Les Chansons des rues et des bois Tous ces tomes que l'âge rogne Couvraient ma planche et ma cloison.
Publié le 12/04/2014
Extrait du document
«
" Si Fanchette ou Landerirette
" Prend dans ton Bacon radieux
" Du papier pour sa cigarette,
" Fils des muses, rends grâce aux dieux.
" Veille, étude, ennui, patience,
" Travail, cela brûle les yeux ;
" L'unique but de la science
" C'est d'être immensément joyeux.
" Le vrai savant cherche et combine
" Jusqu'à ce que de son bouquin
" Il jaillisse une Colombine
" Qui l'accepte pour Arlequin.
" Maxime : N'être point morose,
" N'être pas bête, tout goûter,
" Dédier son nez à la rose,
" Sa bouche à la femme, et chanter.
" Les anciens vivaient de la sorte ;
" Mais vous êtes dupes, vous tous,
" De la fausse barbe que porte
" Le profil grec de ces vieux fous.
" Fils, tous ces austères visages
" Sur les plaisirs étaient penchés.
" L'homme ayant inventé sept sages,
" Le bon Dieu créa sept péchés.
" Ô docteurs, comme vous rampâtes !
" Campaspe est nue en son grenier
" Sur Aristote à quatre pattes ;
" L'esprit a l'amour pour ânier.
" Grâce à l'amour, Socrate est chauve.
" L'amour d'Homère est le bâton.
" Phryné rentrait dans son alcôve
" En donnant le bras à Platon.
" Salomon, repu de mollesses,
" Étudiant les tourtereaux,
" Avait juste autant de drôlesses
" Que Léonidas de héros.
" Sénèque, aujourd'hui sur un socle,
" Prenait Chloé sous le menton.
" Fils, la sagesse est un binocle
" Braqué sur Minerve et Goton.
" Les nymphes n'étaient pas des ourses, Les Chansons des rues et des bois
IV.
POUR D'AUTRES 58.
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