Devoir de Philosophie

Louis LEPRINCE-RINGUET, Science et bonheur des hommes

Publié le 21/06/2012

Extrait du document

 

Celui qui a des clartés de tout est-il, comme on le pensait au xviie

siècle, le modèle de l'homme cultivé ? Certes, non. On ne peut rien

connaître sérieusement à notre époque si l'on n'a que des clartés, disons

plutôt des lueurs, de tout. Il y a trop de champs de connaissance et

il est bien difficile de n'être pas alors purement superficiel. Autrefois,

le champ des données était réduit et une intelligence large pouvait

l'embrasser. Cette étape est largement dépassée : on doit aujourd'hui

se spécialiser car la connaissance est multiple ; la construction d'un gros

objet, barrage, réacteur nucléaire, avion supersonique, synchrotron

géant et même le minuscule transistor qui est en fait un gros objet, par

la science et la technique, cette construction est extraordinairement complexe

et exige des équipes formées de spécialistes.

« RÉSUMÉ.

QUESTIONS DE VOCABULAIRE DISCUSSION.

Mais non une spécialisation« jusqu'au-boutiste ».Il faut l'associer à l'ouverture.

La personnalité se développe et se précise dans une spé­ cialité, mais elle risque, si cela dure trop longtemps dans la même voie, de voir son horizon se limiter.

De toute façon, l'homme superficiel, qui n'a aucune connaissance profonde par l'intérieur, est comme une mouche qui zigzague et fina­ lement ne produit que de l'agitation.

Il n'est pas cultivé.

A l'autre bout, le spécialiste étroit et prolongé, le spécialiste à œillères définitives, ne l'est pas non plus, c'est manifeste.

Faut-il apprendre beaucoup pour être cultivé ? Pas nécessairement et surtout pas trop.

Notre cerveau ressemble à un immense ordinateur complexe.

Ses mémoires se remplissent par toutes les incitations reçues de l'extérieur et Dieu sait si elles sont nombreuses, de plus en plus cha­ que année.

Le grand problème pour l'enfant et l'homme est précisé­ ment de ne pas saturer toutes ses mémoires, de ne pas tout connaître, de garder des places libres, et il en faut beaucoup pour accueillir les nouveautés qui défilent à toute allure.

Surtout, ne saturons pas le cer­ veau.

Gardons-nous d'être des dictionnaires vivants.

Il y en a :ils nous étonnent quand ils donnent toutes les réponses aux questions compli­ quées, qu'elles soient bleues, vertes ou rouges, de certains jeux radio­ phoniques.

Les pauvres, ils ne sont pas cultivés, ils sont saturés, on extrait les informations de leur cerveau comme on en extrait d'un ordi­ nateur dont toutes les mémoires sont occupées.

Questions: -----------.

1.

Résumez ce texte en 150 mots, une marge de JO o/o en plus ou en moins étant admise.

Indiquez à /afin de votre résumé le nom­ bre de mots utilisés.

2.

Expliquez le sens des mots et expressions : -clartés, - ne pas saturer toutes ses mémoires.

3.

« Faut-il apprendre beaucoup pour être cultivé ? Pas nécessai­ rement et surtout pas trop ».

Ne trouvez-vous pas cette opinion de Louis Leprince-Ringuet étonnante? Vous l'expliquerez et la discuterez en vous fondant sur des exemples précis.

Barème de notation : Question 1 : 8 points - Question 2 : 2 points - Question 3 : JO points.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles