Malédiction sur votre pauvreté et votre avarice de l'âme, ô hommes !
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
Mille
etun buts Zarathoustra
avu beaucoup decontrées etbeaucoup depeuples : c’estainsiqu’iladécouvert
le bien etlemal debeaucoup depeuples.
Zarathoustra n’apas découvert deplus grande
puissance surlaterre, quelebien etlemal.
Aucun peuple nepourrait vivresansévaluer lesvaleurs ; maiss’ilveut seconserver, ilne doit
pas évaluer comme évaluesonvoisin.
Beaucoup dechoses qu’unpeuple appelait bonnes,pour
un autre peuple étaient honteuses etméprisables : voilàceque j’aidécouvert.
Icibeaucoup de
choses étaient appelées mauvaises etlà-bas ellesétaient revêtues dumanteau depourpre des
honneurs.
Jamais unvoisin n’acompris l’autrevoisin : sonâme s’est toujours étonnéedelafolie etde la
méchanceté deson voisin.
Une table desbiens estsuspendue au-dessusdechaque peuple.
Or,c’est latable decequ’il a
surmonté, c’estlavoix desavolonté depuissance.
Est honorable cequi luisemble difficile ; cequi estindispensable etdifficile, s’appelle bien.Et
ce qui délivre delaplus profonde détresse,cettechose rareetdifficile, –est sanctifiée parlui.
Ce qui lefait régner, vaincre etbriller, cequi excite l’horreur etl’envie deson voisin : c’estce
qui occupe pourluilaplus haute etlapremière place,c’estcequi estlamesure etlesens de
toutes choses.
En vérité, monfrère, lorsque tuauras prisconscience desbesoins etdes terres d’unpeuple,
lorsque tuconnaîtras soncieletson voisin : tudevineras aussilaloi qui régit sesvictoires sur
lui-même, ettu sauras pourquoi c’estsurteldegré qu’ilmonte àses espérances.
« Il faut quetusois toujours lepremier etque tudépasses lesautres : tonâme jalouse nedoit
aimer personne, sice n’est l’ami » –ceci fittremble l’âmed’unGrec etlui fitgravir lesentier de
la grandeur.
« Dire lavérité etsavoir bienmanier l’arcetles flèches » –ceci semblait cher,etdifficile en
même temps, aupeuple d’oùvient monnom–ce nom quiestenmême tempscheretdifficile.
« Honorer pèreetmère, leurêtre soumis jusqu’aux racinesdel’âme » : cettetabledesvictoires
sur soi-même, unautre peuple lasuspendit au-dessus deluietildevint puissant etéternel.
« Être fidèleet,àcause delafidélité, donnersonsang etson honneur, mêmepourdeschoses
mauvaises etdangereuses » : parcetenseignement unautre peuple s’estsurmonté, et,ense
surmontant ainsi,ildevint grosetlourd degrandes espérances.
En vérité, leshommes sedonnèrent eux-mêmes leurbien etleur mal.
Envérité, ilsne les
prirent point,ilsne les trouvèrent point,ilsne les écoutèrent pointcomme unevoix descendue
du ciel.
C’est l’homme quimit des valeurs dansleschoses, afindeseconserver, –c’est luiqui créa le
sens deschoses, unsens humain ! C’estpourquoi ils’appelle « homme », c’est-à-dire,celuiqui
évalue.
Évaluer c’estcréer : écoutez donc,vousquiêtes créateurs ! C’estleurévaluation quifait des
trésors etdes joyaux detoutes choses évaluées.
C’est parl’évaluation quesefixe lavaleur : sansl’évaluation, lanoix del’existence seraitcreuse.
Écoutez doncvousquiêtes créateurs !
Les valeurs changent lorsquelecréateur setransforme.
Celuiquidoit créer détruit toujours.
Les créateurs furentd’abord despeuples etplus tard seulement desindividus.
Envérité,
l’individu lui-même estlaplus jeune descréations.
Des peuples jadissuspendirent au-dessusd’euxunetable dubien.
L’amour quiveut dominer et
l’amour quiveut obéir secréèrent ensemble detelles tables.
Le plaisir dutroupeau estplus ancien queleplaisir del’individu.
Ettant quelabonne
conscience s’appelletroupeau, lamauvaise conscience seuledit :Moi..
»
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