiance.

Elleavait revêtu latenue de l'adolescente sportive,quiluiconvenait mieux,Wexford lereconnaissait, quecelle depetite fillesage, sansdoute copiée sur samère.

Elleportait unjean etdes tennis rosesetblanches ainsiqu'un sweatshirt blanc. Elle passa rapidement devantWexford, maisiln'osa passortir desacachette, carelle aurait puseretourner.

Ilpassa donc de l'autre côtédelahaie, dansunchamp dechaume, etse mit àlonger rapidement lahaie au-delà dusentier.

Il apercevait àune certaine distance latête delafille quiavait maintenant atteintl'angledutaillis.

Maisilse trouva soudain devant unenchevêtrement debarbelés quiluibarraient laroute. Trop hauts pourqu'ilp˚tlesenjamber, tropserrés pourpouvoir passeràtravers.

Ilne luirestait qu'à revenir surses pas àtoute vitesse, franchir lahaie etremonter letalus jusqu'au sentier.Mais,bienqu'ilnef˚tplus très loin dutaillis, ilne voyait pluslajeune fille. Il sentit sagorge seserrer.

Sielle était entrée danslebois o˘devait l'attendre sonagresseur...

quittantlesentier, ilfonça dans letaillis sombre o˘iltomba surl'agent depolice. - Il n'y apersonne ici,patron, ditl'homme.

Ilya trois heures quejemonte lagarde, etjen'ai pasvuun chat. - A part elle, corrigea Wexford ensoufflant. - Elle n'afait que passer, touteseule, endirection delagrand-rue. L'inspecteur sortitdutaillis ducôté deKingsmarkham, Archboldsurses talons.

Onn'apercevait nullepartlasilhouette de Veronica, carleshaies étaient trophautes, lesfeuillages desarbres tropdenses.

Alors,oubliant touteprudence, Wexford s'élança àla pour-suite delajeune fille,enproie àune crainte affreuse. quelques instantsplustôt,ilavait souhaité nepas voir l'autre agentremonter lesentier deKingsmarkham; à présent, ilespérait l'apercevoir d'uneseconde àl'autre. Il yavait unautre champ encontrebas, quelesentier traversait endiagonale avantdecontinuer, parallèleà une haie quiformait unangle droitaveclaroute.

Paslemoindre signedeBennett.

Laprairie avaitunaspect gris‚tre, les haies étaient d'uneopacité noir‚tre.

Atravers cettebrume quitombait, onapercevait àpeine lesphares desvoitures sur la route.

Wexford commen- çait àchercher sonsouffle. La fille n'était nullepart.Ildistingua pourtantunmouvement imperceptible àl'endroit o˘lesentier atteignait lahaie. C'était elle.Veronica avaittraversé en diagonale etse trouvait àl'extrémité dusentier, o˘ ses vêtements clairsbrillaient, commelesailes d'unpapillon denuit, eutletemps depenser Wexford. Wexford etArchbold neprirent pasladiagonale, nevoulant pascourir lerisque d'êtrevus.Ilsse tinrent à l'abri delahaie, etArchbold, quin'avait quetrente ans,distança Wexford, lequelavaitpourtant l'impression den'avoir jamais couruaussivite.Ettout encourant, ilapercevait lepapillon quisemblait voletersanssesoucier derien. Tout àcoup, lepapillon s'immobilisa net.Mon Dieu! souffla Wexford.

Uneombre étaitsortie desbroussailles etlui avait barré laroute.

Wexford crutpercevoir uncri, mais iln'en était pasabsolument s˚r. Il accéléra encoresonallure, soncúur allait sortir desapoitrine. Ce fut Archbold quiarriva lepremier.

Endépit del'obscurité, l'éclatd'unelamescintilla.

Wexford lavit luire etpuis tomber ausol.

Archbold tenaitVeronica, quiavait enfoui sonvisage danssapoitrine ets'accrochait, toutetremblante, aux revers desavareuse. L'inspecteur principals'étaitprécipité surl'autre, quinetenta même pasdes'échapper, secontentant dejoindre les mains etde baisser latête, desorte qu'ilnevoyait même passon visage.

Sarasedécida àrelever latête.

SaraWilliams avait aufond desyeux toute latristesse dumonde. - Emmenez-les touteslesdeux, ordonna Wexford d'unevoixsourde.

Ellesseront inculpées d'homicide volontairesurla personne deRodney Williams. XXII - C'étaient ellesetnon leurs mères quiétaient enrelation, expliqua Wexford.

EdwinaKleinmel'avait dit,mais j'avais mal compris.

"Ces deux femmes seconnaissaient parfaitement.

Jeles aivues ensemble.

" Je croyais, toutnaturellement, qu'elleparlaitdeJoy etde Wendy, SaraetVeronica étantdesjeunes filles. Sauf quepour unemilitante féministe del'ARRIA, touteslespersonnes dusexe féminin sontdesfemmes. Tout comme pourlesorganisatrices desrencontres sportives.Onparle de"simples dames",même siles joueuses ont moins dequinze ans. Burden etledocteur gardaient lesilence.

Letribunal deKingsmarkham avaitrenvoyé lesdeux inculpées devantles juridictions compétentes :la cour d'assises pourl'une, letribunal pourenfants pourl'autre.

Ala fin del'audience, les. »

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