Les Chansons des rues et des bois Immortel, protège l'instant.
Publié le 12/04/2014
Extrait du document
«
Devant tes naseaux qui le flairent ;
La Mort, qu'importune un témoin,
S'étonne, et rentre aux ossuaires ;
On entrevoit partout au loin
La fuite obscure des suaires.
Tu ne peux, étant âme et foi,
Apparaître à l'horizon sombre
Sans qu'il se fasse autour de toi
Un recul de spectres dans l'ombre.
VII
Tout se tait dans l'affreux lointain
Vers qui l'homme effaré s'avance ;
L'oubli, la tombe, le destin,
Et la nuit, sont de connivence.
Dans le gouffre, piège muet,
D'où pas un conseil ne s'élance,
Déjoue, ô toi ; grand inquiet,
La méchanceté du silence.
Tes pieds volants, tes yeux de lynx
Peuvent sonder tous les peut-êtres ;
Toi seul peux faire peur aux sphynx,
Et leur dire : Ah çà, parlez, traîtres !
D'en haut, jette à l'homme indécis
Tous les mots des énigmes louches.
Déchire la robe d'Isis.
Fais retirer les doigts des bouches.
Connaître, c'est là notre faim.
Toi, notre esprit, presse et réclame.
Que la matière avoue enfin,
Mise à la question par l'âme.
Et qu'on sache à quoi s'en tenir
Sur la quantité de souffrance
Dont il faut payer l'avenir,
Dût pleurer un peu l'espérance !
VIII
Sois le trouble-fête du mal.
Force le dessous à paraître.
Tire du sultan l'animal,
Du Dieu le nain, l'homme du prêtre.
Lutte.
Aiguillon contre aiguillon ! Les Chansons des rues et des bois
III.
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ 150.
»
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