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Machiavel

Publié le 14/08/2012

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Le Prince - Destiné au Magnifique Laurent de Médicis.

Objet du traité : examiner " comment les monarchies se peuvent gouverner et conserver. " (Chapitre II : Des monarchies héréditaires.).

  • Pour garder des conquêtes il faut prendre garde à deux choses : " l’une est d’éteindre la lignée de leur prince, l’autre de n’altérer ni leurs lois ni leurs impôts ; de telle façon qu’en très peu de temps elles s’incorporent parfaitement à ses anciens Etats. " […] " C’est chose vraiment tout à fait naturelle et ordinaire que de désirer d’acquérir. Et toujours, quand le font les hommes qui le peuvent, ils en seront loués, et non blâmés. Mais quand ils ne peuvent pas, et veulent à toute force le faire, là est l’erreur et le blâme. " (Chapitre III : Des monarchies mixtes.)
  • " Un prince, donc, ne doit avoir autre objet ni autre pensée, ni prendre aucune chose pour son art, hormis la guerre et les institutions et science de la guerre ; car elle est le seul art qui convienne à qui commande. " […] " Il ne doit donc jamais détourner sa pensée de l’exercice de la guerre, et dans la paix s’y doit plus exercer que dans la guerre ; ce qu’il peut faire de deux façons : l’une par les œuvres, l’autre par l’esprit. " (Chapitre XIV : Ce qui convient au prince en matière militaire. "
  • " Aussi est-il nécessaire (é necessario : règle de prudence) à un prince, s’il veut se maintenir, d’apprendre à pouvoir n’être pas bon, et d’en user et n’user pas selon la nécessité (la necessità : contrainte extérieure). " (Chapitre XV : Des choses pour lesquelles les hommes, et surtout les princes, sont loués ou blâmés.)
  • " De là naît une dispute : s’il est meilleur d’être aimé que craint, ou l’inverse. On répond qu’on voudrait être l’un et l’autre ; mais comme il est difficile de les marier ensemble, il est beaucoup plus sûr d’être craint qu’aimé, quand on doit manquer de l’un des deux. " […] " Le prince, cependant, doit se faire craindre en sorte que s’il n’acquiert pas l’amour, il évite la haine, car être craint et n’être pas haï peuvent très bien de trouver ensemble… ; mais surtout s’abstenir du bien d’autrui : car les hommes oublient plus vite la mort de leur père que la perte de leur patrimoine. " (Chapitre XVII : De la cruauté et pitié ; et s’il vaut mieux être aimé que craint, ou l’inverse.)
  • " Vous devez donc savoir qu’il y a deux manières de combattre ; l’une avec les lois, l’autre avec la force ; la première est propre à l’homme, la seconde est celle des bêtes ; mais comme la première, très souvent, ne suffit pas, il convient de recourir à la seconde. Aussi est-il nécessaire à un prince de savoir bien user de la bête et de l’homme. " […] " Puis donc qu’un prince est obligé de savoir bien user de la bête, il doit parmi elle prendre le renard et le lion, car le lion ne se défend pas des rets, le renard ne se défend pas des loups. Il faut donc être renard pour connaître les rets et lion pour effrayer les loups. " […] " Aussi faut-il qu’il ait un esprit disposé à tourner selon que les vents de la fortune et les variations des choses le lui commandent, et comme j’ai dit plus haut, ne pas s’écarter du bien, s’il le peut, mais savoir entrer dans le mal, s’il le faut. " (Chapitre XVIII : Comment les princes doivent garde leur foi.)

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