Les Chansons des rues et des bois Sans traîner dans les Tuileries Des flots de velours épinglé.
Publié le 12/04/2014
Extrait du document
«
Que sur l'aile de la perdrix.
Est-ce qu'on argente la grâce ?
Est-ce qu'on dore la beauté ?
Je crois, quand l'humble Alizon passe,
Voir la lumière de l'été.
V
Ô Hyménée !
Pancrace entre au lit de Lucinde ;
Et l'heureux hymen est bâclé
Quand un maire a mis le coq d'Inde
Avec la fauvette sous clé.
Un docteur tout noir d'encre passe
Avec Cyllanire à son bras ;
Un bouc mène au bal une grâce ;
L'aurore épouse le fatras.
C'est la vieille histoire éternelle ;
Faune et Flore ; on pourrait, hélas,
Presque dire : -- À quoi bon la belle ?\24
Si la bête n'existait pas.
Dans un vase une clématite,
Qui tremble, et dont l'avril est court !
Je trouve la fleur bien petite,
Et je trouve le pot bien lourd.
Que Philistine est adorable,
Et que Philistin est hideux !
L'épaule blanche à l'affreux râble
S'appuie, en murmurant : Nous deux !
Le capricieux des ténèbres,
Cupidon compose, ô destin !
De toutes ces choses funèbres
Son éclat de rire enfantin.
Fatal amour ! Charmant, morose,
Taquin, il prend le mal au mot ;
D'autant plus sombre qu'il est rose,
D'autant plus dieu qu'il est marmot !
VI
Hilaritas
Chantez ; l'ardent refrain flamboie ;
Jurez même, noble ou vilain !
Le chant est un verre de joie Les Chansons des rues et des bois
II.
LES COMPLICATIONS DE L'IDÉAL 22.
»
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