mettre le plus de ressemblance qu'il est possible entre le globe expérimental et le globe naturel qu'il représente, le choix de la matière dont on couvrira les pôles ne sera pas indifférent.
Publié le 29/06/2013
Extrait du document
«
réduisît à un petit nombre de pages ; et il est un grand
nombre de petits livres qu'elle réduirait à rien.
XLV
De même qu'en mathématiques, en examinant
toutes les propriétés d'une courbe, on trouve que ce
n'est que la même propriété présentée sous des faces
différentes ; dans la nature, on reconnaîtra, lorsque la
physique expérimentale sera plus avancée, que tous les
phénomènes, ou de la pesanteur, ou de l'élasticité, ou
de l'attraction, ou du magnétisme, ou de l'électricité,
ne sont que des faces différentes de la même affection.
Mais entre les phénomènes connus que l'on rapporte à
l'une de ces causes, combien y a-t-il de phénomènes
intermédiaires à trouver, pour former les liaisons, rem-
plir les vides et démontrer l'identité ? c'est ce qui ne
peut se déterminer.
Il y a peut-être un phénomène cen-
tral qui jetterait des rayons non seulement à ceux qu'on
a, mais encore à tous ceux que le temps ferait décou-
vrir, qui les unirait et qui en formerait un système.
Mais au défaut de ce centre de correspondance com-
mune, ils demeureront isolés ; toutes les découvertes
de la physique expérimentale ne feront que les rappro-
cher en s'interposant, sans jamais les réunir ; et quand
elles parviendraient à les
réunir,
elles en formeraient
un cercle continu de phénomènes
où
l'on ne pourrait
discerner quel serait le premier et quel serait le dernier.
Ce cas singulier où la physique expérimentale, à force
de
travail, aurait formé un labyrinthe dans
lequel
la
physique rationnelle, égarée et perdue, tournerait
sans
cesse, n'est pas impossible dans la
nature,
comme il
l'est
en
mathématiques.
On trouve toujours
en
mathé-
matiques, ou
par
la
synthèse ou par l'analyse, les pro-
positions intermédiaires
qui
séparent la propriété
fon-
damentale d'une courbe de
sa
propriété la plus
éloignée..
»
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