le gouvernement populaire, en ce que, dans la démocratie, les affaires importantes sont plus souvent commises à cette sorte d'assemblées, que dans un royaume, et que cette pratique peut mal aisément être changée.
Publié le 01/10/2013
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le gouvernement populaire, en ce que, dans la démocratie, les affaires importantes sont plus souvent commises à cette sorte d'assemblées, que dans un royaume, et que cette pratique peut mal aisément être changée. Car, au reste, il n'y a aucune raison pourquoi on n'aimerait mieux s'occuper à ses affaires domestiques que se rompre la tête après celles du public ; si ce n'était qu'au maniement de ces dernières, on a plus de sujet d'exercer sa dextérité et son éloquence, et de s'acquérir une haute réputation de sagesse et de prudence, de quoi les ambitieux remportent une merveilleuse satisfaction, surtout lorsque, de retour chez eux, ils peuvent se vanter auprès de leurs amis, de leurs parents et de leurs femmes, des heureux succès de leurs entreprises ; comme nous lisons de Marcus Coriolanus, qui n'avait point de plus solide plaisir, après ses grands exploits en la conduite des armées, que de voir sa mère ravie d'entendre ses louanges. Mais, si sous une démocratie, le peuple voulait laisser les délibérations touchant la guerre et la paix et la promulgation des lois, à un seul homme, ou à un conseil de fort peu de personnes, se contentant de la nomination des magistrats et des autres officiers, c'est-à-dire, ne se réservant que l'autorité sans se mêler du ministère, il faudrait avouer qu'en ce cas-là la démocratie et la monarchie seraient en ce point égales. XVI. Des incommodités qui se rencontrent dans le gouvernement d'un roi mineur. Les avantages et les incommodités qui se rencontrent en une sorte de gouvernement plus qu'en l'autre ne viennent pas de ce qu'il vaut mieux commettre l'empire ou l'administration des affaires publiques à un seul plutôt qu'à plusieurs, ou à plusieurs plutôt qu'à un seul. Car, l'empire consiste en la puissance et l'administration en l'acte ,du gouvernement ; or, la puissance est égale en quelque sorte d'tat que ce soit ; et il n'y a de différent É que les actes, c'est-à-dire que les mouvements et les actions de la république, suivant qu'elles procèdent des délibérations de plusieurs ou de peu de personnes, des sages ou des impertinents.
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