Les jeux de hasard et le fisc
Publié le 12/01/2012
Extrait du document
Les gains provenant des paris sur les courses dechevaux correspondent-ils à des gains en capital(non imposables) ou, au contraire, à un revenuimposable? Pour rechercher si une somme a par essence le caractère d'un revenu, le juge de l'impôt retient les idées de périodicité, de source et d'activité. Comme le mot même l'indique, le revenu est une recette qui revient ou est, du moins, susceptible derevenir. Corrélativement, si le revenu est périodique, c'est parce qu'il est le produit d'une source plus ou moins durable, que sa production n'épuise pas en une fois mais dont la durée est impossible à déterminer avec précision. Enfin, la réalisation du revenu ne s'effectue pas automatiquement. Le revenu implique en effet un certain aménagement de la source, ce qui lui assure sa périodicité.
«
La déduction des primes d'assurance-vie
Les régimes de déduction des primes d'assurance
en cas de vie ont été sensiblement simplifiés par la
loi de fmances pour 1979.
Désormais, quelle que soit leur date de
souscription, les contrats d'assurance ouvrent droit
à déduction lorsqu'ils comportent la garantie :
- soit d'un capital en cas- de vie, avec une durée
effective au moins égale à dix ans ; -
soit d'une rente viagère avec jouissance effecti
vement différée d'au moins dix ans.
De même, les primes afférentes aux contrats en
cause sont déductibles du revenu imposable du
souscripteur dans la limite de 3
250 F, majorée de 600 F par enfant à charge pris en compte pour le
calcul de l'impôt sur le revenu dû par le contri
buable soit au titre du quotient familial (nombre de
parts) soit
par voie d'abattement.
Le droit à réparation de la concubine du fait de la mort de son compagnon
La question de la réparation du préjudice que
souffre la concubine du fait de la mort de son com
pagnon est encore en pleine évolution.
Volontaire
ment privée pendant longtemps
par les juges de toute indemnité, faute de justifier d'un intérêt légiti
me juridiquement protégé, la concubine a vu
consacrer son droit à réparation par un arrêt de la
chambre mixte de la Cour de cassation du 2 7
février 1970.
Cette décision posait deux conditions
à l'indemnisation : une union stable et une union
licite.
La stabilité s'établit par la durée et par les
circonstances du concubinage.
Il est, du reste, inté" ressant de souligner combien plus souple est la conception que peut avoir la jurisprudence de cette
notion en matière de filiation.
Il suffit, en effet, que
les heureux parents aient eu des relations intimes
une fois pour consacrer cette qualité.
Il ne suffit
pas
de rapports uniques pour établir une commu
nauté de vie en matière de responsabilité civile.
La licéité du concubinage suppose qu'il ne soit
pas adultère.
L'un et l'autre compagnons doivent
être dégagés des liens de mariage.
L'arrêt du 27 février
1970 marquait un grand
progrès dans la situation faite à la concubine.
Mais
de nouvelles brèches allaient être creusées dans la
position de la jurisprudence.
La chambre criminelle de la Cour de cassation le 14 juin 1973 admettait l'indemnisation d'une
concubine alors qu'un doute sur l'existence de son
mari rendait l'adultère incertain.
La même formation, le 19 juin 1975 et le 3 mai
1977, dans des affaires différentes, déniait à l'au
teur
de la mort du concubin le droit d'invoquer le caractère adultère du concubinage: seule l'épouse
légitime du défunt serait en droit d'opposer en justi
ce cette circonstance qui touche à la vie privée.
En
l'espèce, l'épouse légitime n'apparaissait pas dans
la procédure.
La Cour de Paris, le 10 novembre 1976,
indemnisait une concubine, encore engagée dans
les liens du mariage,
de la mort de son concubin
Page 30
célibataire, du fait qu'elle avait rompu, depuis
longtemps, tous liens avec son mari.
La Cour souli
gnait qu'il serait choquant d'indemniser la concubi
ne du préjudice résultant, d'une part, du décès de son concubin et, d'autre part, s'il intervenait à une
date rapprochée dans de mêmes circonstances, du
décès de son mari.
Mais, précisait-elle encore,
il serait tout aussi choquant de ne pas indemniser
cette femme du fait de l'un et de l'autre de ces
décès.
Un arrêt de la Cour de Riom le 9 novembre
1978 a franchi un nouveau pas dans l'indemnisa
tion
de la concubine.
Un homme meurt dans un
accident de la circulation, laissant d'une part, une
épouse et deux enfants légitimes et, d'autre part,
une concubine et une enfant naturelle.
Réparation
du préjudice découlant de cette mort est demandée
et par l'épouse légitime pour elle-même et ses
enfants et par la concubine pour elle-même et son
enfant.
A l'instar presque
de Salomon, la Cour
octroie une somme égale (170 000 F) à chacune
des deux demanderesses à titre de réparation de leur préjudice matériel, mais n'accorde à la
concubine que 20 000 F, quand l'épouse se voit
attribuer 30 000 F, en compensation du préjudice
moral.
La Cour tient ainsi compte de ce que le pré
judice d'affection et
le préjudice matériel subis par chacune de ces deux femmes doivent être appréciés
en fonction du fait que leur mari et amant parta
geait entre elles sa vie et son affection, que l'une et
l'autre
ne l'ignoraient pas et que le défunt partici
pait davantage à l'entretien du foyer de sa concubi
ne qu'à celui de son épouse.
Tel est
le point provisoire que l'on peut dresser de la situation de la concubine au regard de son
droit à réparation du préjudice découlant du décès
de son concubin.
Certes, l'arrêt de Riom peut prê
ter à
de nombreuses discussions, tant morales que
juridiques.
Ainsi que le note le commentateur de
cette décision dans
La Semaine Juridique, quelle
solution conviendra-t-il de donner à la réparation
du dommage résultant de la mort d'un homme qui
partage son existence entre son épouse légitime et
deux ou plusieurs maîtresses
?.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Jeux de l'amour et du hasard
- Les jeux d'argent et hasard
- La servitude dans Les jeux de l'amour et du hasard de MARIVAUX
- Lecture Analytique De L'Acte I Scène 7 Du Jeux De L'Amour Et Du Hasard de Marivaux
- MARIVAUX, Le jeux de l'amour et du hasard : incipit