Leibniz, la Monadologie (extrait) - anthologie.

Leibniz, la Monadologie (extrait) - anthologie. La conception leibnizienne de la nature comme système général des monades, unités substantielles représentatives, douées au moins d'appétit et de perception pour les plus frustes, et de raison pour les plus parfaites, suppose la critique et l'abandon du modèle cartésien, qui attribuait la substantialité à la pensée et à l'étendue spatiale géométrique. La polémique anticartésienne est très présente dans cette lettre, contemporaine de la Monadologie, qui en résume les grandes lignes. La doctrine de l'idéalité des phénomènes extérieurs s'énonce en des termes qui feront à leur tour l'objet d'un examen critique dans la Critique de la Raison Pure de Kant. La Monadologie de Leibniz (Principes de la nature et de la grâce) [...] Je crois que tout l'univers des créatures ne consiste qu'en substances simples ou Monades, et en leurs assemblages. Ces substances simples sont ce qu'on appelle Esprit en nous et dans les Génies, et Âme dans les animaux. Elles ont toutes de la perception (qui n'est autre chose que la représentation de la multitude dans l'unité), et de l'appétit (...