Marie-Thérèse Rouil Le Secret de Monsieur Clodomir - Sujet non corrigé
Publié le 21/01/2020
Extrait du document
Marie-Thérèse Rouil
Le Secret de Monsieur Clodomir
Les Nouvelles Editions Africaines du Sénégal, NEAÆDICEF
Un jeudi alors qu’il recherchait des fleurs pour son herbier, il rencontra au pied d’un flamboyant, un vieil homme, courbé. Son pantalon et sa chemise, à en juger par le nombre impressionnant de pièces, avaient déjà fait un long usage. À l’approche de Philippe il se redressa, et apparurent alors, en dessous de sourcils épais, des yeux petits, mais vifs et malicieux. Philippe eut peur, très peur. [...]
L’homme et l’enfant commencèrent à marcher. Le chemin était caillouteux, et le vieux trébuchait fréquemment. Philippe le regardait à la dérobée. Il lui faisait toujours un peu peur, mais malgré tout, il se sentait attiré. Quand ils arrivèrent à un carrefour, l’homme s’arrêta.
— Donne-moi le paquet, petit, je continuerai seul.
Philippe déposa sa charge, puis relevant la tête, dit :
— Je puis vous raccompagner jusque chez vous, j’ai tout le temps.
— Est-ce la curiosité qui te pousse, petit ? Ou bien veux-tu vraiment me venir en aide ? Fais bien attention à ta réponse, je saurai si tu as menti... et je n’aime pas les menteurs.
Philippe regarda le vieil homme droit dans les yeux.
— Pour les deux raisons, dit-il.
— À la bonne heure, c’est bien ça, petit ! Alors, en avant !
L’enfant et le vieil homme reprirent leur marche en silence.
Il faisait très chaud. La nature entière, épuisée, se reposait. Les oiseaux eux-mêmes se taisaient, les libellules volaient bas : elles annonçaient l’orage.
Philippe commençait à souffrir de l’épaule, mais il n’aurait pour rien au monde montré sa fatigue. [...]
Ils marchèrent encore quelques minutes, et bientôt ils arrivèrent dans un sous-bois. Une agréable fraîcheur succéda à la fournaise.
Les grands flamboyants formaient une voûte majestueuse. La cascade était là. Elle jaillissait, limpide, de deux roches couvertes de mousse, et l’eau s’étalait aussitôt, bien sagement dans le lit d’un ruisseau.
«
ROMAN • SUJET 1
[ ...
]Arrivés sur l'autre rive, ils gravirent un petit talus.
Alors apparut
une modeste cabane entourée d'une.
clôture branlante en bambous.
Le vieil homme poussa· la barrière, laissa entrer l'enfant, puis la
referma.
Il clopinait 1 maintenant plus allégrement; Arrivé devant sa mai-
35 son, il fouilla dans sa poche et en retira une petite clef qu'.il glissa dans la
serrure.
La portes' ouvrit sans bruit.
Il n'y avait qu'une pièce, et le mobilier était sommaire : une table et
une chaise en bois blanc, deux coffres dans un coin, un vieux lit en fer,
un grand panier caraïbe contenant du linge bien plié, une étagère garnie
.40 de flacons étiquetés.
·Le regard de Philippe fit le tour de la pièce, puis revient se poser sur
le vieil homme.
~Alors, comment trouves-tu ma maison? demanda celui-ci.
l.
Clopinait : marchait avec peine en traînant les pieds .
..
.
• Questions (15 points)
1.
LA .
.'RENCONTRE 5 POINTS
~ 1.
Dans quel pays pourrait se situer l'histoire ?
Justifiez votre réponse en donnant des exemples.:du texte.
(2 points)
· · ~ 2.
Philippe a deux attitudes vis~à-vis du vieil homme, quelles sont-elles ?
Justifiez votre réponse en relevant des indices précis du texte (deux indices
pour chacune des attitudes).
(3 points)
11.
L-E V 1 E 1 L H 0 M M E 1o·POINTS
·~ 3.
Relevez des détails physiques puis matériels qui renseignent sur la vie
·du vieil homme.
(4 points}
~ .4.
Expliquez le passage souligné dans le texte :.
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