Mille et un jours en prison a Berlin Des centaines d'innocents
Publié le 11/04/2014
Extrait du document
«
Nous ne regrettons pas notre premier élan, nous en sommes fiers.
Écrivant, à une heure tragique, une page
solennelle de notre histoire, nous l'avons voulue sincère et glorieuse.
Et nous saurons, tant qu'il le faudra, faire preuve d'endurance.
L'humble peuple nous donne l'exemple.
Les citoyens de toutes les classes sociales ont prodigué leurs fils à la
patrie; mais lui, surtout, souffre des privations, du froid, peut-être de la faim.
Or, si je juge de ses sentiments
en général, par ce qu'il m'a été donné de constater dans les quartiers populaires de Malines, et dans les
communes les plus affligées de mon diocèse, le peuple a de l'énergie dans sa souffrance.
Il attend la revanche,
il n'appelle point l'abdication.
..............................................
Courage, mes Frères, la souffrance passera; la couronne de vie pour nos âmes, la gloire pour la nation ne
passeront pas.
Je ne vous demande point, remarquez-le, de renoncer à aucune de vos espérances patriotiques.
Au contraire, je considère comme une obligation de ma charge pastorale, de vous définir vos devoirs de
conscience en face du Pouvoir qui a envahi notre sol et qui, momentanément, en occupe la majeure partie...
Ce Pouvoir n'est pas une autorité légitime.
Et, dès lors, dans l'intime de votre âme, vous ne lui devez ni
estime, ni attachement, ni obéissance.
L'unique Pouvoir légitime en Belgique est celui qui appartient à notre Roi, à son Gouvernement, aux
représentants de la nation.
Lui seul est pour nous l'autorité.
Lui seul a droit à l'affection de nos coeurs, à notre
soumission.
.......................................................
Nos malheurs ont ému les autres nations.
L'Angleterre, l'Irlande et l'Écosse, la France, la Hollande, les
États-Unis, le Canada rivalisent de générosité pour soulager notre détresse.
Ce spectacle est à la fois lugubre
et grandiose.
Ici encore se révèle la Sagesse Providentielle qui tire le bien du mal.
En votre nom et au mien,
mes Frères, j'offre aux Gouvernements et aux nations qui se tournent si noblement vers nos malheurs, le
témoignage ému de notre admiration et de notre reconnaissance.
Le Voyage à Home et la Lettre pastorale A notre retour de Rome
On n'a pas perdu le souvenir des acclamations qui accueillirent le cardinal Mercier à Rome, dans le voyage
qu'il fit au commencement de 1916.
Il arriva dans la Ville Éternelle le 14 janvier au soir et y fut reçu comme
un roi.
C'est sous une véritable pluie de fleurs, au milieu des ovations, qu'il gagna le Collège belge choisi
pour sa résidence.
Le lendemain, toute l'aristocratie romaine allait s'y inscrire avec les membres les plus
éminents de la colonie belge et les représentants des légations alliées.
A plusieurs reprises, Benoît XV reçut le cardinal en audience particulière, comme il reçut aussi Mgr Heylen,
dont la visite à Rome coïncidait avec celle du primat de Belgique.
La participation aux travaux des
Congrégations, les réceptions, les visites absorbèrent le reste de son séjour.
De tous côtés des représentants
de tous les partis saluaient sa venue en termes empreints du plus profond respect.
Les cardinaux de Paris et
de Londres, les évêques, les prélats, les Belges exilés, les associations catholiques des pays alliés lui
envoyaient des délégations et des adresses pour lui exprimer leur admiration.
Mille et un jours en prison a Berlin
EXTRAITS DE LA Lettre pastorale du Cardinal Mercier Patriotisme et endurance 84.
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