Les Chansons des rues et des bois Aux sureaux pleins de
Publié le 12/04/2014
Extrait du document
«
" Qui sont charmantes comme vous ;
" La Marne est pleine d'étincelles ;
" Femme, le ciel immense est doux.
" Ô laveuse à la taille mince
" Qui vous aime est dans un palais.
" Si vous vouliez, je serais prince ;
" Je serais dieu, si tu voulais.\24"
La blanchisseuse, gaie et tendre,
Sourit, et, dans le hameau noir,
Sa mère au loin cessa d'entendre
Le bruit vertueux du battoir.
Les vieillards grondent et reprochent,
Mais, ô jeunesse ! il faut oser.
Deux sourires qui se rapprochent
Finissent par faire un baiser.
Je m'arrête.
L'idylle est douce,
Mais ne veut pas, je vous le dis,
Qu'au delà du baiser on pousse
La peinture du paradis.
VIII
Le lendemain
Un vase, flanqué d'un masque,
En faïence de Courtrai,
Vieille floraison fantasque
Où j'ai mis un rosier vrai,
Sur ma fenêtre grimace,
Et, quoiqu'il soit assez laid,
Ce matin, du toit d'en face,
Un merle ami lui parlait.
Le merle, oiseau leste et braque,
Bavard jamais enrhumé,
Est pitre dans la baraque
Toute en fleurs, du mois de mai.
Il contait au pot aux roses
Un effronté boniment,
Car il faut de grosses choses
Pour faire rire un Flamand.
Sur une patte, et l'air farce,
Et comme on vide un panier,
Il jetait sa verve éparse
De son toit à mon grenier.
Les Chansons des rues et des bois
IV.
POUR D'AUTRES 54.
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