MARI : capitale fabuleuse près des bords de l'Euphrate
Publié le 17/12/2011
Extrait du document
En août 1933, non loin des bords de l'Euphrate, en territoire syrien, des paysans ramassaient des pierres dans un terram désertique pour couvrir la tombe d'un des leurs qu'ils venaient d'inhumer. C'est ainsi qu'en creusant le sol pour dégager un gros bloc qui leur semblait leur convenir ils mirent au jour une grande statue que les archéologues, aussit~t appelés reconnurent pour être une oeuvre sumerienne c'est-à-dire appartenant à la plus ancienne grande civilisation urbaine de l'histoire. La Syrie était alors, depuis la fin de la Grande Guerre soumise à l'autorité française. C'est pourquoi la trouvaille fut d'abord signalée à Paris au musée du Louvre, ou on en compnt aussitôt l'importance. Une expédition fut rapidement organisée et envoyée sur le site, con.nu des habitants sous le nom de Tell Hann. On sait qu'on appelle « tell « au Proche-Orient, des monticules, parfois assez élevés, constitués au cours des siècles
«
partie.
A six mille ans de nous, on y trouve, comme dans tous les Balkans de cette période, des figurines de terre cuite représentant des femmes assises ou debout premières déesses
de la fécondité qui allaient se multiplier par la suite, ainsi que des vases aux panses larges, heureusement décorés de motifs géométriques, aux bariolures multicolores et fortement accu
sées.
Il y a aussi, comme partout, des poteries zoomorphes et anthropomorphes.
Toutes ces trouvailles proviennent de la région de Korcë, dans le sud-est du pays, ainsi que d'un maré rage, asséché depuis une dizaine d'années, 'dont ·les sites de Maliq et de Kamnik se sont révé lés d'un intérêt exceptionnel dans le domaine néolithique.
On y a notamment retrouvé des villages néolithiques sur pilotis dans un bon état de conservation.
On est donc en droit d'ad mettre l'existence, au second millénaire avant notre ère, d'une culture illyrienne autochtone qui a pu jouer un rôle essentiel sur le dévelop pement des autres cultures de la région adriati que.
Pour certains auteurs, le problème étrus que pourrait trouver une solution de ce côté-là, encore que cette thèse, fortement combattue, soit loin de satisfaire toutes les données d'un problème qu'on ne peut pas faire avancer tant que les recherches actuelles, entreprises en Al banie, n'auront pas été conduites à leur terme.
Cette civilisation illyrienne a livré des armes, des parures assez curieuses, des bracelets, des
fibules de belle facture.
A partir du milieu du premier millénaire avant notre ère, on voit naî tre de petites cités que marque l'influence grec
que.
Celle-ci est surtout sensible sur le littoral adriatique où s'implantent des colonies, comme Dyrrachion, actuellement Durrës, le grand port de l'Albanie moderne, et Buthrotos, appelé main tenant Butrint, ville importante qui se dresse en face de l'île de Corfou.
Ces deux centres, ainsi qu'une autre colonie grecque, Apollonia, qui font l'objet de fouilles depuis un siècle, aussi bien par l'intermédiaire de chercheurs français que de chercheurs italiens, sont actuel lement étudiées par des archéologues albanais et il n'est pas douteux qu'elles doivent révéler avant longtemps d'incontestables richesses.
Ce qu'on y a déjà trouvé a été exposé au Petit Palais; ce sont, outre un grand pithos du vi• siècle avant Jésus-Christ, et datant du III" siècle environ, de beaux vases à figures rou ges, des cartères, des lécythes, des amphores dont le décor mythologique n'est pas sans rap peler, par quelques-uns des défauts de sa fac ture ce qu'on fabriquait à la même époque en Italie du sud.
La Grèce est encore présente sous l'aspect de belles têtes sculptées hellénisti ques.
Il y a aussi des œuvres d'inspiration ro maine qui ne sont pas négligeables.
Après une période transitoire, au cours du haut Moyen Age, l'Albanie subit les effets de la proximité de Byzance dont elle dépend.
Les
icônes abondent; mais celles qui ont été pré sentées à Paris, comme les fresques relevées dans certaines églises, attestent, par rapport au modèle byzantin, une véritable autonomie et
une originalité qu'on ne retrouve qu'en Russie ou en Yougoslavie.
Un artiste comme Onuphre, qui œuvre pourtant au XV• siècle, après l'arrivée des Turcs, fait preuve d'une s"ngulière person nalité; il a le sens du réalisme, le goftt du dé tail, un lyrisme qui n'est pas tellement courant dans l'art classique byzantin.
Les dessins du musée de Montpellier
au Cabinet des dessins du Louvre
Pour sa cinquante-sixième exposition, le Cabi net des dessins du Louvre présente un choix de soixante-d :x pièces appartenant au musée Atger de Montpellier.
Si cette collection, con servée dans la Bibliothèque de la Faculté de
Médecine de la ville, est bien connue des spé cialistes et des amateurs, elle n'a jamais été présentée à Paris.
Cette exposition offre donc au public l'occasion de découvrir l'un des plus intéressants fonds de dessins conservés en pro vince, dont le caractère spécifique reflète bien la personnalité et les intentions de l'amateur qui l'a réuni et en fit don à la Faculté de Méde
cine de sa ville natale de 1813 à 1830.
Xavier ATGER (1758-1833) fut l'élève du pein tre Loys de l'Académie des Arts de Montpellier et suivit à la Facult~ de Médecine les cours du professeur Barthez sur la théorle du Beau dans la nature et dans les arts.
Cette double forma tion orienta ses recherches sur les rapports de l'art et des sciences, en particulier avec la physiognomonie, et l'inc•ta à écrire un traité sur les AIJantages de l'esprit d'obseriJation dans les scie-ces et dans les arts.
D'où le nombre des études de figures de sa collection, comme la suite de G.
Tiepolo, l'une des plus importantes conservées en France, et celle des caricatures exécutées à Rome par F.A.
Vincent, une vérita ble révélation.
S'il vécut à Paris de 1802 à 1823, Atger resta fidèle à sa province languedocienne et souhaita, en composant sa collection, rappeler le sou venir des maîtres méridionaux.
D'où la vi vante représentation dans ses cartons d'artistes originaires du Midi comme Bourdon, Puget, Rivalz, les de Troy, Subleyras, la Fage, et surtout Natoire et Fragonard.
L'exposition qui donne une large part à ces dessinateurs sou ligne en particulier les derniers aspects de l'art de Natoire depuis ses études pour les ensembles décoratifs jusqu'à ses paysages d'Italie, tandis que Fragonard est brillamment représenté par des lavis et des sanguines, en particulier, les portraits de l'abbé de Saint-Non, et de Bergeret, et la Vue de Tivoli.
Profitant de la dispersion des grandes collections formées au XVIII• siè
cle, Atger sut acquérir de remarquables pièces
de maîtres anciens, comme Parmesan, Annibal Carrache, Rubens, Vouet et Le Sueur, de beaux paysages de Cittadini, Locatelli et Palmieri, et aussi des œuvres significatives d'artistes pres que contemporains, français comme Challes, Doyen, Julien de Parme ou Huet, allemands comme Ridinger et Mengs..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- ll13: Support : « L’aveu au mari », Madame de la Fayette
- Mari terra <que> ... quaeritat
- George DANDIN ou le Mari confondu
- Capitale de la douleur d'Éluard (résumé & analyse)
- George Dandin ou le Mari confondu de Molière (analyse détaillée)