L'un aime le son des instruments à vent, l'autre celui des instruments à corde.
Publié le 03/11/2013
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L'un aime le son des instruments à vent, l'autre celui des instruments à corde. Discuter là-dessus avec l'intention de dénoncer l'erreur du jugement d'autrui qui diffère du nôtre, comme s'il lui était logiquement opposé, serait pure folie ; le principe : à chacun son goût (s'agissant des sens) vaut dans le domaine de l'agréable. Il en va tout autrement du beau. Il serait (tout au contraire) ridicule que quelqu'un qui se flatterait d'avoir du goût songeât à en donner la preuve en disant : cet objet (l'édifice que nous voyons, le vêtement que porte celui-ci, le concert que nous entendons, le poème qui est soumis à notre appréciation) est beau pour moi. Car ce qui lui plaît à lui simplement, il ne doit pas le qualifier de beau. Il ne manque pas de choses qui peuvent avoir pour lui attrait et agrément, personne ne s'en soucie, mais lorsqu'il donne une chose pour belle, il attribue aux autres la même satisfaction, il ne juge pas simplement pour lui, mais pour quiconque et parle alors de la beauté comme si c'était une propriété des choses. Aussi dit-il : la chose est belle, et en jugeant de la satisfaction il ne compte pas sur l'adhésion d'autrui parce qu'il l'a obtenue en maintes occasions, mais il exige d'eux cette adhésion. KANT QUESTIONS : 1° Quelle thèse ce texte établit-il ? Quelles sont les étapes de son argumentation ? 2° Expliquez : a)« Le principe : à chacun son goût (s'agissant des sens) vaut dans le domaine de l'agréable « ; b)« Lorsqu'il donne une chose pour belle, il attribue aux autres la même satisfaction. « 3° Puis-je appeler beau ce qui ne plaît qu'à moi ?
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