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Les Chansons des rues et des bois Reste chaste sans panique.

Publié le 12/04/2014

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Les Chansons des rues et des bois Reste chaste sans panique. Sois charmante avec grandeur. L'épaisseur de la tunique, Jeanne, rend l'amour boudeur. Pas de terreur, pas de transe ; Le ciel diaphane absout Du péché de transparence La gaze du canezout. La nature est attendrie ; Il faut vivre ! Il faut errer Dans la douce effronterie De rire et de s'adorer. Viens, aime, oublions le monde, Mêlons l'âme à l'âme, et vois Monter la lune profonde Entre les branches des bois ! III Les deux amants, sous la nue, Songent, charmants et vermeils... L'immensité continue Ses semailles de soleils. À travers le ciel sonore, Tandis que, du haut des nuits, Pleuvent, poussière d'aurore, Les astres épanouis, Tant de feux tombants qui perce Le zénith vaste et bruni, Braise énorme que disperse L'encensoir de l'infini ; En bas, parmi la rosée, Étalant l'arum, l'oeillet, La pervenche, la pensée, Le lys, lueur de juillet, De brume à demi noyée, Au centre de la forêt, La prairie est déployée, Et frissonne, et l'on dirait Que la terre, sous les voiles Des grands bois mouillés de pleurs, Pour recevoir les étoiles Tend son tablier de fleurs. III. POUR JEANNE SEULE 45 Les Chansons des rues et des bois IV. POUR D'AUTRES I Mon vers, s'il faut te le redire, On veut te griser dans les bois. Les faunes ont caché ta lyre Et mis à sa place un hautbois. Va donc. La fête est commencée ; L'oiseau mange en herbe le blé ; L'abeille est ivre de rosée ; Mai rit, dans les fleurs attablé. Emmène tes deux camarades, L'esprit gaulois, l'esprit latin ; Ne crois pas que tu te dégrades Dans la lavande et dans le thym. Sans être effronté, sois agile ; Entre gaiement dans le vallon ; Presse un peu le pas de Virgile, Retiens par la manche Villon. Tu devras boire à coupe pleine, Et de ce soin Pan a chargé La Jeanneton de La Fontaine Qu'Horace appelait Lalagé. On t'attend. La fleur est penchée Dans les antres diluviens ; Et Silène, à chaque bouchée, S'interrompt pour voir si tu viens. II Jour de fête Aux environs de Paris Midi chauffe et sèche la mousse ; Les champs sont pleins de tambourins ; On voit dans une lueur douce Des groupes vagues et sereins. Là-bas, à l'horizon, poudroie Le vieux donjon de saint Louis ; IV. POUR D'AUTRES 46

« IV.

POUR D'AUTRES I Mon vers, s'il faut te le redire, On veut te griser dans les bois.

Les faunes ont caché ta lyre Et mis à sa place un hautbois.

Va donc.

La fête est commencée ; L'oiseau mange en herbe le blé ; L'abeille est ivre de rosée ; Mai rit, dans les fleurs attablé.

Emmène tes deux camarades, L'esprit gaulois, l'esprit latin ; Ne crois pas que tu te dégrades Dans la lavande et dans le thym.

Sans être effronté, sois agile ; Entre gaiement dans le vallon ; Presse un peu le pas de Virgile, Retiens par la manche Villon.

Tu devras boire à coupe pleine, Et de ce soin Pan a chargé La Jeanneton de La Fontaine Qu'Horace appelait Lalagé.

On t'attend.

La fleur est penchée Dans les antres diluviens ; Et Silène, à chaque bouchée, S'interrompt pour voir si tu viens.

II Jour de fête Aux environs de Paris Midi chauffe et sèche la mousse ; Les champs sont pleins de tambourins ; On voit dans une lueur douce Des groupes vagues et sereins.

Là-bas, à l'horizon, poudroie Le vieux donjon de saint Louis ; Les Chansons des rues et des bois IV.

POUR D'AUTRES 46. »

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