Les Chansons des rues et des bois Reste chaste sans panique.
Publié le 12/04/2014
Extrait du document
«
IV.
POUR D'AUTRES
I
Mon vers, s'il faut te le redire,
On veut te griser dans les bois.
Les faunes ont caché ta lyre
Et mis à sa place un hautbois.
Va donc.
La fête est commencée ;
L'oiseau mange en herbe le blé ;
L'abeille est ivre de rosée ;
Mai rit, dans les fleurs attablé.
Emmène tes deux camarades,
L'esprit gaulois, l'esprit latin ;
Ne crois pas que tu te dégrades
Dans la lavande et dans le thym.
Sans être effronté, sois agile ;
Entre gaiement dans le vallon ;
Presse un peu le pas de Virgile,
Retiens par la manche Villon.
Tu devras boire à coupe pleine,
Et de ce soin Pan a chargé
La Jeanneton de La Fontaine
Qu'Horace appelait Lalagé.
On t'attend.
La fleur est penchée
Dans les antres diluviens ;
Et Silène, à chaque bouchée,
S'interrompt pour voir si tu viens.
II
Jour de fête
Aux environs de Paris
Midi chauffe et sèche la mousse ;
Les champs sont pleins de tambourins ;
On voit dans une lueur douce
Des groupes vagues et sereins.
Là-bas, à l'horizon, poudroie
Le vieux donjon de saint Louis ; Les Chansons des rues et des bois
IV.
POUR D'AUTRES 46.
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