Michel Strogoff Très-heureusement, le tarentass avait pu être, pour ainsi dire, remisé dans une profonde anfractuosité que la bourrasque ne frappait que d'écharpe.
Publié le 12/04/2014
Extrait du document
«
Michel Strogoff, prêtant l'oreille, écoutait.
L'iemschik écoutait aussi, mais en secouant la tête, comme s'il lui eût semblé impossible de répondre à cet
appel.
«Des voyageurs qui demandent du secours! s'écria Nadia.
S'ils ne comptent que sur nous!...
répondit l'iemschik.
Pourquoi non? s'écria Michel Strogoff.
Ce qu'ils feraient pour nous en pareille circonstance, ne
devons-nous pas le faire pour eux?
Mais vous n'allez pas exposer la voiture et les chevaux!...
J'irai à pied, répondit Michel Strogoff, en interrompant l'iemschik.
Je t'accompagne, frère, dit la jeune Livonienne.
Non, reste, Nadia.
L'iemschik demeurera près de toi.
Je ne veux pas le laisser seul....
Je resterai, répondit Nadia.
Quoi qu'il arrive, ne quitte pas cet abri!
Tu me retrouveras là où je suis.»
Michel Strogoff serra la main de sa compagne, et, franchissant le tournant du talus, il disparut aussitôt dans
l'ombre.
«Ton frère a tort, dit l'iemschik à la jeune fille.
Il a raison,» répondit simplement Nadia.
Cependant, Michel Strogoff remontait rapidement la route.
S'il avait grande hâte de porter secours à ceux qui
jetaient ces cris de détresse, il avait grand désir aussi de savoir quels pouvaient être ces voyageurs que l'orage
n'avait pas empêchés de s'aventurer dans la montagne, car il ne doutait pas que ce ne fussent ceux dont la
télègue précédait toujours son tarentass.
La pluie avait cessé, mais la bourrasque redoublait de violence.
Les cris, apportés par le courant
atmosphérique, devenaient de plus en plus distincts.
De l'endroit où Michel Strogoff avait laissé Nadia, on ne
pouvait rien voir.
La route était sinueuse, et la lueur des éclairs ne laissait apparaître que le saillant des talus
qui coupaient le lacet du chemin.
Les rafales, brusquement brisées à tous ces angles, formaient des remous
difficiles à franchir, et il fallait à Michel Strogoff une force peu commune pour leur résister.
Mais il fut bientôt évident que les voyageurs, dont les cris se faisaient entendre, ne devaient plus être éloignés.
Bien que Michel Strogoff ne pût encore les voir, soit qu'ils eussent été rejetés hors de la route, soit que
l'obscurité les dérobât à ses regards, leurs paroles, cependant, arrivaient assez distinctement à son oreille.
Or, voici ce qu'il entendit,ce qui ne laissa pas de lui causer une certaine surprise:
«Butor! reviendras-tu? Michel Strogoff
CHAPITRE XI.
VOYAGEURS EN DÉTRESSE.
60.
»
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