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  LE JUGE   L'honneur est une affaire d'hommes et il n'y a plus d'hommes dans cette ville.

Publié le 15/12/2013

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  LE JUGE   L'honneur est une affaire d'hommes et il n'y a plus d'hommes dans cette ville.   On entend des sifflets, le bruit d'une course qui se rapproche. Diego écoute, jette de tous côtés des regards affolés et saisit tout d'un coup l'enfant.   DIEGO   Regarde, homme de la loi ! Si tu fais un seul geste, j'écraserais la bouche de ton fils sur le signe de la este.   VICTORIA   Diego, ceci est lâche.   DIEGO   Rien n'est lâche dans la cité des lâches.   LA FEMME, courant vers le juge.   Promets, Casado ! Promets à ce fou ce qu'il veut.   LA FILLE DU JUGE   Non, père, n'en fais rien. Ceci ne nous regarde pas.   LA FEMME   Ne l'écoute pas. Tu sais bien qu'elle hait son frère.   LE JUGE   Elle a raison. Ceci ne nous regarde pas.   LA FEMME   Et toi aussi, tu hais mon fils.   LE JUGE   Ton fils, en effet.   LA FEMME   Oh ! Tu n'es pas un homme d'oser rappeler ceci qui avait été pardonné.   LE JUGE   Je n'ai pas pardonné. J'ai suivi la loi qui, aux yeux de tous, me rendait père de cet enfant.   VICTORIA   Est-ce vrai, mère ?   LA FEMME   Toi aussi tu me méprises.   VICTORIA   Non. Mais tout croule en même temps. L'âme chancelle.   Le juge fait un pas vers la porte.   DIEGO   L'âme chancelle, mais la loi nous soutient, n'est-ce pas, juge ? Tous frères ! (Il dresse l'enfant devant lui.) Et toi aussi, à qui je vais donner le baiser des frères.   LA FEMME   Attends, Diego, Je t'en supplie ! Ne sois pas comme celui-ci qui s'est durci jusqu'au coeur. Mais il se étendra. (Elle court vers la porte et barre le chemin au juge.) Tu vas céder, n'est-ce pas ?   LA FILLE DU JUGE   Pourquoi céderait-il et que lui fait ce bâtard qui prend ici toute la place !   LA FEMME   Tais-toi, l'envie te ronge et te voilà toute noire. (Au juge.) Mais toi, toi qui approches de la mort, tu ais bien qu'il n'y à rien à envier sur cette terre, hors le sommeil et la paix. Tu sais bien que tu dormiras al dans ton lit solitaire si tu laisses faire ceci.   LE JUGE   J'ai la loi de mon côté. C'est elle qui fera mon repos.   LA FEMME   Je crache sur ta loi. J'ai pour moi le droit, le droit de ceux qui aiment à ne pas être séparés, le droit des coupables à être pardonnés et des repentis à être honorés ! Oui, je crache sur ta loi. Avais-tu la loi de on côté lorsque tu as fait de lâches excuses à ce capitaine qui te provoquait en duel, lorsque tu as triché pour échapper à la conscription ? Avais-tu la loi pour toi lorsque tu as proposé ton lit à cette jeune fille qui plaidait contre un maître indigne ?   LE JUGE   Tais-toi, femme.   VICTORIA   Mère !

«   LA FEMME, courantverslejuge.   Promets, Casado !Promets àce fou cequ'il veut.   LA FILLE DUJUGE  Non, père, n'enfaisrien.

Cecinenous regarde pas.   LA FEMME  Ne l'écoute pas.Tusais bien qu'elle haitsonfrère.   LE JUGE   Elle araison.

Cecinenous regarde pas.   LA FEMME  Et toi aussi, tuhais monfils.   LE JUGE   Ton fils, eneffet.. »

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