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LES DOUBLES GÉNÉTIQUES

Publié le 06/12/2011

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Toutes ces cellules sont différentes selon leurs espèces, c'est-à-dire selon les prototypes d'êtres vivants dont elles seront les constituants. Il apparaît néanmoins que la constitution de tout être vivant est faite suivant un principe unique : qu'il y en ait des dizaines ou des milliards, toutes les cellules proviennent d'une seule et même cellule d'origine : la cellule-oeuf, qui est elle-même le résultat de la fécondation de l'ovule par le spermatozoïde. Par divisions successives, cette cellule-oeuf donnera ensuite naissance à l'organisme.

« Clones et doubles génétiques Ce genre d'expérience est menée depuis plus de trente ans et ce que l'on appelle le clonage est une méthode déjà vieille en ce qui concerne les végé­ taux.

On l'utilise industriellement à l'heure actuelle pour produire des arbres fruitiers ou des légumes, etc., sélectionnés dès les caractéristiques des graines, selon leur résistance, saveur, calibre, etc.

Tout le problème en est que, si à partir d'une graine de végétal, on peut à peu près savoir quelles seront les caractéristiques générales du produit obtenu, il n'en va pas de même- et de loin pas­ en ce qui concerne les cellules animales.

Impossi­ ble, semble-t-il actuellement, à partir de la cellule­ œuf d'un embryon, de réaliser des prototypes adultes déterminés (Einstein, Marilyn Monroë ...

, etc.).

L'expérience tentée présentement sur des souri­ ceaux a consisté en fait à changer le programme d'une cellule-œuf (qui est à l'origine de tout être vivant) en y transplantant un nouveau noyau en place de l'ancien.

Partant d'une cellule-œuf de souris noire, on a remplacé le noyau de cette cel­ lule par celui d'une cellule encore indifférenciée d'une souris grise.

Ainsi, dans l'utérus d'une sou­ ris noire qui lui servira de mère, l'œuf transplanté va, par division cellulaire, donner naissance à une souris correspondant au programme de son noyau : à une souris grise.

Page 6 Il y a plus de vingt ans déjà, une telle expérience avait été réussie sur un embryon de grenouille.

Ce qui est nouveau cette fois, c'est que l'expérience a été réussie avec des ovules et des cellules de mam­ mifères.

En effet, un ovule de souris mesure 75 millièmes de millimètres alors que l'œuf de gre­ nouille mesure, lui, 2 millimètres.

Entre ces deux expériences, existe une différence de 25 000 pour 1.

Prouesse technique donc, et de ce qu'on appelle la microchirurgie cellulaire.

Mais « le meilleur des mondes,, d'Aldous Huxley n'est pas pour demain! Même en imaginant que dans un avenir lointain encore, envisagé facilement par les journalistes mais inenvisagé actuellement par les scientifiques, on puisse reproduire un individu à partir d'une de ses cellules (qui aurait perdu- ille faut- sa spé­ cialisation), on fabriquait des séries de copies d'in­ dividus se ressemblant physiquement, les comportements de ceux-ci n'en seraient pas fixés pour autant.

De fait, ces comportements seraient surtout ce qu'en feraient leur milieu, leur éduca­ tion, leur noyau non pas cellulaire mais familial, leur situation dans l'histoire des hommes, etc.

Ici, tôt ou tard, et par-delà les media, la généti­ que, la biologie, la microchirurgie sont appelées à rencontrer inévitablement les travaux sur le com­ portement humain de Freud, Jung, Reich ...

, aux­ quels il faut ajouter ceux spécifiques de Konrad Lorentz, pour, à partir d'une anthropologie géné­ tique, déterminer d'une anthroposophie.

Jean Gaumy/Gamma. »

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