Les Chansons des rues et des bois " Aux heures mystérieuses, " Quand l'eau se change en miroir, " Rôdes-tu sous les yeuses, " L'esprit plongé dans le soir ?
Publié le 12/04/2014
Extrait du document
«
" Le scarabée ou la fleur,
" Je ne vois point qu'il réclame
" La lampe de l'émailleur.
" L'homme peut se croire prêtre,
" L'homme peut se dire roi,
" Je lui laisse son peut-être,
" Mais je doute, quant à moi,
" Que Dieu, qui met mon image
" Au lac où je prends mon bain,
" Fasse faire l'étamage
" Des étangs, à Saint-Gobain.
" Quand Dieu pose sur l'eau sombre
" L'arc-en-ciel comme un siphon,
" Quand au tourbillon plein d'ombre
" Il attelle le typhon,
" Quand il maintient d'âge en âge
" L'hiver, l'été, mai vermeil,
" Janvier triste, et l'engrenage
" De l'astre autour du soleil,
" Quand les zodiaques roulent,
" Amarrés solidement,
" Sans que jamais elles croulent,
" Aux poutres du firmament,
" Quand tournent, rentrent et sortent
" Ces effrayants cabestans
" Dont les extrémités portent
" Le ciel, les saisons, le temps ;
" Pour combiner ces rouages
" Précis comme l'absolu,
" Pour que l'urne des nuages
" Bascule au moment voulu,
" Pour que la planète passe,
" Tel jour, au point indiqué,
" Pour que la mer ne s'amasse
" Que jusqu'à l'ourlet du quai,
" Pour que jamais la comète
" Ne rencontre un univers,
" Pour que l'essaim sur l'Hymète
" Trouve en juin les lys ouverts,
" Pour que jamais, quand approche
" L'heure obscure où l'azur luit, Les Chansons des rues et des bois
III.
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ 126.
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