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Les origines de l'homme au Musée de l'Homme

Publié le 06/12/2011

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L'homme n'a jamais cessé de s'intéresser à son propre passé et plus particulièrement au problème de ses origines lointaines. Ce passé, que les méthodes de recherches actuelles rendent de plus en plus perceptible, atteint aujourd'hui une antiquité que l'on aurait difficilement admise il y a encore vingt ans. En septembre dernier, un congrès réunissait à Nice plus de trois mille spécialistes de la préhistoire venus du monde entier. Dans son prolongement et destinée cette fois au grand public, l'exposition ouverte depuis novembre 1976 au Musée de l'Homme Gusqu'au 15 mai 1977) retrace et explicite l'histoire naturelle de l'homme depuis ses origines, voilà quelque 70 millions d'années, lorsque apparaît le premier représentant de l'ordre des Primates, ordre dont nous faisons partie.

« Cet oréopithèque fossilisé, découvert en Toscane, a 12 mil­ lions d'années.

Il est l'un des premiers témoignages du redressement des Simiens.

(Photo Musée de l'Homme) mier Homme.

Celui-ci naît en Afrique, entre trois et quatre millions d'années.

Homo habilis, premiè­ re espèce du genre Homo, se distingue des Austra­ lopithèques par une station plus droite, une denture plus omnivore et surtout un cerveau beaucoup plus gros.

Désormais, il taille la pierre et l'os de façon per­ manente, utilise des outils déjà très variés.

Il vit en petits groupes et construit ses premières habita­ tions (deux millions d'années), chasse et pèche, découpe le gibier pour nourrir sa famille.

Il doit sa survie au développement de son intelligence.

De deux millions d'années à cent mille ans, la découverte la plus importante est sans doute la domestication du feu.

Ceci est probablement l'in­ vention d'une espèce plus évoluée, Homo erectus, qui sort des limites du continent africain pour se lancer à la conquète de l'Ancien Monde.

Homo erectus a notre taille et notre poids, une mâchoire encore robuste et un crâne chargé d'importants bourrelets.

Avec lui apparaissent les premiers rites, des bris artificiels et systématiques des crânes, qui sont un témoignage possible des premiers vestiges métaphysiques.

La dernière étape, de cent mille ans à nos jours, voit l'émergence de l'espèce actuelle de l'homme : J'Homo Sapiens, passant par l'homme de Néander­ thal.

Celui-ci notre proche cousin, s'il nous paraît rustre aujourd'hui, introduit un raffinement suprè­ me et capital dans son mode de vie : il enterre ses morts, de manière intentionnelle et avec soin.

Une sépulture collective, datant de quatre cent cinquan­ te siècles, a été mise au jour à la Ferrassie en Dor­ dogne.

Cette étape est particulièrement significative dans l'évolution psychique du genre humain : l'homme commence à se préoccuper de l'au-delà.

La branche des Néanderthaliens s'est éteinte brusquement, vers trente-cinq mille ans sans des­ cendance, pour des raisons encore inconnues : absorption par métissage, élimination par sélection naturelle, évolution trop rapide et perfectionnée? Homo Sapiens prend la relève.

Il perfectionne les techniques, diversifie les formes, développe l'indus­ trie osseuse, enfin crée l'art mobilier et l'art parié­ tal.

L'histoire de l'homme depuis ses origines, notre histoire, est une aventure fantastique et boulever­ sante.

En la condensant dans le temps et l'espace, les organisateurs de cette exposition se heurtaient à plusieurs difficultés : comment intéresser le visiteur à ces traces d'humanité que sont quelques mor­ ceaux de squelettes et des cailloux qui n'apparais­ sent pas de prime abord comme des outils fabri­ qués? L'ensemble de la surface d'exposition a été trai­ tée comme la surface d'un gisement paléontologi­ que.

L'information des savants provient du sol.

Aussi la promenade se fait-elle sur des planches, comme au-dessus d'un sol en cours de fouille.

Les pierres, les ossements découverts dans le monde entier sont exposés dans des vitrines, où l'on explique comment se fait leur lecture au cours des recherches.

L'environnement végétal et animal de l'homme préhistorique a également été reconsti­ tué et il est présent dans les différentes parties de l'exposition.

Des jeux audio-visuels sur les activités des laboratoires complètent ces informations.

Cette brillante rétrospective consacre 1976 comme l'année de la préhistoire.

Et il ne faut pas oublier qu'en nous penchant ainsi sur nos origines, nous atteignons un stade supérieur de notre évolu­ tion : celui de la connaissance.. »

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