mes raisons propres et pas pour les vôtres.
Publié le 15/12/2013
Extrait du document
«
se
trouve dansl’espace normal ! Enfait...
jepeux même vousapprendre autrechose.
Regardez ça ! »
Trevize virevolta versl’ordinateur, effleurantlespoignées decommande avecl’aisance etlagrâce d’une
longue pratique.
Quandsesmains entrèrent encontact aveclescommandes, ilaccueillit avecplaisir leurtiède
étreinte.
Comme toujours, ilsentit aussitôt unfragment desavolonté propres’épancher versl’extérieur.
Il expliqua : « Voicilacarte delaGalaxie établieparl’ordinateur, tellequ’elle existait danssesbanques de
mémoires avantnotreatterrissage surSeychelle.
Jevais vous montrer laportion delacarte correspondant au
ciel nocturne decette planète telque nous avons pulecontempler lanuit dernière. »
La cabine s’obscurcit etune reproduction duciel nocturne jaillitsurl’écran.
« Aussi beauquelorsque nousl’avons vusur Seychelle.
— Encore plusbeau », ditTrevize avecimpatience.
« Iln’yapas lamoindre interférence atmosphérique : ni
nuages niabsorption àproximité del’horizon.
Maisattendez, laissez-moi faireunréglage... »
La vue bascula légèrement, leurdonnant àtous deux ladésagréable impressionquec’était euxqui
bougeaient.
Instinctivement, Peloratagrippa lebras deson fauteuil pourseretenir.
« Là ! s’écria Trevize.
Vousreconnaissez ?
— Évidemment.
Cesont lesCinq Sœurs – cette constellationpentagonalequeQuintesetz nousafait
remarquer.
Onnepeut pass’ytromper.
— Certes.
Mais...oùest Gaïa ? »
Pelorat clignadesyeux.
Iln’y avait pasdepetite étoileenson centre.
« Elle n’estpaslà.
— C’est exact.Ellen’yestpas.
Etc’est parce quesaposition nesetrouve pasdans lesbanques dedonnées de
l’ordinateur.
Puisqu’ilestinvraisemblable quecesdonnées aientétédélibérément renduesincomplètes surce
point ànotre seuleintention, j’enconclus quepour lesgalactographes delaFondation quiont programmé ces
banques dedonnées – et quiont àleur disposition uneprodigieuse quantitéd’informations – Gaïa était
inconnue.
— Pensez-vous quesinous étions allésàTrantor...
commença Pelorat.
— Je soupçonne qu’onn’yaurait pastrouvé plusd’informations surGaïa.
Sonexistence estgardée secrète par
les Seychellois – et quiplus est,jecrois bien, parlesGaïens eux-mêmes.
Vous-même, vousfaisiez remarquer ily
a quelques joursqu’iln’était passirare quecertains mondescherchent délibérément àse faire oublier pour
échapper àl’impôt ouéviter lesingérences extérieures.
— D’habitude, remarquaPelorat,quandlescartographes etles statisticiens tombentsurdetelles planètes,
elles sontgénéralement situéesdansdessecteurs faiblement peuplésdelaGalaxie : c’estcetisolement quileur
donne lapossibilité desecacher.
Gaïan’est pasisolée.
— C’est vrai.C’est encore undes traits quilarendent inhabituelle...
Bon,gardons cettecarte surl’écran, que
nous puissions continuer àréfléchir àcette ignorance denos galactographes – et permettez-moidevous reposer
la question : comptetenudecette ignorance delapart depersonnes censéesêtrelesmieux informées, comment
avez-vous faitvotre compte pourentendre parlerdeGaïa ?
— Je rassemble desdonnées surlesmythes, leslégendes etles histoires delaTerre depuis plusdetrente ans,
mon bonGolan.
Maisenl’absence demes archives complètes, commentvoulez-vous que...
— On peuttoujours essayerdecommencer parlecommencement, Janov :avez-vous apprissonexistence,
disons, aucours desquinze premières annéesdevos recherches, oudes quinze dernières ?
— Oh ! Bon,sic’est pour rester aussivagues, disonsquec’est plutôt dansladernière partie...
— Vous pouvezfairemieux queça.Supposons quejevous suggère quevous avezconnaissance deGaïa depuis
un oudeux ans ? »
Trevize regarda dansladirection dePelorat, pritconscience deson impossibilité àdéchiffrer sonexpression
dans lapénombre etremonta légèrement l’éclairagedelacabine.
Lagloire duspectacle nocturneaffichésur
l’écran diminua enproportion.
Levisage dePelorat avaitunerigidité minérale etne trahissait rien.
« Eh bien ? fitTrevize.
— Je réfléchis, ditdoucement Pelorat.Vousavezpeut-être raison.Jen’en jurerais pas.Quand j’aiécrit à
Jimbor àl’Université deLedbet, jen’ai pasévoqué Gaïa,bienqu’en l’occurrence, c’eûtétéapproprié etc’était,
voyons...
en95, cequi remonte doncàtrois ans.Jecrois bienquevous avezraison, Golan.
— Et comment êtes-voustombédessus ? insistaTrevize.
Dansunecommunication ? Unlivre ? Unerevue
scientifique ? Quelqueantiqueballade ? Comment ?...
Allons ! »
Pelorat serencogna surson siège etcroisa lesbras.
Ilse plongea danssespensées, totalement immobile.
Trevize nedit rien etattendit.
Finalement, Peloratrépondit : « Dansunecommunication privée...maisinutile deme demander dequi, mon
bon.
Jene me rappelle pas. »
Trevize passalesmains surson ceinturon – elles étaientmoites – tandis qu’ilpoursuivait sesefforts pour
soutirer àPelorat desrenseignements sanstropfaire mine delui arracher lesmots delabouche.
Ildemanda :
« D’un historien ? D’unexpert enmythologie ? D’ungalactographe ?
— Inutile.
Impossible derattacher unnom àcette communication..
»
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