Le saint se prit à rire de Zarathoustra et parla ainsi : « Tâche alors de leur faire accepter les trésors.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
En
vérité, l’homme estunfleuve impur.
Ilfaut être devenu océanpourpouvoir, sanssesalir,
recevoir unfleuve impur.
Voici, jevous enseigne leSurhomme : ilest cet océan ; enluipeut s’abîmer votregrand mépris.
Que peut-il vousarriver deplus sublime ? C’estl’heure dugrand mépris.
L’heure oùvotre
bonheur mêmesetourne endégoût, toutcomme votreraison etvotre vertu.
L’heure oùvous dites : « Qu’importe monbonheur ! Ilest pauvreté, ordureetpitoyable
contentement desoi-même.
Maismonbonheur devraitlégitimer l’existence elle-même ! »
L’heure oùvous dites : « Qu’importe maraison ? Est-elleavidedescience, commelelion de
nourriture ? Elleestpauvreté, ordureetpitoyable contentement desoi-même ! »
L’heure oùvous dites : « Qu’importe mavertu ! Ellenem’a pasencore faitdélirer.
Quejesuis
fatigué demon bienetde mon mal ! Toutcelaestpauvreté, ordureetpitoyable contentement
de soi-même. »
L’heure oùvous dites : « Qu’importe majustice ! Jene vois pasque jesois charbon ardent.Mais
le juste estcharbon ardent ! »
L’heure oùvous dites : « Qu’importe mapitié ! Lapitié n’est-elle paslacroix oùl’on cloue celui
qui aime leshommes ? Maismapitié n’est pasune crucifixion. »
Avez-vous déjàparlé ainsi ? Avez-vous déjàcriéainsi ? Hélas,quenevous ai-jedéjàentendus
crier ainsi !
Ce nesont pasvospéchés –c’est votre contentement quicrie contre leciel, c’est votre avarice,
même dansvospéchés, quicrie contre leciel !
Où donc estl’éclair quivous léchera desalangue ? Oùest lafolie qu’ilfaudrait vousinoculer ?
Voici, jevous enseigne leSurhomme : ilest cet éclair, ilest cette folie !
Quand Zarathoustra eutparlé ainsi, quelqu’un delafoule s’écria : « Nousavonsassezentendu
parler dudanseur decorde ; faites-nous-le voirmaintenant ! » Ettout lepeuple ritde
Zarathoustra.
Maisledanseur decorde quicroyait quel’onavait parlé deluisemit àl’ouvrage.
4.
Zarathoustra,
cependant,regardaitlepeuple ets’étonnait.
Puisildit :
L’homme estune corde tendue entrelabête etleSurhomme, –une corde surl’abîme.
Il est dangereux depasser del’autre côté,dangereux derester enroute, dangereux deregarder
en arrière –frisson etarrêt dangereux.
Ce qu’il ya de grand dansl’homme, c’estqu’ilestunpont etnon unbut : ceque l’onpeut
aimer enl’homme, c’estqu’ilestun passage et
un déclin .
J’aime ceuxquinesavent vivreautrement quepour disparaître, carilspassent audelà.
J’aime lesgrands contempteurs, parcequ’ilssontlesgrands adorateurs, lesflèches dudésir
vers l’autre rive.
J’aime ceuxquinecherchent pas,derrière lesétoiles, uneraison pourpérir oupour s’offrir en
sacrifice ; maisceuxquisesacrifient àla terre, pourqu’un jourlaterre appartienne au
Surhomme.
J’aime celuiquivitpour connaître etqui veut connaître afinqu’un jourviveleSurhomme.
Car
c’est ainsiqu’ilveut sonpropre déclin.
J’aime celuiquitravaille etinvente, pourbâtirunedemeure auSurhomme, pourpréparer àsa
venue laterre, lesbêtes etles plantes : carc’est ainsiqu’ilveut sonpropre déclin.
J’aime celuiquiaime savertu : carlavertu estune volonté dedéclin, etune flèche dedésir.
J’aime celuiquineréserve pourlui-même aucuneparcelle deson esprit, maisquiveut êtretout
entier l’esprit desavertu : carc’est ainsiqu’en esprit iltraverse lepont.
J’aime celuiquifait desavertu sonpenchant etsa destinée : carc’est ainsiqu’àcause desa
vertu ilvoudra vivreencore etne plus vivre.
J’aime celuiquineveut pasavoir tropdevertus.
Ilya plus devertus enune vertu qu’en deux.
»
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